CRITIQUE DE LA THEORIE DE
JEAN SIDER
DEUXIEME
PARTIE
Aucune vie
après la mort ?
Le modèle « Alien-Source unique », défendu
par J. Sider, implique l'inexistence d’une vie après la
mort.
Il
n’y a pas, selon Sider, de morts parlant aux vivants,
cette communication étant qualifiée de « mystification
». Il n’y a, dit-il, que des « Aliens » répondant à
l’attente de ceux qui croient en une vie dans l’Au-delà.
Sider s’efforce d’étayer cette théorie farfelue par un
ensemble de considérations qui n’échappent pas à la
critique, certaines confinant au ridicule.
Ainsi, les « Aliens » utiliseraient les
informations stockées dans les « Annales akashiques »
(mémoire planétaire ou mémoire de l’Univers) pour leurs
manifestations. Ceci explique, selon Sider, le
spiritisme, la « transcommunication », « les
communications avec de prétendus esprits désincarnés »,
des plans d’existence supérieurs, « voire d’autres
dimensions ». Lors de la mort de certains individus, il
y aurait une libération de l’« Alien » les ayant «
infectés » (!), lequel réintègrerait « l’être collectif
». Les souvenirs du défunt se trouvent intégrés dans les
« Annales akashiques » et sont alors « disponibles pour
leurrer d’éventuels amateurs de dialogues avec les
‘‘morts’’ ». Les souvenirs de certaines personnes
décédées seraient ainsi utilisés pour leurrer les
personnes pratiquant le spiritisme et la «
transcommunication ».
Il
peut paraître curieux de voir J. Sider utiliser une
notion typiquement « ésotérique » (les « Annales
akashiques »), dans la mesure où toutes les sources
mentionnant l’existence des « Annales akashiques »
reconnaissent aussi la réalité d’une vie après la mort
et la possibilité de communiquer avec les « défunts »…
Le fait de pouvoir puiser occasionnellement des
informations dans la « Mémoire de la Nature » n’est
évidemment pas incompatible avec la survie de la
conscience après la mort.
Selon Sider, il se pourrait que l’âme ou «
enveloppe astrale » soit un « Alien » agissant en «
parasite » de l’esprit, un « psychosymbiote », lequel se
nourrirait des émotions humaines générées par le cerveau
de l’individu « infecté ». Ces émotions pourraient aussi
être recueillies au profit « du collectif »… Les «
Aliens » étant, selon cet auteur, de nature « fluidique
» ou « énergétique », ils se sustenteraient ou
renouvelleraient leurs forces vitales en phagocytant
d’autres fluides ou énergies. Les Aliens étant censés
susciter des émotions fortes en chacune de leurs proies,
on pourrait en déduire que ces émotions constituent pour
ces « Aliens » un élément essentiel à leur survie. Selon
cet auteur, tous les contacts avec ceux-ci génèrent chez
les témoins des états émotionnels intenses (amour,
haine, angoisse, colère…), sentiments « probablement les
plus ‘‘juteux’’ en énergie psychique ». (1)
Assimiler l’âme ou « enveloppe astrale »
à un « Alien » relève de l’interprétation
délirante. Le modèle H. S. P., quant à
lui, considère que le lien avec le registre émotionnel
n’est valable qu’en relation avec les vrais « Aliens »,
ceux impliqués dans les « abductions », auxquels on
pourrait ajouter certaines entités du "bas astral". Il
n’y a cependant pas, dans le cas des vrais Aliens, de
phagocytose de fluides ou d’énergies. Voici ce
qu’écrit Bob Frissell à propos des agissements des «
Gris » :
« Les Gris enlevaient aussi
des êtres humains sur lesquels ils menaient des
expériences dont le nombre était bien supérieur à celui
autorisé par l’entente conclue avec le gouvernement. Le
but de ces expériences n’était autre que la
compréhension de nos énergies émotionnelles et
sexuelles. » (2)
Les « Gris », note B. Frissell, « sont
une race dépourvue de corps émotionnel
».
« Ils sont piégés dans leur
niveau d’existence actuel et sont incapables de s’élever
ou d’accéder à la prochaine octave d’existence, parce
qu’ils se sont séparés de la réalité à un point tel
qu’ils ne connaissent même plus la signification de
l’amour. » (3)
* Simulacres, facteurs
émotionnels et substance primordiale :
J. Sider cite l’occultiste Stanislas de
Guaïta (1861-1897) qui expliquait les apparitions d’«
Esprits désincarnés » par des « simulacres » provenant
du Plan astral, « l’astral » pouvant donner naissance à
toutes sortes de formes.
Les
« passions individuelles », qui relèvent du registre des
émotions, sont en relation avec l’« astral ». Selon S.
de Guaïta, les apparences d’êtres vivants (ectoplasmes,
entités diverses) sont des mirages produits par «
l’intersection accidentelle des plans physique et astral
».
Selon Sider, cet occultiste - comme nombre
d’autres occultistes de l’époque - avait compris que les
« morts » se manifestant dans un contexte spirite
n’étaient pas du tout ce qu’ils prétendaient
être.
J.
Sider considère que « les facteurs émotionnels sont
sollicités en permanence » dans toutes les formes prises
par les contacts avec les Aliens. Selon lui, il y a plus
de cent ans, les occultistes avaient des idées beaucoup
plus avancées sur la solution de ce mystère que certains
ufologues actuels s’accrochant « encore » à l’hypothèse
extraterrestre. L’ouvrage de Guaïta, écrit-il, fourmille
d’éléments offrant des parallèles avec les phénomènes de
contact liés aux entités censées occuper les OVNIs, ce
qui, à moins « d’être affligé d’un esprit trop étroit »,
éclaire « d’une lumière nouvelle tout ce qui a trait aux
phénomènes paranormaux ». (4)
J.
Sider mentionne aussi l’existence de phénomènes
inexpliqués dans lesquels des fluides visibles entrent
en action (nuages, nuées, fumées, brouillards), fluides
dont la formation et la sublimation sont extrêmement
rapides. Il pose comme principe qu’il semble établi qu’à
la base de la création de ces apparitions « il y ait
utilisation d’une énergie inconnue puisant dans notre
air ambiant les particules élémentaires nécessaires à
leur réalisation ». Il évoque la « substance primordiale
» à laquelle se référait le Dr Gustave Geley (1865-1924)
à propos des matérialisations ectoplasmiques réalisées
par certains médiums de l’époque. En 1926, le
parapsychologue René Sudre se référait à une « idée
directrice » évidente dans ces matérialisations, cette
substance primordiale donnant naissance à une variété
infinie de formes. Selon Sider, les « produits
incomplets » ou « mal venus », mentionnés par René
Sudre, rappellent « les entités de l’ufologie nanties
d’anomalies de morphologie, et les ovnis ‘‘camouflés’’
en appareils copiant nos réalisations aéronautiques mais
ayant des ‘‘défauts de construction’’ évidents :
‘‘avions’’ sans ailerons de queue, ‘‘hélicoptères’’ sans
rotors, ‘‘dirigeables’’ sans dérives ni habitacle, etc.
». Certains spirites avaient compris, écrit-il, que les
« morts » ectoplasmiques n’étaient que d’habiles
artifices. (5)
Les conclusions de Sider s’avèrent ici
aussi erronées. Le défenseur du modèle H. S. P.
mettra en évidence les points suivants :
* On ne peut pas mettre en
parallèle les manifestations du Plan astral, lequel est
effectivement le plan émotionnel ou « Monde du Désir »
(Max Heindel), avec les agissements des « Gris » ou
vrais « Aliens ».
Comme nous l’avons vu plus haut,
ces derniers sont des êtres de nature physique utilisant
une technologie avancée et manifestant des aptitudes psi
élevées (communications mentales, etc.). Ils n’ont aucun
rapport avec le Plan astral.
* Les références aux « simulacres
», à « l’intersection accidentelle » des Plans physique
et « astral », à la « substance primordiale », sont
parfaitement compatibles avec la notion de survie de la
conscience après la mort, le Plan astral étant défini
comme un Plan de conscience qui interpénètre le monde
matériel et où les désincarnés se rendent après la mort
biologique.
Plusieurs points doivent être soulignés
:
- Les
occultistes (Papus, etc.) du dix-neuvième siècle et du
début du vingtième siècle reconnaissaient l’existence du
corps astral survivant à la mort
corporelle.
- Le fait
d’attribuer les apparitions de défunts à des «
simulacres » s’inscrivait dans le débat opposant à
l’époque les spirites et les occultistes (y compris les
théosophes).
Les « simulacres » de Stanilas de
Guaïta peuvent être assimilés aux « coques astrales »
des théosophes.
Michel Coquet définit la mort comme la dissociation des
principes humains : la destruction du quaternaire
inférieur (les corps physique, éthérique, astral et
mental) et la libération des principes supérieurs.
Lorsque le défunt se débarrasse de son corps astral pour
entrer en « dévachan » (localisé au niveau du Plan
mental, de fréquence vibratoire supérieure au Plan
astral), « ce corps n’est pas immédiatement désintégré,
et avant sa naturelle désintégration il est laissé à
lui-même pendant quelque temps ». Les théosophes
ont appelé ce reste un « élémentaire » ou encore une «
coque ». Ce reste « ne représente pas plus que
la peau sèche dont se libère le serpent ».
Cette "coque astrale" n’a « aucune conscience
propre mais survit uniquement par l’impulsion de volonté
qui fut imprégnée en elle par le penseur pendant sa vie,
de la même façon qu’une pierre jetée ne fait que suivre
l’impulsion qui lui fut transmise ; une fois cette
impulsion épuisée, la pierre tombe ou, par analogie, la
coque se désintègre ». (6)
M.
Coquet considère que l’explication spirite des
phénomènes spirites est erronée. En effet, « si une
communication avec un défunt est possible (bien que
rare) par le biais d’une table et d’un médium, la
plupart des contacts sont réalisés avec des coques
astrales, et les phénomènes de coups, mouvements de
table, etc., sont des faits naturels dus à la présence
des élémentals et au pouvoir psychique du médium
lui-même ». (7)
La «
coque » n’a aucune vie propre, mais elle peut être
temporairement galvanisée par l’intermédiaire d’un
médium :
« Le processus
est simple : le médium rend ses principes inférieurs
inconscients (en état de transe) et unit ses principes
supérieurs (d’être vivant) à la coque invoquée. Celle-ci
devient un être complet pour l’observateur objectif et
superficiel.
Si la
personne à qui appartenait la coque est décédée avec en
elle un désir violent resté insatisfait (sexe, richesse,
boisson, etc.), ou si ce désir est plus élevé, comme
celui d’informer un vivant d’une richesse cachée ou
celui de contacter un être cher, etc., la force
cherchera à satisfaire la nature du désir frustré. Dans
de tels cas, la responsabilité du médium est d’attirer
volontairement cette coque et de lui conférer un
semblant de réalité ou d’autorité, ce qui est plus
grave, car la sagacité d’une coque s’arrête aux limites
de l’intelligence souvent peu élevée du médium et de son
entourage immédiat. Les messages sont donc en général
perçus dans le mental des assistants, sinon il s’agit de
la coque agissant comme le ferait une vidéo-cassette, et
pouvant même prendre l’apparence d’un être défunt évoqué
dans le mental d’un assistant. »
(8)
Cette théorie des « coques astrales » permettrait
de comprendre certains cas de messages de l’Au-delà
caractérisés par leur banalité et leur superficialité,
et permettrait aussi de comprendre l’erreur commise par
un parapsychologue comme William Roll qui, après avoir
relevé les caractéristiques de certaines communications
spirites, a conclu à tort qu’il n’y a pas de survie d’un
individu ou d’une personnalité en soi, mais seulement
une « structure psi » persistant quelque temps après la
mort, cette « structure psi » étant définie comme un
système d’interrelations entre l’environnement et les
êtres, qui annule la distance. (9)
Les
« coques astrales » interviennent probablement dans
certains cas de communications médiumniques, mais
sûrement moins souvent que ce que pensent ceux qui
adhèrent à cette conception des « coques »… Quoi
qu’il en soit, l’existence ou non des « coques astrales
» (ou « simulacres ») n’exclut en aucun cas la réalité
de la survie de la conscience après la
mort.
De
nombreux messagers de l’Au-delà, ainsi que des sujets en
état de décorporation, ont fait référence au pouvoir
créateur de la pensée sur le Plan astral, aux «
apparences réelles » ou « réalités apparentes » :
création de palais, de nourriture, etc. Pierre Monnier,
Georges Morrannier, etc., ont mentionné ce pouvoir
créateur de la pensée, pouvoir que l’on retrouve dans
les matérialisations ectoplasmiques des phénomènes
spirites.
L’occultiste Max Heindel, décédé en 1919,
avait désigné le « Monde astral » par l’expression
"Monde du Désir". Le Plan astral a par ailleurs
été défini comme le « Plan de l’illusion ». On pourrait
aussi évoquer l’univers chamanique : le chaman, spécialiste du « voyage
extracorporel », perçoit des scènes qui sont
l’expression de l’univers mythologique de la culture
chamanique, scènes qui sont autant de créations de
nature « astrale ». (10)
L’univers astral correspond en outre à
l’univers imaginal du spécialiste de l’Islam Henri
Corbin. (11)
Le
Plan astral, cependant, n’est pas seulement composé de
créations illusoires, car il possède ses réalités
propres. Il existe, en outre, des Plans de conscience
plus élevés.
Le « Bardo Thödol », le « livre des
morts » des Tibétains, fait référence aux propres
formes-pensées du défunt se concrétisant en apparences
illusoires, et aux « Déités buveuses de sang » sortant
du cerveau. Les anciens Egyptiens, quant à eux,
redoutaient de nombreux monstres à corps d’animal au
Royaume des Morts.
(12) Cette dernière description est à mettre en
parallèle avec l’expérience suivante vécue en état de
décorporation par Daniel Meurois, lequel fut un jour
projeté dans un univers effrayant :
« Je me voyais
flotter dans une espèce de bouillie grisâtre, des
créatures monstrueuses se ruaient sur moi de tous côtés.
Comment décrire ces êtres sortis du cauchemar le plus
sordide ? On eût dit des organes de corps physiques en
putréfaction, dotés d’yeux malveillants, de mâchoires et
de mandibules agressives.
D’autres
paraissaient être un mélange de plusieurs animaux, des
chats à tête de porc, des reptiles à tête d’oiseau,
d’autres encore ne ressemblaient à rien, c’étaient des
masses d’allure ectoplasmique, douées de mouvements
d’une violence inouïe. Des cris horribles jaillissaient
de toute part alors que ces créatures hideuses se
ruaient sur moi avec un râle épouvantable semblable à
celui d’un millier d’êtres qu’on égorge. Au bout de
quelques secondes, qui me parurent interminables, je me
retrouvais projeté dans mon corps physique, en proie à
une forte migraine. » (13)
A
l’origine de cette expérience il y a la peur, présente
chez un débutant du « hors-corps », laquelle diminue la
fréquence vibratoire du corps astral, ce qui à pour
effet de projeter ce dernier dans le « bas
astral », zone inférieure du Plan astral où grouillent
les « larves astrales » (qu’il ne faut pas confondre
avec les « élémentaux »).
Stanislas de Guaïta expliquait les apparitions
d’entités par une « intersection accidentelle des plans
physique et astral », par des « simulacres ».
La
notion de « coque astrale » a été expliquée plus haut.
Evoquons l’explication, donnée par Michel Coquet, de la
matérialisation présumée de « Katie King » par la médium
Florence Cook au dix-neuvième siècle. Ce cas a été
considéré comme frauduleux par de nombreux «
métapsychistes » ou parapsychologues (citons Robert
Tocquet et Yves Lignon), mais que ce cas ait été
authentique ou non, ce qui nous intéresse ici, c’est
l’explication donnée par un ésotériste, explication
susceptible de s’appliquer à d’autres cas de «
matérialisation de défunts » qui, eux, seraient réels.
Selon Florence Cook, « Katie King » aurait vécu au temps
de la reine Catherine, épouse de Charles II
d’Angleterre, et elle se serait alors appelée Annie
Morgan. Voici l’explication de Coquet :
« Après sa transition,
l’entité demeura sur le plan astral, puis laissa là son
corps astral pour entrer en dévachan, la dernière sphère
de conscience où vont tous les défunts avant leur retour
sur Terre. D’elle, il ne restait donc qu’un vestige, une
coque astrale, une image sans vie et sans conscience,
une dépouille en période de désintégration. Le médium en
état de transe animait cette image de sa propre vitalité
et à partir de son propre corps astral reproduisait
fidèlement l’image de la coque. L’âme de Katie sur son
propre plan était très probablement complètement
inconsciente de tous ces phénomènes liés à son image. »
(14)
La «
substance primordiale » de Geley correspond à l’énergie
« éthérique » (« prâna », etc.) des occultistes. C’est
la « quintessence » des alchimistes (à la fois origine
et cinquième élément de la matière).
Les apparitions d’entités sont dues à la
diminution de la fréquence vibratoire de leur corps
subtil qui se densifie.
Les « produits incomplets » ou «
mal venus » des séances d’ectoplasmie sont manifestement
dus à la difficulté du processus de matérialisation et à
l’influence subconsciente (pouvoir créateur) de la
pensée du médium sur la « substance éthérique/astrale »
utilisée pour la création des formes temporaires.
(Voir le concept d’« idéoplastie ».) Les
phénomènes de type OVNI sont d’une autre nature que ceux
mentionnés ci-dessus, et on ne peut donc parler à leur
propos de « produits incomplets »…
Les
« anomalies de morphologie » (lesquelles ?) de certains
« ufonautes » ne s’expliquent pas par des «
matérialisations astrales ». Néanmoins, certains de ces cas pourraient
impliquer des entités extraterrestres de type «
multidimensionnel ».
Que dire des OVNIs « camouflés » en
appareils copiant nos réalisations aéronautiques
(allusion à la « vague » américaine d’observations de
1897) ? Ces cas s’expliquent peut-être par le
désir des pilotes de ne pas trop se faire remarquer des
observateurs terrestres, ce qui expliquerait le «
camouflage »… Quoiqu’il en soit, les matérialisations
ayant pour origine le « Plan éthérique » ou « astral »
ne sont pas à l’origine de cette « vague ».
Contrairement à ce que pense Jean Sider,
on ne saurait faire de réels parallèles entre les
observations d’entités d’OVNIs et les entités
matérialisées lors de séances spirites, car il s’agit là
de 2 phénomènes distincts, si l’on excepte les cas de
manifestations de certains extraterrestres de type «
multidimensionnel ». Et la prétendue « lumière
nouvelle » apportée par ce rapprochement fallacieux ne
fait qu’obscurcir une réalité plus subtile. L’hypothèse
de la source unique à l’origine des diverses
manifestations paranormales étant un leurre (un vrai !),
les occultistes du dix-neuvième siècle et du début du
vingtième siècle ne pouvaient avoir une meilleure
compréhension des « Aliens », d’autant que le phénomène
OVNI était alors inconnu.
Le
défenseur du « modèle H. S. P. » ne saurait évidemment
souscrire à l’affirmation de Sider selon laquelle les
communications spirites authentiques ne furent que des
formes de leurres « servies aux amateurs d’émotions
fortes de l’époque ». Selon Sider, il est « bien évident
que si vraiment les morts pouvaient parler, nul doute
que la police de tous les pays du monde les
solliciteraient sans la moindre hésitation et que toutes
les grandes affaires criminelles seraient
systématiquement résolues et tous les assassins
identifiés ». Dans un ouvrage paru en 1999, il écrit de
même que si les morts « étaient vraiment en mesure de
communiquer avec les vivants, il n’y aurait plus de
crimes impunis ou presque, et il y aurait des médiums
affectés dans chaque commissariat de police et de
gendarmerie ! ». (15)
On pourrait lui faire observer que
la communication avec l’« Au-delà » n’est pas si aisée
que cela, et que « l’autre rive » n’a pas à se
substituer aux enquêtes de la police ! D’autres
affirmations dépourvues de fondement réel méritent une
analyse.
* Ovnis et spiritisme :
Selon Sider, les « Aliens » ne sont pas des êtres
issus d’une autre planète, ce ne sont pas des êtres
matériels, et le phénomène des apparitions de « morts »
trouve sa source là où se trouve aussi celle qui génère
les OVNIs et les « Aliens ». Pour le défenseur du modèle
H.S.P., cette spéculation relève du domaine de la
fantaisie.
J’ai montré, plus haut, que les
vrais « Aliens » sont de nature physique, et non de
nature « fluidique » ou « énergétique », alors que les «
morts », eux, sont bien vivants sur un Plan de
conscience traditionnellement désigné par l’expression «
Plan (ou Monde) astral ».
Selon Sider, si les amateurs des contacts
spirites et de la « transcommunication » s’intéressaient
à d’autres facettes du paranormal, « cela leur éviterait
de se comporter en fanatiques inconditionnels des
dialogues avec les ‘‘morts’’ ». Pour ma part, je
considère que le fait de s’intéresser à divers
phénomènes et à diverses sources médiumniques ou autres,
permet d’éviter les amalgames hâtifs et les conclusions
erronées de Sider, sous réserve de développer une
certaine aptitude au discernement.
La
démonstration « sans l’ombre d’un doute » (sic) de Sider
à propos de l’origine commune des apparitions de défunts
et des OVNIs est fondée sur « quelques incidents »,
lesquels, reconnaît-il cependant, « ne foisonnent pas »
! L’idée de l’identité d’origine des OVNIs et des
apparitions de défunts est venue à Sider grâce au cas de
Karen Morgan, une « abductée » à qui - au cours de son
enlèvement - ses ravisseurs firent revoir la mort de sa
mère. Voilà un indice fort peu consistant pour une
pareille théorie ! On
pourrait en fait imaginer que les « Aliens » ont diffusé
une sorte d’enregistrement « akashique » de la scène,
probablement afin de tester leur « victime » sur le plan
émotionnel. (Voyez ce qui a été signalé
plus haut à propos de l’absence de « corps émotionnel »
chez les « Gris ».) Ceci ne constitue évidemment pas un
argument contre la survie de la conscience après la mort
!
J.
Sider cite quelques cas qui semblent plus pertinents
pour sa théorie :
Il y a d'abord 2 cas cités par Joe
Nyman,
dans lesquels le « fantôme » d’un ami décédé apparu dans
une chambre à coucher s’avéra être un « Alien » dans le
cadre d’un incident de type « visiteur de chambre
».
Le
modèle H. S. P. explique facilement ces 2 cas : l’«
Alien », de nature physique, a implanté dans la
conscience du témoin une image familière (de surcroît à
forte connotation émotionnelle, ce qui n’est sûrement
pas un hasard) afin de faciliter le contact en utilisant
un « leurre ».
Il y a ensuite le cas du jeune
pilote Frederick Valentich qui,
le 21 octobre 1978, disparut à bord de son avion
au-dessus de l’Australie, juste après avoir signalé la
présence d’un OVNI. On ne retrouva pas son
corps.
Durant l’hiver 1987, une femme ressentit une
présence invisible (avec un baiser sur le cou…) alors
qu’elle se trouvait au lit. Deux jours après, cette
présence se manifesta de nouveau, incident au cours
duquel elle put apercevoir la silhouette d’un jeune
homme assis sur le lit. Elle perçut le bruit des pas de
l’individu s’éloignant …
Quelques mois après, elle reconnut, dans un livre
de l’ufologue britannique Timothy Good, la photo de
l’intrus qui s’avéra correspondre à Frederick Valentich.
La famille de ce dernier résidait dans la banlieue
d’Avondale Heights en Australie, alors que la dame
habitait Avondale Street dans le Colorado …
Une
régression hypnotique effectuée par John H. Altshuler,
consultant du MUFON (une association américaine de
recherche sur les OVNIs), révéla que depuis son enfance,
cette dame avait été « enlevée » à plusieurs reprises.
(16)
Ce
cas est assez complexe. On pourrait concevoir le
scénario suivant : Valentich est décédé à la suite de
son observation d’OVNI. Après sa mort, quelques années
après, il se manifeste auprès d’une femme ayant connu
dans sa vie plusieurs « enlèvements » associés à des
OVNIs. Peut-être avait-il un lien, de nature
indéterminée, avec celle-ci, la lecture de l’ouvrage de
Timothy Good ayant par ailleurs été « suggérée » par
lui. La coïncidence entre « Avondale Heights » et «
Avondale Street » est difficile à expliquer, mais elle
pourrait renforcer l’hypothèse d’un lien de nature x
entre les 2 personnes.
Notons, au passage, que selon Richard Haines,
Valentich aurait en fait été victime d’essais secrets
d’armes du type « guerre des étoiles ». « Thomas Jean »,
quant à lui, a émis l’hypothèse d’une expérimentation
militaire américaine menée sur les côtes australiennes
pour ne pas attirer l’attention des satellites russes…
(17)
Il y a aussi un cas cité par
l’ufologue américain Budd Hopkins,
celui d’une patiente qui déclara avoir été réveillée par
une brillante lumière alors que plusieurs « Aliens »
passaient à travers la fenêtre fermée.
Parmi ces silhouettes, elle reconnut l’épouse
décédée (quelques années auparavant) de son compagnon
assis sur le lit, en proie à un malaise. Une autre femme
correspondait à sa propre mère décédée depuis
peu…
Une
deuxième séance de régression hypnotique révéla qu’il
s’agissait en fait d’« Aliens ». Elle se vit traverser
la fenêtre fermée pour se retrouver dans un vaisseau
spatial… (18)
Pour
l’explication de ce cas, reportez-vous à l’explication
donnée aux cas cités par Joe Nyman : induction
de scènes psychiques à fort impact émotionnel…
*
Signalons également 2 cas «
atypiques » :
En
1978, 2 fillettes belges se rendant à l'école auraient
été « enlevées », et l’une d’elles aurait été emmenée
sur Jupiter où elle aurait vu plusieurs de ses proches
décédés, dont ses grands-parents maternels ! L’une des
fillettes déclara que la planète Mercure est une sorte
de purgatoire où les morts, après jugement, sont
transférés sur Jupiter ou sur Vénus !
En
août 1952, Cecil Michael aurait été emmené sur la «
planète de l’enfer » (!) où il aurait vu des petits
humanoïdes jeter des « morts » dans une fournaise !
(19)
On
est en droit de se poser de sérieuses questions sur la
véracité de ces 2 témoignages. On peut aussi
envisager l’hypothèse de l’induction psychique de scènes
fictives dans le mental des témoins…
C’est sur ce type de cas que Sider s’appuie pour
étayer sa théorie selon laquelle les « morts », les «
démons » et les « Petits Gris » sont de même nature. De
plus, on trouve, dans la traduction américaine de 1928
du « Livre d’Enoch
», la mention de petits êtres gris qui
veillent aux portes du « Schéol » (les « Enfers »).
Selon Sider, la notion extraterrestre n’est qu’une
façade, une tromperie. Or, les «
Aliens », au sens extraterrestre du terme, peuvent fort
bien induire, dans le mental des témoins, des scènes
spécifiques dans un but précis : on ne saurait, dans ces
conditions-là, remettre en cause l’origine et la nature
différentes des vrais « Aliens » et des désincarnés du
Plan astral.
Dans le cas de Malvési, près de Narbonne,
le 12 décembre 1987, le témoin aperçut 6 petits êtres à
proximité de 4 engins ressemblant à des scooters des
neiges. Il demanda à l’un des êtres qui il
était et d’où il venait, et la réponse, pour le moins
surprenante, fut : « Ciel, démon » ! (20) Ce qui - si
l’on suppose que le témoignage est authentique -, loin
d’être une confirmation de la théorie de Sider, pourrait
être pris pour une plaisanterie de la part de l’« Alien
» …
Les 16 points de convergence
:
Le
texte de présentation d’un ouvrage de J. Sider, paru en
1999, mentionne que ce dernier démontre les points
suivants :
-
Les OVNIs, bien que réels, sont « trompeurs
».
-
Ils ont la même origine que « les autres phénomènes
paranormaux ».
-
Ils sont produits « par une intelligence supérieure
depuis l’aube de l’humanité, pour l’exploiter
».
Il
s’agit là, paraît-il, d’une « hypothèse cohérente,
équilibrée, et soutenue à partir d’éléments d’une très
grande solidité ».
Cet
ouvrage de 1999 constitue en fait la suite de précédents
livres de Sider, dont le contenu vient d'être critiqué.
Cette critique a montré l’inanité des 3 points
énumérés ci-dessus. J’ai montré que les divers éléments
utilisés par Sider pour défendre sa théorie pouvaient
aisément s’intégrer dans un modèle différent
reconnaissant l’existence d’entités d’origines et de
natures distinctes. Cette analyse montre notamment que
les OVNIs ne sont pas « trompeurs » (à l’exclusion de
certains agissements des « E.T. négatifs »), que les
vrais « Aliens » ne sont pas « fluidiques », et que les
entités résidant sur les divers Plans de conscience de
l’Au-delà n’ont strictement rien à voir avec les «
Aliens » à l’origine des « abductions
».
Les
arguments utilisés par Sider dans son livre paru en
1999, pour étayer sa théorie, ne sont pas davantage
convaincants. Cet auteur prétend par exemple faire la
démonstration d’un principe de causalité unique entre
apparitions d’OVNIs et manifestations de l’Au-delà à
l’aide de 16 points communs. Ces derniers incluent
:
- la commotion
électrique,
- les
solides traversés,
- les
lumières dans la maison,
- l’arrêt
de mécanismes d’horlogerie,
- les
bruits de chaînes,
- la
sensation de froid,
- les
réactions de chevaux,
- les
réactions de chiens et de
chats,
- les
spectacles privilégiés,
- les
photographies anormales,
- les
traces de doigts sur le corps de
témoins,
- la «
protéiformité », la « multiformité » et
l’ubiquité,
- les
transports par tourbillons,
- les
transports en corps,
- le
pouvoir de guérison,
- les
dédoublements et bilocations.
J.
Sider donne, pour chacune de ces manifestations,
quelques exemples, anciens et plus récents, appartenant
au registre des manifestations de l’Au-delà et à celui
des apparitions d’OVNIs. (21) Les
analogies ainsi répertoriées ont une apparence trompeuse
car, à vrai dire, des types de manifestations similaires
peuvent être produits par des phénomènes ou entités
d’origines diverses :
Les lumières, la sensation de froid, la
commotion électrique, peuvent être des
réactions ou effets secondaires provoqués par des
phénomènes énergétiques d’origines distinctes :
manifestations de l’Au-delà ou effets secondaires dus à
la technologie ou au système de propulsion des
OVNIs.
Les « transports par tourbillons
» peuvent être (très rarement) provoqués par un
phénomène de type « poltergeist » (par des « élémentaux
» ?) ou, cas le plus fréquent, par un engin
spatial.
Les « transports en corps »
peuvent se produire grâce à « l’Invisible »
(guides spirituels, anges, « Maîtres »…) dans un
contexte mystique (et occasionnellement chez un individu
« normal »), mais ils peuvent aussi être le résultat
d’une technologie extraterrestre, les « Aliens » pouvant
par ailleurs posséder le même type de capacités psi que
certains mystiques. Il en va de même des dédoublements
et bilocations : l’extériorisation du « double » (et
parfois sa matérialisation) est une faculté naturelle
que l’on peut aussi bien constater chez les « Aliens »,
ces derniers ayant, en outre, la capacité d’induire chez
un « abducté » une décorporation, comme cela s’est
produit dans le cas de Betty Andreasson-Luca.
Le « pouvoir de guérison »
s’observe chez certains « guérisseurs » ou dans un
contexte religieux (avec l’aide de « l’Invisible »),
mais une telle capacité peut aussi exister chez des
entités de nature extraterrestre, avec ou sans
technologie…
En matière de « spectacle privilégié
», Sider cite le cas d’une dame, à la fin du
dix-neuvième siècle, qui eut la vision de son fils se
noyant dans une mer en furie et lui tendant les bras.
Celui-ci fut en effet emporté par une lame sur son
navire le même jour que celui de la vision. A propos de
cet incident, Sider parle de « manipulation psychique ».
Selon lui , en effet, il "ne peut s’agir d’une vue à
distance de la réalité, car un homme qui tombe à la mer
en plein océan a d’autres préoccupations que de ‘‘tendre
les bras à sa mère’’." Il s’agissait donc "d’une
reconstitution symbolique de réalité virtuelle, domaine
dans lequel les Aliens sont passés maîtres".
(22)
Le parapsychologue dira au
contraire qu’il s’agit d’un cas de « vision à distance
», par clairvoyance, d’une scène dramatique (ce
qui est assez fréquent dans les cas répertoriés de
perception extra-sensorielle spontanée) : le fils a
peut-être envoyé un message de détresse à sa mère qui
l’a perçu, de façon symbolique, par l’image du fils
tendant les bras. Il est, en tout
cas, absurde de faire intervenir des « Aliens » en
pareille circonstance !
A propos des « photographies anormales
», Sider cite le cas, rapporté par W. Stead
(1900), de la photographie d’un « Esprit » nommé Piet
Botha, premier commandant Boer qui périt au siège de
Kimberley.
Selon Sider, si vraiment le « fantôme » de Piet
Botha « avait été l’âme (ou l’esprit) du Boer, il serait
apparu devant quelqu’un de ses proches, au minimum d’un
autre Boer et non d’un ‘‘ennemi’’ et certainement pas en
Angleterre ». (23) C’est oublier
que, dans l’Au-delà, les sentiments de haine ou de
rivalité ne sont pas nécessairement les mêmes que sur
Terre. En outre, le photographe qui prit la photo
avait « des dons puissants de médium » (sic), ce qui
n’était manifestement pas le cas des proches du Boer. On
va, pour donner une « preuve » de sa survivance, là où
on peut ! N’en déplaise à Sider, les
« Aliens » ne sont encore pour rien dans cette
affaire.
J.
Sider fait aussi des parallèles fantaisistes entre les
traces de doigts sur le corps des témoins et les traces
au sol laissées par des OVNIs, lesquelles ne seraient
que des leurres.
Il
fait aussi un rapprochement entre la « protéiformité »
des apparitions spirites et la « protéiformité » des
OVNIs et de leurs occupants. La
multiplicité des formes ou modèles d’OVNIs peut en fait
aisément s’expliquer par la multiplicité des origines
extraplanétaires (et multidimensionnelles)
!
Le
parallèle le plus absurde, cependant, est celui fait
entre la « multiplicité » ou apparition de plusieurs
entités lors d’une séance spirite, et la présence de
plusieurs « ufonautes » dans de nombreux cas de
rencontres rapprochées avec des OVNIs ! Or, il n’y a évidemment rien d’étonnant à
ce qu’il y ait plusieurs passagers dans un vaisseau de
l’Espace !
Quant à la présumée « vague » du 5
novembre 1990 en France, il faut être prudent.
Il a dû y avoir, selon Sider, plus de 2000 observations
ce jour-là, et à ce niveau, on ne peut plus invoquer,
dit-il, « des véhicules extraterrestres, mais plutôt un
phénomène pouvant se subdiviser indéfiniment et agissant
sur les particules de l’air ambiant pour le condenser et
lui donner la forme et la luminosité voulues par cette
intelligence inconnue ». Mais de nombreuses observations
- pas toutes ! - s’expliquent probablement par la
rentrée du troisième étage de fusée russe Proton,
explication « officielle » à laquelle cet auteur ne
croit pas. N’oublions pas, en outre, que l’origine
multidimensionnelle de certains OVNIs n’est pas
incompatible avec l’origine extraterrestre de ces mêmes
OVNIs.
J.
Sider note aussi que les spirites de la Belle Epoque
croyaient que l’énergie nécessaire aux matérialisations
était puisée dans le corps du médium par l’« Esprit ».
Mais il faut admettre, selon lui, « que les entités
firent tout pour les amener à penser dans ce sens, bien
que ce fût octroyer aux ‘‘morts’’ des capacités que, de
nos jours, on attribue plus facilement à des
Extraterrestres »… (24) En réalité,
l’ectoplasmie est le résultat de la collaboration entre
le médium en transe extériorisant et densifiant le corps
subtil (l’ensemble « éthérique/astral »), afin de donner
naissance à diverses formes matérialisées, et une ou
plusieurs entités de l’Au-delà aidant à la réalisation
du processus. Cette conception, qui s’intègre
parfaitement au modèle H. S. P., fait l’économie d’une
illusoire suggestion émanant d’« Aliens » qui, ici, sont
tout aussi illusoires …
J.
Sider considère que le phénomène OVNI n’est qu’une des
nombreuses composantes du « paranormal ». (25)
Ceci est inexact : le qualificatif « paranormal
» doit être réservé au champ d’investigation de la
parapsychologie (étude scientifique des
phénomènes paranormaux : connaissance extra-sensorielle,
effets P. K., phénomènes suggérant la survie de la
conscience après la mort). Contrairement à ce qu’il
pense, Sider n’a pas démontré que l’on peut prouver, à
l’aide d’analyses comparatives, que les OVNIs font
partie du « paranormal », une analyse différente
montrant au contraire l’incapacité du « modèle
Alien-Source unique » à rendre compte de l’ensemble des
phénomènes. Nous avons vu, en effet, que les diverses
données pouvaient être intégrées dans un modèle
explicatif distinct… Les éléments
relatifs aux 16 prétendus points communs entre OVNIs et
spiritisme ne constituent pas des preuves de l’identité
d’origine de ces manifestations, ceux-ci pouvant être
intégrés dans un modèle explicatif différent. Il n’est
donc pas illusoire, contrairement à ce qu’écrit Sider,
« de continuer à considérer les o.v.n.i. comme des
vaisseaux spatiaux issus d’une planète lointaine »,
de nombreux OVNIs étant, selon le modèle H. S. P.,
d’origine extraterrestre.
Si,
dans les siècles passés, les machines volantes se
faisaient extrêmement rares, il ne faut pas pour autant
en déduire que les « Aliens » de notre époque peuvent se
passer de celles-ci pour mener à bien leurs opérations
d’enlèvement. Selon Sider, si les « Aliens » n’avaient
pas besoin de vaisseaux lors des époques anciennes («
fées », « démons »…), « cela veut dire que ces
phénomènes ne sont pas du tout ce qu’ils sont censés
être, mais des artifices qui nous sont montrés pour nous
égarer ». Or, nous avons vu que seuls certains
cas de « fées » et de « démons » peuvent s’expliquer par
des enlèvements de type « Alien », les autres cas
s’expliquant autrement. De plus, les OVNIs ne
sont pas des tromperies ou « de formidables miroirs aux
alouettes », et, contrairement à ce que pense Sider,
l’hypothèse extraterrestre n’est pas de plus en plus
difficile à défendre. D’une part, les OVNIs ont
une triple origine, comme nous l’avons vu, et
d’autre part les rapprochements effectués entre
manifestations diverses peuvent s’expliquer à des
niveaux variés. J. Sider part du principe fallacieux que
toutes les scènes visualisées par les témoins de
rencontres rapprochées sont des illusions, et que l’idée
suggérée par les « Aliens » pour laisser croire aux
témoins qu’il s’agit d’activités menées par des
extraterrestres est totalement fausse. Il parle
d’aberrations et d’absurdités (cas Hill avec une carte
du ciel enroulée et déroulée, etc.) et identifie les
rencontres rapprochées à des pièges « dans lesquels bien
des chercheurs sont tombés ». Mais on ne voit pas
pourquoi les occupants d’OVNIs dissimuleraient leurs
véritables origines et objectifs aux témoins, et
pourquoi il n’y aurait que d’astucieuses mises en scène
adaptées à l’univers conceptuel des témoins. Ce qui peut
paraître absurde pour un Terrien, l’est-il réellement
pour des êtres dont l’évolution physique, psychique,
intellectuelle, est différente de la nôtre ? Selon
Sider, les mensonges et abus divers échappent « aux
victimes de ces manigances ». Mais celles-ci, en
réalité, ne concernent tout au plus qu’une catégorie
particulière d’« Aliens » (les « Gris
»…).
La
diversité des origines alléguées des « Aliens » n’est
pas nécessairement un argument contre l’origine
extraterrestre, et la faible probabilité de visites
d’extraterrestres sur notre planète, selon les
scientifiques, ne repose que sur des spéculations basées
sur l’état actuel des connaissances terrestres. De plus,
il est sûrement exagéré de dire qu’il y a autant d’«
espèces » (qui nous visitent) que de témoins…
Selon Sider, pour qui l’hypothèse extraterrestre
(HET) doit être définitivement abandonnée, l’erreur
fondamentale commise par « ceux qui s’accrochent encore
à l’HET », se situe au moins à 2 niveaux :
-
Ils croient que les OVNIs sont apparus en 1947, ce qui
est faux.
-
Ils croient « que les autres phénomènes paranormaux
n’ont rien à voir avec les phénomènes ovnis », ce qui
est aussi « faux ».
Le
défenseur du modèle H. S. P., par contre, introduira les
nuances suivantes :
1.
Les OVNIs, loin d’être apparus en 1947, se sont
manifestés depuis l’aube de l’humanité.
(Exemple : les « clipei ardentes » ou «
boucliers de feu » dans l’empire romain.) Jusqu’à notre
époque, néanmoins, leur présence s’est faite plus ou
moins « discrète ». (Certaines sources font cependant
état de contacts importants à l’époque de
l’Atlantide…)
Contrairement à ce qu’écrit Sider,
on peut penser que ce sont bien les « premières
explosions nucléaires qui ont attiré les ovnis » en
grand nombre, au lendemain de la seconde guerre
mondiale, l’humanité ayant alors atteint un certain
niveau technologique susceptible d’attirer l’attention
de peuples extraplanétaires (de nature physique ou «
multidimensionnelle »). Il
n’y a pas là, contrairement à ce qu’insinue Sider, une
méconnaissance profonde de l’histoire des phénomènes,
qui serait doublée d’une erreur de jugement.
L’explication donnée par Sider pour expliquer cette
prétendue « faute » (sic) fait intervenir
l’interprétation fantaisiste selon laquelle nous sommes
en présence d’une « situation voulue pour donner cette
impression dans le cadre d’un plan extrêmement subtil
afin de nous orienter dans une voie sans issue » !
(26)
2.
Les « autres phénomènes paranormaux » n’ont pas
grand-chose à voir avec les OVNIs. On peut tout
au plus constater, chez certains « Aliens », l’existence
de facultés psi.
Les analogies avec les phénomènes
religieux, les histoires de fées, de possessions
démoniaques, etc., s’expliquent fort bien dans le cadre
du modèle H. S. P., comme je l’ai montré plus haut,
l’hypothèse extraterrestre s’intégrant parfaitement dans
ce modèle.
Les véritables « abductions » ne
sont pas le résultat de songes, contrairement à ce que
pense Sider, mais font intervenir des êtres de nature
extraterrestre ou souterraine. D'autres cas, lorsqu’ils
ne relèvent pas de causes banales (superstitions, etc.),
s’expliquent probablement, dans le cas des « sabbats »,
par une expérience de décorporation dans le « bas astral
». Les persécutions de « saints » (saint Antoine, etc.)
(27) sont explicables par les agissements de désincarnés
du « bas astral », ces derniers n’ayant évidemment rien
à voir avec les « Aliens », n’en déplaise à
Sider.
Selon ce dernier, « il a été établi par bon
nombre de chercheurs » que les informations obtenues par
divers types de contacts « sont fausses à 95% ». On
aimerait connaître les critères de cette évaluation… J.
Sider prétend aussi démontrer « de façon formelle que
les messages de la Vierge Marie et ceux d’entités
supposées démoniaques émanent, en fait, de la même
intelligence inconnue qui se sert de notre folklore
religieux pour nous faire croire n’importe quoi ». (28)
La réalité est beaucoup moins simpliste que
cela, le « vaste programme de manipulation de masse des
sociétés humaines » relevant de la
paranoïa.
Si les messages des apparitions
religieuses délivrent des messages « d’une fadeur
extrême, au contenu répétitif décevant », c’est
peut-être parce que ces messages - lorsqu’ils ne sont
pas l’expression du subconscient des « messagers » -
s’adressent avant tout à des gens simples à l’intellect
peu développé, l’intelligence à l’origine des phénomènes
trouvant là un terrain propice à la diffusion du
message. On peut penser que ces messages, qui
s’adressent avant tout à ceux qui ont la foi, au sens
religieux du terme, sont adaptés à une catégorie
particulière d’individus.
Il
n’y a pas à proprement parler de « manipulation » dans
les apparitions religieuses. Cependant, Sider n’a pas
complètement tort lorsqu’il suggère que le but recherché
serait la production « d’énergie libérée par l’esprit
humain au sein d’un milieu précis ». En réalité,
le but recherché serait l’émission d’un égrégore ou
courant d’énergie positif susceptible de contrebalancer
et de détruire, par le processus de la prière et de la
méditation, l’égrégore de haine et de violence polluant
le champ aurique (l’aura) de la Terre, de manière à
prévenir les catastrophes planétaires qui pourraient en
résulter. On ne peut cependant pas dire que les
messages délivrés constituent un type de leurre,
exception faite des supercheries ou des productions
subconscientes des « voyants ».
Contrairement à ce que pense Sider, je ne crois
pas que la réalité des « abductions » échappe
complètement au docteur David Jacobs, qui soutient
l’origine extraterrestre des enlèvements de type OVNI.
Quant à l’abbé René Laurentin, la réalité des
apparitions mariales ne lui échappe qu’en partie, le
seul handicap de ce dernier étant d’être prisonnier de
représentations religieuses orthodoxes, ce qui n’a rien
de surprenant puisqu’il s’agit d’un homme d’Eglise.
(29)
I. Y a-til une "illusion
spirite" ?
J.
Sider prétend avoir prouvé, « de la façon la plus
catégorique qui soit », que la communication avec les «
soi-disant esprits désincarnés » n’est qu’une « autre
forme de manipulation des Aliens ». Or, cette prétendue
démonstration repose sur l’étude des 16 points communs
entre ufologie (étude des OVNIs) et spiritisme. J’ai
montré, plus haut, que ces analogies étaient trompeuses
et pouvaient être intégrées dans un modèle explicatif
différent, lequel reconnaît une pluralité d’origines et
de natures des entités et phénomènes
analysés.
Comme exemple montrant « qu’il ne s’agissait pas
de manifestations d’âmes désincarnées », il cite les
célèbres expériences de Victor Hugo pendant l’exil de
celui-ci à l’île de Jersey. Il parle à leur sujet d’un «
manipulateur » utilisant les connaissances du grand
écrivain. En réalité, on peut fort bien se passer de
l’hypothèse du manipulateur. La notion de « productions
subconscientes » suffirait à rendre compte des textes
obtenus (à supposer qu’aucune réelle intervention de
l’Au-delà ne se soit produite). Il existe, par contre,
bien d’autres cas de messages de l’Au-delà que l’on ne
saurait réduire à de simples expressions du
subconscient. (Voyez mon livre :
"Communications Interdimensionnelles", JMG
Editions, 2007).
A
propos des messages obtenus, Sider déclare que les «
entités » sont incapables de dire où elles se trouvent,
les descriptions de leur environnement étant « vagues,
confuses, diversifiées, contradictoires ». Il parle, à
leur propos, de « bouteille à l’encre »… Le défenseur du
modèle H. S. P. fera observer, quant à lui, que cette
remarque peut s’appliquer à un certain type de messages,
ceux émanant des niveaux inférieurs de l’ « astral ».
Elle est inexacte si l’on prend en considération
l’ensemble de la production médiumnique (cas Monnier,
Morrannier, etc.).
Dans
certains cas, le supposé défunt a donné des informations
inconnues du médium et des assistants, lesquelles se
sont avérées exactes. Selon Sider, ces cas peuvent
s’expliquer de 2 façons :
- Ou
bien ces informations ont été puisées dans le
subconscient d’un témoin, lequel en avait perdu le
souvenir.
- Ou
bien les « Aliens » ont la possibilité de « stocker »
les souvenirs de certaines personnes décédées au niveau
de la Mémoire de l’Univers (« Annales akashiques »)
!
Cette dernière suggestion est
ridicule. Tous les ésotéristes et occultistes
connaissent l’existence des « Annales akashiques » ou «
mémoire magnétoscopique » (son et image) de l’Univers.
Cette mémoire n’a évidemment pas besoin des « Aliens »
pour exister, les événements de la vie des personnes
incarnées s’enregistrant automatiquement et
naturellement dans ce réservoir de la mémoire planétaire
et universelle. Ce ne sont évidemment pas des « Aliens »
qui stockent cette mémoire !
Toujours selon Sider, les auteurs citant les cas
« prouvés » du spiritisme « évitent, le plus souvent
possible, de mentionner les cas qui ont développé un
processus exécrable, pouvant aller jusqu’à un flot
d’injures les plus grossières de la part de l’entité
lorsqu’elle a été prise en flagrant délit de mensonge,
par exemple ». L’explication de ces
cas est pourtant fort simple : nous avons affaire, en
ces circonstances, à des entités du « bas astral »,
lesquelles, rappelons-le, n’ont strictement rien à voir
avec les vrais « Aliens »… A propos du
développement de la doctrine spirite par des auteurs
comme Allan Kardec et Léon Denis, J. Sider parle de
chimères. Selon lui, on « ne peut pas construire du vrai
avec du faux, tout simplement », les contacts étant «
toujours des leurres ». (30) Mais, contrairement à ce
qu’imagine Sider, il n’y a point de leurres, les seuls
véritables leurres étant constitués par les éléments de
sa théorie fantaisiste.
A
propos du médium Edgar Cayce, J. Sider ne trouve pas
mieux que de nous ressasser l’idée farfelue selon
laquelle ce clairvoyant fut « manipulé au niveau du
cerveau par une entité inconnue (…) », la « grande salle
», les « milliers de livres », le « livre correspondant
à la personne », etc., n’étant, selon lui, que "des
leurres insérés dans un scénario circonstanciel, adapté
à l’univers conceptuel de Cayce". "Une bibliothèque
assortie de milliers de livres dans un monde spirituel
non physique", ajoute-t-il, "cela prête plutôt à rire"…
(31) En fait, cette description peut
n’être qu’une vision symbolique des Annales akashiques.
De plus, certains récits de « voyageurs extra-corporels
» font état de l’existence de « bibliothèques » à un
certain niveau dimensionnel non physique. A
propos du channeling, Sider prétend qu’il est
pratiquement établi "que le contexte de cette médiumnité
moderne est encore une supercherie".
"La stratégie des leurres
se perpétue de la même manière et seuls les personnages
de cette tragi-comédie changent de masque, persistant à
vouloir se camoufler sous de fallacieuses identités.
Pour ce qui concerne le discours des entités, il est de
la même trempe que celui des autres types de contacts,
adapté aux préoccupations des gens qui ont des relations
avec elles. On y retrouve les pompeuses logorrhées
constituées de réflexions philosophico-religieuses dont
la dialectique ne livre aucune vérité première sur
l’origine précise de leurs auteurs."
Les
cas de contact négatif existent, et les « assertions
contradictoires surgissent fréquemment, tout comme les
absurdités, les incohérences, ainsi que les mensonges
évidents ». (32) Cette prose appelle les commentaires
suivants :
J.
Sider ne donne aucun exemple des prétendus contacts
négatifs, absurdités, incohérences et mensonges
évidents. De tels propos ne font en fait que traduire
les préjugés de cet auteur en relation avec les thèmes
abordés et le contenu « philosophico-religieux » des
séances de « channeling ».
Les « assertions contradictoires » sont
en fait assez rares. On trouve, en réalité, dans les
communications reçues en « channeling », une remarquable
cohérence sur divers points fondamentaux :
réincarnation, civilisations disparues (Atlantide…),
etc. Il existe certes, parfois, des contradictions, mais
celles-ci s'expliquent simplement par l'existence, dans
"l'Au-delà", d' entités plus ou moins "évoluées" et
informées.
Dire qu’il est pratiquement établi
que le contexte de cette médiumnité moderne est une
supercherie, cela relève de l’affirmation gratuite et
sans fondement.
La référence aux « leurres » et aux «
fallacieuses identités » constitue, dans la prose de
Sider, un thème récurrent constamment « asséné », de
façon non appropriée et sans la moindre preuve.
Il y a, chez cet auteur, un manque évident de réel
discernement. En outre, si certains textes reçus en «
channeling » peuvent s’apparenter à de « pompeuses
logorrhées », d’autres par contre apportent des
informations précises sur divers sujets, informations
qui, bien qu’invérifiables, méritent néanmoins d’être
appréhendées avec un esprit ouvert. Enfin, s’il n’est
certes pas possible de prouver l’origine alléguée des
entités, Sider devrait être aussi conscient qu’il ne
peut prouver l’origine fallacieuse invoquée…
II. Les « sorcières » :
Rappelons, à propos des « sabbats », que certains
cas de ce type peuvent s’expliquer par des « songes »,
lesquels ne sont pas à proprement parler des leurres
induits dans le cerveau des victimes, mais plus
probablement des cas de
décorporation au niveau du « bas astral », comme
le suggère le témoignage rapporté par Jeanne Guesné et
évoqué dans la première partie. Dans d’autres cas,
cependant, le « sabbat » semble avoir été de nature
physique. Contrairement à ce que considère Sider, on ne
saurait cependant dire que le « manche à balai ou un
bouc remplace l’ovni » ! (33) Nous avons
sûrement affaire, dans ces derniers cas, à une
déformation populaire du concept de « voyage astral » ou
envol de l’âme…
Dans certains cas, nous avons un «
vol psychique » (décorporation), dans d’autres cas le «
vol » est physique (enlèvement par de petits êtres de
nature extraterrestre ou souterraine).
L’occultation de la réalité de l’expérience vécue
s’explique :
- Dans le premier cas, par
l’ignorance de la nature de l’expérience vécue
(uniquement dans le cas d’une décorporation spontanée
dans le « bas astral »).
- Dans le
second cas, par une occultation délibérée de la part des
vrais « Aliens » responsables de l’enlèvement.
N’oublions pas que la plupart des « abductés » modernes
souffrent d’un « trou de mémoire » dans leur emploi du
temps, dont la nature est restituée à la faveur d’une
régression mémorielle sous
hypnose.
Selon Sider, il y a, dans les transports au
sabbat, « une volonté évidente de provoquer des flots
d’émotions violentes » : relations sexuelles
incestueuses et homosexuelles, rituels dérisoires,
festins grotesques et sordides, « sans oublier la
terreur qu’engendrait la présence du Malin ou/et de ses
suppôts, renforcée par les sempiternelles menaces de
châtiment si les intéressés n’accomplissaient pas
certains actes odieux ou ne récitaient pas certaines
incantations ridicules et injurieuses pour l’Eglise ».
(34) Or, de telles représentations «
délirantes » peuvent fort bien s’expliquer de la sorte :
la conscience de la personne en décorporation (la «
sorcière ») s’est trouvée immergée dans une zone du «
bas astral » où il est possible d’entrer en contact avec
des égrégores ou formes-pensées créés par des
désincarnés en proie à des pulsions sexuelles
inassouvies et à des superstitions religieuses.
Enfin, Sider fait une comparaison inexacte entre
2 types de messages :
- «
‘‘Priez le Seigneur, mes enfants’’, dit souvent la
Vierge Marie aux voyants en extase.
- «
‘‘Invoquez-nous en récitant les prières que nous vous
indiquons’’, disaient les démons d’antan aux possédés en
état de transe. »
Contrairement à ce que pense Sider, ce n’est
évidemment pas « la même intelligence inconnue » qui est
à l’origine de ces 2 catégories de messages.
(35)
*
Dans le premier cas, la finalité de la prière est
relative, en dernière analyse, au processus de
purification du champ aurique planétaire.
*
Dans le second cas, les « démons » sont des défunts du «
bas astral » invoquant de l’aide par la prière, cette
dernière pouvant contribuer à leur processus de
libération de la « sphère d’expiation ».
III. NDE et RR4
:
Kenneth Ring, spécialiste des NDE (expériences au
seuil de la mort), a consacré un ouvrage à l’étude
comparative des témoignages d’OVNIs et des récits de
NDE.
Selon Sider, chaque partisan de l’hypothèse
extraterrestre, en matière d’OVNIs, devrait consulter
cette étude car cela pourrait lui « déciller grandement
les yeux », cet ouvrage, dit-il, n’arrangeant pas « du
tout les affaires des amateurs d’HET ». (36) Ce
commentaire, cependant, n’a aucun fondement
réel. Les RR4 (« abductions ») n’ont rien à
voir avec l’« univers imaginal » (qui correspond, en
fait, au Plan astral) d’Henri Corbin, si l’on excepte
les cas de décorporation provoqués parfois par les «
Aliens » sur leur victime. On ne saurait comparer des
expériences, pour la plupart traumatisantes,
d’enlèvement OVNI, avec des expériences de nature
spirituelle comme les NDE.
Les
analogies observées au niveau des antécédents infantiles
et des répercussions sur le plan psychologique ou
physiologique, chez les sujets OVNI comme chez les
sujets NDE, peuvent s’expliquer sans faire intervenir
une origine unique aux 2 phénomènes. Ainsi, on observe
souvent une enfance marquée par des événements anormaux
de types divers, qui témoignent de facultés psi ou de
contacts avec d’autres Plans de réalité. Le lien
entre dons psi et victimes d’enlèvement ou rencontres du
troisième type a été noté par Jenny Randles, Ken
Phillips, Hilary Evans et Berthold Schwarz.
Certains sujets RR4 ont manifesté dans
l’enfance des dons psi ou de perception d’entités « non
physiques ». Le mécanisme explicatif invoqué par Ring
met en évidence une personnalité prédisposée :
maltraitance et abus subis provoquant une « dissociation
», une capacité d’« absorption », le tout conduisant à
la perception d’autres Plans de réalité.
Il est possible, cependant, que les
« Aliens » (les vrais !) s’intéressent à un certain type
de sujets, des contacts pouvant par ailleurs être
préalablement effectués par des êtres de nature non
physique avec le futur « abducté » afin de le préparer
psychologiquement au type d’expérience auquel il sera
ultérieurement confronté.
Cette supposition n’est pas nécessairement absurde, Ring
lui-même citant le cas d’une femme qui, alors qu’elle
n’était qu’une enfant âgée de 3 ans, sortit de son corps
pour flotter autour du plafond. Ayant réintégré son
corps, elle vit cette nuit-là dans le ciel 3 lumières
qui se rapprochèrent et flottèrent alentour pour prendre
ensuite la forme d’êtres humains, chacun ayant une
couleur dominante : or, bleu et rose. Ils lui dirent
qu’ils l’avaient amenée sur Terre pour apprendre, que la
Terre était une école, qu’elle subirait beaucoup
d’épreuves difficiles, qu’elle croiserait des « êtres
étranges », et que sa tâche « consistait à apprendre à
les aimer quoiqu’ils fassent ». Ils lui dirent que,
quels que soient les événements, son être véritable ne
serait jamais affecté. Après quoi, ils s’en allèrent.
(37)
Dans
le registre de l’absurde, Sider a encore frappé fort en
énonçant la théorie suivante à propos d’un aspect des
NDE : il suppose que lors du décès d’un être humain «
infesté » par un « Alien », ce dernier, appelé en
l’occurrence le « psychosymbiote », s’échappe « de
l’enveloppe corporelle du défunt en emportant tous ses
souvenirs, même ceux de l’inconscient ». Selon Sider, «
comme une bande vidéo enregistre les images d’une
caméra, le PSS a ‘‘l’enregistrement’’ de la mémoire de
son ancienne proie (non seulement toutes ses
connaissances mais aussi la mémoire visuelle de tous les
événements importants qui ont marqué sa vie) ». Les NDE
les plus remarquables le confortent dans cette optique.
En effet, « les personnes qui croient mourir voient
l’essentiel des images de leur vie défiler à toute
vitesse à contre-sens, comme une bande vidéo qui se
rembobine ». (38)
L’interprétation donnée ci-dessus
par Sider relève de l’absurdité la plus patente. Au
début du vingtième siècle, déjà, certains occultistes
comme Max Heindel avaient signalé que le panorama de la
vie d’un individu était enregistré au niveau de l’«
éther-réflecteur » du corps éthérique ou vital, le
défunt voyant le film de sa vie, en sens inverse, au
moment de la mort. Ce qui a été confirmé, pour
l’essentiel, par les NDE. Nous avons ici affaire à
l’équivalent microcosmique (à l’échelle individuelle
humaine) de la Mémoire de la Nature ou « Annales
akashiques » (niveau macrocosmique ou planétaire). Il
n’y a évidemment pas de « psychosymbiote » à l’origine
du processus, ce dernier étant naturel !
Mais
le délire interprétatif de Sider ne s’arrête pas là.
Selon lui, en effet, les NDE représentent une forme de
leurre ayant pour but « de faire croire aux personnes
qui les vivent que leur âme (ou leur esprit) ‘‘monte au
ciel’’, ou plutôt atteint un Au-delà euphorisant où
réside un être de lumière qui n’est qu’Amour, et que les
personnes concernées identifient selon leur univers
conceptuel (Ange, Dieu, guide spirituel, etc.) ». Cette
prétendue manipulation « entre probablement dans un
fantastique programme d’influences visant à fortifier la
philosophie du New-Age et de la réincarnation, un thème
qui redevient d’actualité, à la grande satisfaction de
certains éditeurs ». Selon Sider, le hic, « c’est que
les NDE représentent un phénomène relativement nouveau
». Comme les OVNIs, écrit-il, « les NDE ont surtout
commencé à proliférer après la deuxième guerre mondiale,
ce qui est extrêmement gênant pour permettre leur
interprétation au premier degré ». (39)
Que de contrevérités, une nouvelle fois,
dans cette citation ! On retrouve la « paranoïa
» de Sider avec ses références au « leurre » et à la «
manipulation » : les « démons » des Témoins de Jéhovah
ne sont pas loin, ces démons étant aussi censés faire
croire à l’existence de l’âme dans l’Au-delà !
Evidemment, dans le modèle H. S. P., il n’y a pas de
leurre visant à faire croire à la survie, et pas
davantage de manipulation visant à fortifier le «
New-Age » et la réincarnation, ce modèle théorique
reconnaissant la réalité de la survie et de la
réincarnation. On peut, par contre, concevoir
l’existence d’un plan de sensibilisation à ces thèmes,
par l’intermédiaire de multiples sources …
En
outre, il est faux de prétendre que les NDE représentent
un phénomène relativement nouveau, divers chercheurs
ayant pu recenser, dans l’Histoire, des cas de ce type.
De plus, le fait que les NDE aient commencé « à
proliférer après la seconde guerre mondiale » n’a rien
d’extrêmement gênant pour leur interprétation « au
premier degré » (indices de la survie de la conscience
après la mort) : cette augmentation
de l’intérêt pour le sujet est due à la contribution
initiale de Raymond Moody à l’étude du phénomène, dans
les années 1970, le nombre de cas de ce type ayant par
ailleurs tout simplement augmenté grâce aux techniques
de réanimation modernes.
IV. Des affirmations
sujettes à caution :
Analysons quelques autres conclusions hâtives et
non fondées de J. Sider :
* Il
évoque les quelques cas de « bedroom visitor » et
d’enlèvement à bord d’un OVNI, au cours desquels les
témoins purent voir des « parents décédés », ainsi que
les cas mettant en scène des incubes, ces entités "qui
copulaient (ou du moins le faisaient-elles croire) avec
leurs victimes en s’étant présentées à elles sous
l’apparence d’un être cher décédé (mari, fiancé,
amant…)".
"Une tactique
employée de nos jours par les ‘‘Extraterrestres’’ pour
avoir un coït avec les femmes qu’ils enlèvent, mais
cette fois-ci à l’image d’un être cher toujours en vie".
De quoi
remettre encore en cause, prétend Sider, bien des idées
reçues sur les ‘‘contacts avec l’Au-delà’’…
(40)
Il
est, en réalité, inutile de remettre en cause de
prétendues « idées reçues ». En effet :
- Dans les cas de RR4, la perception d’«
Aliens » se présentant sous l’apparence de « parents
décédés » peut aisément s’expliquer par l’implantation
de scènes dans l’esprit du témoin, dans le but de gagner
la confiance de celui-ci, ces scènes ayant par ailleurs
une forte connotation émotionnelle …
-
Certains cas d’« incubes » peuvent n’être, en réalité,
que d’anciens cas d’« abduction ».
Dans
les 2 cas de figure, les êtres de nature physique
impliqués n’ont évidemment rien à voir avec
l’Au-delà.
* J.
Sider pense que ce qui est connu sous les noms d’« âme
», de « corps astral » ou d’« esprit », peut être en
réalité le « psychosymbiote » (ou « Alien »)
!
Ceci, écrit-il, « peut expliquer parfaitement le
leurre des vies antérieures et, bien entendu, tout ce
qui est lié aux différentes formes développées par le
spiritisme, la transcommunication, etc. ». Selon lui, le
souvenir de vies antérieures pourrait s’expliquer « plus
simplement » (!) par « l’enregistrement fait par un PSS
lors d’un ‘‘séjour’’ précédent dans la boîte crânienne
d’un individu, même s’il a été en vie il y a plusieurs
siècles ». Selon Sider, un élément vient apporter de
l’eau à son moulin : sur 40 cas d’« abductés », John
Mack découvrit plusieurs témoignages faisant état de
souvenirs de vie antérieure. (41)
Ce
qui précède appelle les commentaires suivants
:
-
L’identification de l’âme ou du corps astral au
« psychosymbiote » relève de la plus haute
fantaisie.
Les notions d’« âme », de « double
» ou de « corps astral » se retrouvent dans de
nombreuses traditions religieuses, occultistes et
ésotériques, ainsi que dans les peuplades « primitives
». Cette croyance universelle - et parfois cette
connaissance - n’a évidemment aucun rapport avec des «
Aliens » ! De
plus, les personnes ayant expérimenté une sortie hors du
corps, et ayant donc fait l’expérience du « corps astral
», ne manqueront pas de rire en prenant connaissance de
l’interprétation de Sider…
-
Pour le « réincarnationniste », le concept de vies
antérieures ne constitue évidemment pas un
leurre.
Les « Aliens », tels que Sider les
conçoit, n’existant pas, le concept de « psychosymbiote
» ne peut expliquer ni les souvenirs de vies
antérieures, ni le spiritisme, ni la «
transcommunication ». Le modèle H.S.P. rend parfaitement
compte, nous l’avons vu, de 2 réalités distinctes :
l’existence de l’âme, de Plans de conscience et de la
possibilité de communiquer avec l’Au-delà, d’une part,
l’existence d’« Aliens », au sens extraterrestre du
terme, responsables des « abductions », d’autre
part.
Soutenir que les souvenirs de vies
antérieures sont des enregistrements dus à un «
psychosymbiote » ayant « possédé » un Terrien il y a x
siècles, relève de la fantaisie la plus échevelée…
La réincarnation étant, pour le défenseur
du modèle H. S. P., une réalité, il n’ y a évidemment
rien d’étonnant à ce que John Mack ait pu découvrir
quelques cas de souvenirs « antérieurs » dans les récits
d’« abduction » étudiés.
* J.
Sider, qui part du principe erroné que les « morts »
s’adressant aux vivants se présentent avec de
fallacieuses identités, et ne sont par conséquent que
des leurres, se dit surpris par le fait que les
personnes concernées par les contacts (spiritisme,
écriture automatique) « n’aient pas été en mesure de
déceler ce qui n’est qu’une magistrale mystification
».
Mais
il n’y a point de mystification émanant de mythiques «
Aliens ». On ne peut que dénoncer le
caractère absurde de la conception selon laquelle chaque
individu, ou le sujet possédant des aptitudes à la
médiumnité, « hérite d’un locataire, une entité chargée
d’exploiter son potentiel affectif à son insu ».
(42)
*
Il est inexact de réduire les «
fantômes », les M. I. B. (« Men In Black »), les
apparitions religieuses et profanes, etc., à des leurres
psychiques pouvant déclencher des effets physiques («
poltergeist », etc.) :
-
Nous avons affaire, ici, à des types différents
d’entités.
-
Certains effets secondaires, de type
« poltergeist », sont en fait dus à des « élémentaux »
ou à des entités du « bas astral ». Quant aux «
hommes en noir », ils n’ont rien d’« éthéré »
…
Le but recherché n’est pas la production
d’énergie psychophysiologique (EPP) née « de l’intensité
émotionnelle due à la frayeur et à l’angoisse suscitées
», car ces diverses manifestations, aux origines
variées, poursuivent des buts
distincts.
Il
n’y a pas de manipulations relevant d’illusions
mentales, à l’exception de certains cas de RR4, et les
phénomènes physiques (dématérialisations, etc.) ne sont
pas provoqués par des PSS, mais par des entités
("défunts", "élémentaux"...) dont la nature s’intègre
parfaitement dans le modèle H. S. P. L’affirmation de Sider selon laquelle les
entités se présentent toujours sous de fausses identités
est une déclaration péremptoire n’ayant aucun fondement
réel, tout comme celle selon laquelle ces entités ne
peuvent être identifiées formellement et « garderont
éternellement l’incognito ». (43)
J.
Sider remarque que les apparitions religieuses sont
génératrices d’élans émotionnels intenses. L’amour de
Dieu et la peur du Diable sont, dit-il, producteurs
"d’états affectifs profonds qui génèrent des flots d’EPP
d’une richesse certaine, entretenus par les PRIERES".
Selon Sider, il y aurait ainsi "toute une gamme de
fluides spirituels selon le type d’émotion recherché par
les entités". Il ajoute que les prières permettraient,
surtout si elles sont collectives (dans les églises, les
processions, les pèlerinages, etc.), "de quantifier et
de bonifier l’EPP émanant des gens qui tournent leur
esprit vers Dieu."
‘‘Priez, mes enfants !’’, dit la Vierge Marie
dans tous ses messages, systématiquement, ‘‘peut-être
que le Seigneur tout-puissant reportera la fin des temps
à une date ultérieure !’’. Et les pauvres gens,
épouvantés à l’idée de cette épée de Damoclès
perpétuellement suspendue au-dessus de leurs têtes,
prient, note Sider, avec le ferme espoir d’être entendus
et exaucés dans leurs suppliques. (44)
En réalité, il n’y a pas à
proprement parler de production de flots d’EPP par
l’intermédiaire des prières sollicitées. Comme je l’ai
déjà signalé, l’effet recherché est quelque peu
différent : il s’agit de l’émission de courants
d’énergie ou d’égrégores positifs visant à purifier le
champ aurique (ou aura de la Terre) des égrégores de
haine et de violence qui la polluent, la déstructuration
du champ aurique planétaire pouvant amener, en
définitive, des catastrophes naturelles (tremblements de
terre, etc.). La pensée humaine collective, en effet,
peut affecter la structure physique de la planète.
Les
entités dialoguant avec le médium Robert David demandent
aussi « de leur adresser des prières pour les mêmes
prétextes ». Elles n’hésitent pas « à suggérer des
prières à Jésus, à la Vierge Marie, aux saints, etc. ».
Cela prouve, selon Sider, "que tout ce beau monde",
qu’il soit ‘‘divin’’ ou ‘‘diabolique’’, appartient à la
même "compagnie". Tout comme les "fées", les
‘‘élémentaux", les ‘‘esprits’’, les ‘‘fantômes’’, les
‘‘spectres’’, les ‘‘extraterrestres’’, et autres entités
"des mondes évanescents de l’imaginaire humain, lequel
sert de coloration pour la production d’une EPP au gré
des manipulateurs". (45)
On
ne peut qu’être surpris des « raccourcis » empruntés par
Sider pour étayer sa théorie. Le modèle H. S. P., par
contre, introduit les nuances suivantes :
Le but des prières demandées dans le
contexte des apparitions mariales est celui donné plus
haut.
Les
prières demandées dans un contexte spirite, par
l’intermédiaire d’un médium, ont la plupart du temps une
finalité différente : il s’agit d’aider le processus de
libération des âmes prisonnières du « bas astral » ou
âmes « en peine » (âmes « attachées » à la Terre), par
l’émission de courants d’énergie positive, ceci pouvant
aussi se faire par une demande d’aide auprès de figures
religieuses bien connues, cette dernière occurrence
étant fonction du système de croyances de l’individu ou
du groupe d’individus à l’origine de ces
prières.
A
Kerizinen, Jeanne-Louise Ramonet, lors de la 42ème
apparition de la Vierge Marie, perçut ce message
:
« Car si les hommes ont
besoin du secours de Dieu, Dieu aussi demande le
concours des hommes. En vérité, il a besoin de vous pour
réaliser les desseins éternels de sa providence.
»
Cette formulation, cependant, est parfaitement
compréhensible si l’on se place dans le cadre du modèle
H. S. P., et elle ne nécessite pas une référence
implicite aux « flots d’EPP ». L’être humain, doté du
libre arbitre, doit néanmoins se comporter d’une
certaine façon s’il veut espérer la réintégration au
sein de la Source, à la fin de son parcours évolutif.
Il
va de soi, évidemment, que les diverses entités «
divines » ou « diaboliques » ne sont pas de même nature,
les « élémentaux », les « extraterrestres », etc., étant
des êtres distincts, comme je l’ai montré plus
haut.
J.
Sider mentionne aussi le cas de la mystique Marie de
Jésus d’Agreda, connue pour ses bilocations. (Une
bilocation implique une présence simultanée dans 2
endroits.) Elle passe pour avoir « évangélisé » des
Indiens du Nouveau-Mexique alors qu’elle se trouvait,
physiquement, en Espagne. Elle prêchait en espagnol,
mais les Indiens la comprenaient dans leur propre
langue, ce qui suggère une communication de type
télépathique. Elle aurait prêché sous la forme d’un «
double » pendant 8 ans, période au cours de laquelle
elle a eu, dit-on, plus de 500 extases. Evidemment, il
n’est pas nécessaire de faire intervenir, comme le fait
Sider, « un Alien à l’image de Marie d’Agreda », pour
expliquer la présence de cette mystique sur l’autre
continent. Peut-être s’agissait-il, en fait, de ce que
certains occultistes appellent un « mayavirupa », un
corps de manifestation temporaire susceptible d’être
créé par certains Maîtres ou initiés dans un but
spécifique. (46) On ne comprend pas bien, cependant,
comment la communication aurait pu être de type
télépathique …
Les
rapprochements erronés effectués par Sider l’ont ainsi
amené à la conclusion fallacieuse d’une même source
produisant les mêmes effets, et à l‘illusion selon
laquelle l’hypothèse extraterrestre, en matière d’OVNIs,
est devenue pratiquement impossible à défendre. De plus,
il convient de nuancer son assertion selon laquelle les
« Aliens » d’aujourd’hui sont les entités « que l’on
appelait les Elémentaux il y a plusieurs siècles, les
génies ou les dieux il y a près de trois millénaires ».
Le modèle H. S. P., en effet, intègre les
éléments suivants :
- Les « génies » et les vrais «
élémentaux » appartiennent au monde de
l’Invisible.
- Certains êtres de petite taille,
indûment qualifiés d’« élémentaux » par nos ancêtres,
étaient en fait de vrais « Aliens », de nature physique
(extraterrestre ou souterraine).
- La notion de « dieux », plus
complexe, concerne sûrement plusieurs réalités :
créations mythologiques issues de l’imagination humaine,
êtres du monde invisible, êtres de l’Espace, personnages
ayant existé dans un lointain passé (Atlantide…) et
ayant été, par la suite, élevés au rang de « dieux ».
(47)
*
Des délires ?
J.
Sider évoque ce qu’il appelle « la frange lunatique de
l’ufologie américaine », ainsi qu’une « littérature
délirante » écrite par des « irresponsables »
interprétant au premier degré tout ce que rapportent les
« abductés ». Il stigmatise notamment les «
hallucinantes assertions » de George Andrews, ainsi que
les « délires » de John Lear. Or, ces individus ne font
que distinguer plusieurs types de races extraterrestres
qui, selon eux, nous visitent, ces races, originaires de
planètes différentes, ayant des objectifs distincts… Il
est certes difficile de déterminer, dans leurs propos,
ce qui est réel de ce qui relève de
l’affabulation.
Mais
s’il faut parler de « délires », je crois que la théorie
de Sider figure, à ce niveau, en bonne place. Il n’y a
pas, contrairement à ce que celui-ci croit, de «
malicieuse mise en scène » derrière un prétendu « vernis
extraterrestre », et on ne peut pas attribuer aux «
Aliens » eux-mêmes la thématique relative aux « petits
Gris » et aux « grands blonds ». Il n’y a pas d’« Aliens
» qui « mentent comme des arracheurs de dents », aspect
qu’il n’a nullement largement démontré dans ses livres.
Les mensonges, si mensonges il y a, sont ponctuels et ne
concernent que certaines catégories d’entités (entités
du « bas astral », certains agissements des « Gris »…).
J.
Lear a émis ce qui a été nommé son « horrible hypothèse
», selon laquelle un accord secret a eu lieu entre le
gouvernement américain et les « Aliens ». Cette
déclaration est ramenée par Sider au rang d’assertion
gratuite relevant d’un syndrome paranoïde. Mais
l’hypothèse de Sider, relative aux « Aliens » qui nous
trompent, n’échappe pas, elle-même, à l’accusation de
paranoïa…
V. Une "connexion
diabolique" ?
J.
Sider fait le rapprochement, sur le plan onomastique,
entre les noms d’entités extraterrestres alléguées et
des mondes dont elles seraient issues, et des
personnages de diverses mythologies. Quelques-uns de ces
rapprochements ne sont peut-être pas l’effet du hasard,
comme dans le cas de « Semjase » (cas Meïer) et de
l’ange rebelle « Semiâzâ » du Livre d’Enoch. Mentionnons
aussi la planète « Erra » et « Erra », le dieu
babylonien de la peste et autres calamités. On peut
citer également l’entité féminine « Lyra », originaire
d’Orion, qu’aurait rencontré, en mai 1952, Orfeo
Angelucci. « Lyra » était aussi le nom de
l’oiseau-tempête des Akkadiens, Akkad étant le centre
d’un royaume sémite au troisième siècle avant
J.-C.
La
pertinence de la majorité des rapprochements effectués
reste cependant à démontrer.
*
Faut-il faire réellement le lien entre « Orthon » (le
Vénusien initialement rencontré par Adamski) et « Orthos
», chien du monstre « Geryon », tous 2 tués par Hercule
? (Dante fit de « Geryon » un démon.)
Toujours adepte des raccourcis saisissants, Sider
soutient qu’une « manipulation suggérant une activité
démoniaque est traditionnelle dans les contacts entre
les Aliens et les personnes (des médiums généralement)
qu’ils mystifient systématiquement ». Comme pour Edouard
Meïer, il estime que George Adamski « fut de bonne foi
et abusé par un Alien, et que le côté négatif de leur
personne prit ensuite le dessus pour exploiter un filon
afin de se constituer un pactole sans trop se fatiguer
». (48) Mais pourquoi Adamski aurait-il été manipulé par
un « Alien » ? Outre la référence à « Orthos », il y a
l’origine présumée de l’être rencontré : Vénus. La
planète Vénus était appelée « Lucifer » par les Romains
!
Pour le défenseur du modèle H. S.
P., ce glissement de sens est fantaisiste. Ce modèle, en
effet, se réfère, nous l’avons vu, à l'origine
extraterrestre/multidimensionnelle de certains OVNIs,
dont la planète Vénus (à un autre niveau dimensionnel
que le plan physique de cette planète). Les
sous-entendus relatifs à « Lucifer » deviennent dès lors
superflus…
* On
connaît aussi le cas de l’entité « Lyra » (voir plus
haut) qui aurait emmené Orfeo Angelucci, en esprit, sur
sa planète « Lucifer ». En italien, « Angelucci »
signifie « ange de lumière », et « Orfeo » évoque «
Orphée », le poète grec qui descendit aux Enfers. Ce «
contacté » était un mystique ayant manifestement choisi
des pseudonymes en rapport avec des préoccupations
mystiques… De là à penser qu’il y a un « Alien »
là-dessous, c’est aller un peu vite en
besogne.
*
En novembre 1952, George Williamson
passe pour avoir dialogué avec un Vénusien par
l’entremise du médium John Mc Coy. Des messages furent
reçus par un petit groupe de « contactés » constitué par
Williamson, en utilisant l’écriture automatique, la
planchette « Oui-jà » et même la radio. Or, la réception
de certains de ces messages peut fort bien s’expliquer
par une origine extraterrestre/multidimensionnelle. Il
en va de même pour George Van Tassel qui prétendit avoir
dialogué en état de transe extatique avec des êtres
extraterrestres nommés « Totalmon » et « Ashtar ».
Selon Sider, le premier semble un nom composite
issu de « Toth » et d’« Amon », dieux égyptiens, le
premier du temps, le second du mystère, alors qu’«
Ashtar » semble dérivé d’« Ashtart » (déesse de la
sexualité et de la fertilité chez les Phéniciens), d’«
Ishtart » (déesse-mère de la sexualité et de la guerre
chez les Babyloniens et les Assyriens) ou d’« Ashtoreth
» (dans la Bible), diabolisée par les massorètes
hébreux. « Ashtart-Ishtart » a donné l’« Aphrodite » des
Grecs, cette dernière correspondant, pour les Romains, à
Vénus.
Mais
peut-on faire réellement appel à « Toth » et à « Amon »
pour expliquer « Totalmon », et « Ashtar » est-il
réellement dérivé d’« Ashtart », « Ishtart » ou «
Ashtoreth » ? Faut-il trouver un sens caché là où il n’y
a probablement qu’un hasard sans grande signification
?
* De
même, faut-il faire appel à « Aurora », la déesse
grecque du lever du jour, fille des Titans « Hyperion »
et « Theia », pour expliquer « Aura Rhanes », la
présumée entité extraterrestre féminine rencontrée par
Truman Bethurum dans le désert de Mojave (Californie),
de juillet à novembre 1952 ? Ce mot « Aura » évoque-t-il
« Hora » (ou « Héra »), la déesse grecque de la féminité
et de la maternité ? Je ne le crois pas. Par contre, le
terme employé peut effectivement être une référence
implicite au corps immatériel (de nature «
multidimensionnelle ») de l’entité (l’aura étant le
champ d’énergie, invisible, entourant notamment le corps
humain…). Il est par contre peu probable que « Rhanes »
soit dérivé de « Rhea », mère de « Hora », Titan
femelle.
* En
1953, Dana Howard aurait été contactée par une
Vénusienne se faisant appeler « Diane », nom de la
déesse romaine de la virginité. Et Howard Menger, en
1956, prétendit avoir vu 3 Vénusiens… Il y eut aussi les
6 prétendus Saturniens rencontrés en novembre 1957 par
Reinhold Schmidt, près de Kearney (Nebraska). Un des «
Saturniens » lui déclara que Jésus-Christ ressuscité
était retourné sur sa planète originelle : Vénus
! En 1954, George King déclara recevoir des
messages d’un Vénusien nommé « Aetherius ». Il s’agit
là, manifestement, d’un pseudonyme faisant implicitement
référence à l’origine « éthérique » (donc : «
multidimensionnelle ») de l’entité extraterrestre.
(« Aether » est le dieu grec des cieux purs.)
G. King mentionna un guide vénusien nommé « Patana ». Il
est peu probable que ce nom soit une déformation de «
Patala », terme qui, dans la cosmologie hindoue, désigne
les 7 régions infernales « sous la Terre, placées juste
au-dessus des Enfers »…
* De
même, on peut douter de la pertinence du rapprochement
effectué entre le « commandant Marcosan », qu’aurait
rencontré Leo Childers en avril 1955, et « Marchosias »,
prince des régions infernales dans la mythologie
médiévale.
* La
Vénusienne « Mara », que John Watts prétendit avoir vue
en 1950, doit-elle son nom à « Mâra », incarnation des
puissances du mal dans la mythologie hindoue et
bouddhiste ? L’hypothèse de la simple coïncidence est
plus vraisemblable.
*
Frank Stranges aurait été contacté par un Vénusien nommé
“Val-Thor”, transformé ensuite en « Thor Valiant ». «
Val » fait penser à « Vali », dieu de la lumière
éternelle dans la mythologie teutonique, fils d’Odin,
dieu de la noblesse, Thor étant le rival d’Odin et le
dieu des paysans et des petits bourgeois. Certaines informations reçues en
channeling et en décorporation signalent que
certains dieux de la mythologie se réfèrent en réalité à
des entités extraterrestres (« multidimensionnelles » ou
non) ayant réellement existé. Cela
expliquerait-il, dans certains contacts extraterrestres
allégués, certaines références implicites à des noms de
la mythologie ?
* En
janvier 1958, 2 entités se matérialisèrent au domicile
de Cynthia Appleton, à Aston (Angleterre), l’une d’elles
disant venir d’une région de Vénus nommée « Ghanas Vahn
». Cela fait penser à « Ganas », serviteurs de Dieu dans
la mythologie Hindoue, et à « Van », qui était une déité
teutonique de la fécondité, dont le pluriel, « Vanir »,
donna « Vénus ». Signalons que Mme Appleton n’avait
fréquenté que l’école primaire…
*
Daniel Fry aurait été en contact avec un être
extraterrestre se faisant appeler « Alan » (ou « A-lan
»). Ce « contacté » aurait fait, en 1949, un
aller-retour, en vaisseau, entre White Sands
(Nouveau-Mexique) et New-York. (Jean Sider mentionne la
date du 4 juillet 1950. Timothy Good, dans son livre
« Contacts Extraterrestres
» - Presses du Châtelet, 1999, p. 78 -,
signale qu’il s’agit en réalité du 4 juillet 1949. Fry
avait initialement donné une date inexacte.) Selon
Sider, « Alan » peut être issu d’« Alaunus », dieu
celtique correspondant au « Mercure » des Romains et à
l’« Hermès » des Grecs, ce dernier, considéré comme le
dieu de la fraude, conduisant les âmes des morts en
enfer… Mais peut-on réellement rapprocher « Alan » et «
Alaunus » ? Dans la mythologie des Tinguians (petite
ethnie des îles Philippines), « Alan » est le nom
d’Esprits pouvant être malfaisants. Ne s’agit-il pas là,
en fait, d’une simple coïncidence ? Il faut se
méfier des rapprochements effectués à partir de langues
différentes. En fait, comme le rapporte T.
Good, la voix d’« Alan » (il n’y eut pas de contact
physique avec l’entité) déclara ce qui suit :
« Oui, nous avons des noms,
bien que nous n’ayons guère l’occasion de les utiliser
entre nous. Si je m’installe sur Terre, je prendrai
celui d’Alan ; il est assez courant et, par ailleurs,
ressemble beaucoup à mon vrai nom, que l’on pourrait
écrire ‘‘Ah-lahn’’. » (Page 71 de « Contacts
extraterrestres ».)
Inutile, par conséquent, d’évoquer des « Esprits
malfaisants »…
* En
août 1947, au Brésil, José Higgins vit 3 humanoïdes de
2,10 m, l’un d’eux ayant dessiné un système solaire sur
le sol. Le Soleil, dans leur langue, s’appelait « Alamo
», et leur planète : « Orques ». Sider décompose ainsi
le premier mot : « Al » (démon de la mythologie
arménienne, connu pour voler des bébés), « amo » pouvant
évoquer « Amon » ou « Amon-Râ », dieu égyptien (« Râ »
étant le dieu du Soleil). Le terme « Orques » est
susceptible de faire songer à « Orcus », nom latin de
l’« Hadès » des Grecs, dieu du monde souterrain. Là
aussi, la question se pose : ces analogies sont-elles
pertinentes ? On peut, bien sûr, en douter.
*
Evoquant John Mc Coy, le médium de George Williamson,
Sider mentionne la réception de messages émanant
d’entités extraterrestres et d’autres entités telles que
des archanges ou des êtres tels que « Hilarion » , «
Sanat Kumaru » et « Koot Hoomi » :
- «
Hilarion », écrit-il, est un saint qui vécut au
quatrième siècle après J.-C.
- «
Sanat » peut venir de « Sani », dieu saturnien de la
mythologie hindoue, décrit comme un homme entièrement
vêtu de noir.
- «
Kumaru » vient probablement de « Kumari », déesse vierge
de l’Inde.
- «
Koot Hoomi » fut l’un des Maîtres à l’origine du
mouvement théosophique (par l’intermédiaire de Mme H.P.
Blavatsky).
Selon J. Sider, on a là « une première indication
sérieuse du lien existant entre l’ufologie et le
spiritisme »… Cette conclusion,
erronée, doit être nuancée. En effet, selon le modèle H.
S. P., un channel peut recevoir des
communications émanant de divers types d’entités. De
nombreux channels ont ainsi reçu des messages
émanant aussi bien d’entités extraterrestres (de type «
multidimensionnel ») que d’Archanges ou de Maîtres
ascensionnés. Cela n’a rien de surprenant car, ainsi que
le signalent certaines sources, il existe une
collaboration entre, par exemple, la Hiérarchie
planétaire et l’Alliance galactique (alliance de
planètes confédérées). Cela n’exclut évidemment pas
l’origine extraterrestre de nombreux OVNIs. Les
spirites, quant à eux, reçoivent des messages de défunts
résidant sur les divers sous-plans du Plan
astral.
1) Signalons qu’« Hilarion »
est, dans l’enseignement reçu par Alice Bailey, le «
Chohan » (ou responsable) du cinquième Rayon de la
Science ou Connaissance concrète, l’une de ses
incarnations étant le saint de même nom signalé par
Sider. Divers channels ont « canalisé »
Hilarion, notamment Maurice
Cooke.
2) « Sanat
Kumara », quant à lui, est le Seigneur du Monde,
identifié à l’Ancien des Jours de la Bible, à
Melchisédech ou au « Père » des fidèles de la religion
judéo-chrétienne. Sa demeure est à Shambhalla (également
orthographié : « Shambhala »), celle-ci correspondant en
fait à la Jérusalem Céleste.
(49)
*
Faut-il faire un rapprochement entre l’entité
extraterrestre « Kronin », qui aurait contacté Mme
Maris-Delong en 1967 en Californie, et « Cronos » (50),
le plus jeune des Titans de la mythologie grecque (les «
Nephilim » de la Bible) ? On peut en douter… Notons qu’à
la même époque, dans le même secteur de Tujunga Canyon,
une dame subit une « abduction » (puis plusieurs «
bedroom-visits »). Son nom : Emily Cronin.
*
Dans les années 1970, un médium prétendit communiquer
par télépathie avec un être extraterrestre nommé «
Zandark ». Chaque communication de ce dernier débutait
par : « Adonaï Vassu ». ‘‘Adonaï’’ est le pluriel du mot
hébreu ‘‘Adôn’’ (‘‘Maître’’) et signifie aussi :
‘‘Seigneurs’’. ‘‘Vassu’’ vient du bas-latin ‘‘vassus’’
(‘‘serviteur’’). L’expression signifie donc : «
Serviteur des Maîtres ». (51)
Notons, au passage, qu’une communication reçue le
4 juin 1966, en provenance d’un être de l’Espace nommé «
Voltra », se termine par la salutation : « Adonai vassu
baragus ». (52)
La reconnaissance d’une collaboration
entre entités de natures diverses n’implique évidemment
pas une identité de nature de ces
entités.
Au
dix-huitième siècle, le Suédois Emmanuel Swedenborg
déclara s’être rendu sur des planètes du système
solaire, lors de transes extatiques. Les habitants de
ces planètes étaient grands, blonds, et vêtus à la mode
du temps du médium, les déplacements ne s’effectuant que
par la pensée. On peut sûrement expliquer ces
descriptions très « terre à terre » autrement que par
des comédies montées par de prétendus « Aliens » (thèse
de Sider)… La référence au
déplacement par la pensée montre que les visions - si
elles n’étaient pas le fruit de l’imagination de
Swedenborg - concernaient un autre niveau dimensionnel
que le niveau physique de la planète
perçue.
En
1866, William Denton, de Boston, prétendit aussi se
rendre « en esprit » sur d’autres planètes. Il aurait
reçu des communications télépathiques d’habitants de
Mars, lesquels étaient censés pouvoir se déplacer sur
Terre à bord de vaisseaux en « aluminium ». En 1891, le
Californien Thomas Blot rédigea un petit ouvrage faisant
état de sa rencontre avec un soi-disant Martien qui lui
délivra, écrit Sider, des informations totalement
fausses sur sa planète. Le manque d’information sur ces
2 cas ne me permet pas d’en évaluer le contenu. Dans le
dernier cas, par exemple, toutes les hypothèses sont
possibles : fabulation, entité du « bas astral » se
faisant passer pour un « Martien », ou véritable
extraterrestre donnant des informations fantaisistes sur
son monde…
Quant à la « langue martienne » d’Hélène Smith,
qui voyagea aussi « en esprit » jusqu’à Mars, l’analyse
de Théodore Flournoy révéla qu’il ne s’agissait que
d’une langue fabriquée, semble-t-il, à partir du
français. Néanmoins, ce cas recèle des aspects curieux
qui compliquent la compréhension de celui-ci : réelles
capacités médiumniques chez Catherine-Elise Muller - le
vrai nom d’Hélène Smith -, description d’inventions «
vues » sur la « planète Mars », inventions qui devinrent
une réalité sur Terre des décennies après la mort
d’Hélène Smith… (Je développe ce cas
dans mon livre : "Communications
Interdimensionnelles", JMG Editions, 2007.)
VI. Critique des
conclusions de Sider :
Selon Sider, les extraterrestres
« grands blonds » sont identifiables aux Anges des
religions judéo-chrétiennes. Le modèle H. S. P.
distingue, par contre, 2 types d’« Anges » :
1)
Les vrais Anges, ceux qui appartiennent aux Hiérarchies
créatrices.
2)
De faux Anges, identifiables à des visiteurs de l’Espace
(comme dans le cas des « Anges déchus » dont parle Le
Livre d’Enoch).
Contrairement à ce que pense Sider, nous avons
affaire à 2 types distincts d’entités, auxquels le même
attribut « angélique » a été donné.
Selon Sider, les noms des
entités et de leurs prétendus mondes originels « ont
leurs racines dans les mythologies des civilisations
anciennes dont les panthéons ont été diabolisés par
l’Eglise ».
Le
modèle H. S. P., par contre, apporte plusieurs nuances
:
1) La plupart des rapprochements
effectués avec la mythologie manquent de
pertinence.
2) Certains cas semblent justifier
les rapprochements effectués. Mais l’explication peut se
trouver ailleurs que dans l’intervention de prétendus «
Aliens » malicieux. Le nom attribué à certains êtres de
l’Espace est peut-être un écho d’une réalité non
reconnue : certains ‘‘dieux’’ de la mythologie n’étaient
pas autre chose que des visiteurs de
l’Espace.
J. Sider déclare que les démons ont été
inventés par « d’astucieux théologiens », ce que je ne
nierai pas. Malheureusement, les « Aliens » de sa
théorie se comportent tout à fait comme les « démons »
de la théologie : mensonges et arnaques en tous genres !
Où est la différence ? Les extraterrestres
n’ont pas été suscités « par de malicieuses entités
suprahumaines », ceux-ci faisant partie intégrante des
multiples catégories d’entités intervenant dans ce que
Sider appelle de façon inexacte les « phénomènes
paranormaux ». (Cette expression doit être réservée à
l’étude des phénomènes entrant dans le champ de la
parapsychologie.)
Il n’y a pas de leurres adaptés aux
croyances humaines, grimés selon nos rêves et
espérances, puisque les « Aliens », tels que Sider les
conçoit, n’existent pas. Selon le modèle H. S.
P., en effet, des extraterrestres sont bien à l’origine
de nombreuses manifestations ufologiques et visitent
notre planète depuis l’aube des
civilisations…
Les
fondamentalistes chrétiens perçoivent ces manifestations
comme étant d’essence diabolique, ce qui, évidemment,
est totalement absurde. Le commentaire suivant de Sider
est, pour une fois, tout à fait pertinent. Ces fondamentalistes ne perçoivent,
dit-il, « que le mythe ancien, celui duquel ils sont
prisonniers, victimes de leur fanatisme et de leur
stupidité ». "Stupidité" devrait d'ailleurs être écrit
en énormes lettres !
« Nous connaissons quelques
ufologues qui ont basculé dans les abîmes de cette
superstition moyenâgeuse. Certains passent leur temps à
publier des écrits apocalyptiques démentiels sur
l’arrivée prochaine de l’Antéchrist et des années
calamiteuses qui nous sont réservées. Ce sont des
irresponsables qui disent se réclamer de Dieu mais qui
ne font que parler du Diable et sont devenus les adeptes
d’un démonisme forcené. » (53)
Le contenu de cette citation reflète bien
la vérité, mais on peut aussi observer que Sider n’a pas
l’air de se rendre compte que sa propre théorie
contient, elle aussi, des « relents démoniaques » ! Il
ne parle, en effet, que de manipulations, de leurres,
etc.
Il faut reconnaître que les «
Aliens » de la théorie de Sider ressemblent beaucoup aux
« démons » des Témoins de Jéhovah et autres croyants,
ces 2 sources soutenant, par exemple, l’inexistence de
l’âme… En réalité, il n’y a ni faux extraterrestres, ni
vrais démons ou « Aliens ». De plus, les
fondamentalistes bibliques n’ont pas « foncé tête
baissée dans le filet tendu par les Aliens » (sic), ils
se sont seulement englués dans leur ignorance et leur
bêtise.
Cecil Michael aurait vu, en esprit, une « planète
de l’enfer ». (54) Mais il s’agissait peut-être, dans ce
cas, d’une vision symbolique ou la perception de scènes
du « bas astral » d’une autre planète. Le canular n’est
pas non plus impossible…
Une
chose est sûre : les conclusions de Jean Sider sont
erronées. Le défenseur du modèle H. S. P. s’oppose à la
conception de celui-ci selon laquelle il existerait
"dans de nombreux cas de faits paranormaux, notamment en
ufologie", une "trace sous-jacente de manipulation de
nos acquis spirituels, plus ou moins perceptible selon
les cas."
"Il s’agit généralement
(pour ne pas dire toujours) d’une ‘‘signature
diabolique’’. Pour citer un exemple particulièrement
révélateur, je rappellerai le cas des ‘‘contactés’’
américains des années 1950. Tous disaient avoir vu des
‘‘Vénusiens’’ débarquer d’une ‘‘soucoupe volante’’.
Toutefois, quand on cherche l’origine des noms que ces
pseudo extraterrestres se sont donnés, on s’aperçoit
qu’ils trouvent leurs racines dans les noms de dieux
païens appartenant à divers panthéons, tous diabolisés
par l’Eglise !" (55)
Nous
avons pourtant vu que cette théorie était sans fondement
réel. En effet :
1)
De nombreux rapprochements effectués n’ont aucune réelle
pertinence.
2)
Les rapprochements valables (« Aetherius »…) sont
parfaitement compatibles avec la conception de l’origine
extraterrestre/multidimensionnelle de certains OVNIs
(niveau « éthérique » de la planète Vénus, par exemple).
Or, nous avons vu que le modèle H. S. P. distingue 2
types d’êtres de l’Espace, en provenance de niveaux
planétaires distincts (physique et « éthérique
»).
VII. "Etheria" et l'univers
yin :
1. Meade Layne et "Etheria" :
Jean
Sider a consacré un article à Meade Layne, un personnage
peu connu qui créa, en février 1946, à San Diego
(Californie), le Borderland Sciences
Research Associates, dont le but était d’étudier
le « monde éthérique » ! Layne prétendait, note Sider, «
qu’il existait une autre dimension dans un spectre non
visible par l’œil humain ».
Le 9
octobre 1946, plusieurs personnes observèrent, dans la
région de San Diego, un objet oblong, en forme de balle
de fusil, muni d’ailes comme une chauve-souris. Un
médium, Mark Probert, se trouvait parmi les témoins. Ce
dernier contacta Meade Layne qui lui suggéra d’essayer
d’entrer en contact avec « les entités résidant dans ce
prétendu ‘‘monde éthérique’’ qui fut rebaptisé Etheria,
tout simplement ! ». Notons, déjà, que « Etheria
» fait irrésistiblement penser aux « Ethériens de la
5ème dimension » dont parle Cyrille Odon !
(Voir : "Les Racines du
Futur", éditions Louise Courteau, 1998.)
Mark
Probert prétendit être entré en relation télépathique
avec le vaisseau « qu’il avait vu auparavant, et
commença à tenir des propos pleins de naïveté et
d’extravagance sur les habitants d’Etheria ! ». J. Sider
n’évoque cependant pas ce qu’il appelle les «
prétentieuses et très suspectes assertions de Probert
dont Layne se fit l’écho dans son premier livre ‘‘The
Ether Ship and its Solution’’, édité par BSRA à Vista,
en Californie, en 1950 ». Selon lui, quand « on sait que
ce médium prétendit être en mesure de dialoguer avec des
esprits désincarnés, dont celui d’un moine tibétain
nommé Yada Di’Shi’Ite, ayant vécu il y a 500 000 ans, on
comprend que Probert fut victime d’une manipulation
mentale qui l’abusa totalement, ainsi que son ami Layne
». Ces 2 hommes, « comme bien d’autres », se firent
ainsi, selon Sider, « piéger par une intelligence
inconnue ».
J.
Sider ne détaille pas les « prétentieuses et très
suspectes assertions » de Probert, ce qui ne permet
évidemment pas de déterminer la validité ou non du
jugement de Sider. Ce commentaire ne traduit-il pas, en
fait, les propres préjugés de son auteur ? La référence
au moine tibétain d’il y a 500.000 ne peut évidemment
que paraître absurde pour les historiens et
préhistoriens. L’histoire de l’humanité, cependant, est,
d’après certaines sources ésotériques, beaucoup plus
vieille que les dates communément admises …
Quoiqu’il en soit, on notera que les
données suivantes, extraites de l’œuvre de Meade Layne,
sont parfaitement compatibles avec le modèle H. S. P.,
lequel intègre la notion d’origine
extraterrestre/multidimensionnelle de certains OVNIs
:
- La
forme, la taille et la couleur des vaisseaux «
éthériques » peuvent varier pendant le vol.
-
Ces vaisseaux peuvent apparaître soudainement, et
diminuer rapidement en taille (sans pour autant
s’éloigner du lieu où ils se montrent).
-
Etant constitués de matière « éthérique », ces engins ne
sont pas normalement perceptibles à nos organes
sensoriels. Ils doivent, pour être visibles sur Terre,
se matérialiser…
- Ni
"le modèle, ni la structure moléculaire ne sont
détruits". Seule la "disposition des atomes est
différente, ce qui explique qu’ils peuvent pénétrer nos
matières".
Meade Layne considérait que ces engins n’étaient
pas originaires « d’autres planètes de notre univers
perceptible, mais d’Etheria, un monde qui se trouve dans
et autour de tous les objets visibles ». Sur ce
point, cependant, Layne n’avait qu’en partie raison. Il
faut dire, en réalité, que certains OVNIs viennent du
niveau « éthérique » d’autres planètes que la
Terre. Si J. Sider - et d’autres spéculateurs -
n’a pas compris cela, la raison est simple : obnubilé
par le mythe des « Aliens » nous trompant
systématiquement, il lui a été impossible d’accorder foi
aux informations données par de nombreuses sources
(channels, etc.) éclaircissant ce point. Il ne
lui reste, dès lors, qu’à nous « asséner », à propos du
médium Probert, les sempiternelles déclarations
relatives aux prétendus « pompeux discours » dictés par
des « manipulateurs », des entités qui, selon ce que
prétend à tort Sider, « se plaisent à servir aux êtres
humains les éléments qui correspondent à leur attente,
et qui ne sont que des logorrhées, bourrées de mensonges
qui plus est ». (56)
2. Shi Bo et l'univers yin :
Dans
son troisième livre consacré aux OVNIs, paru en 1999,
l’ufologue chinois Shi Bo fait état des conceptions de
Chang Hong, qui est à la fois un maître bouddhiste et un
maître du Qi Gong. Wen Konghua le présente ainsi
:
« Lorsqu’il se trouve en
profonde méditation, son âme peut quitter son corps,
voyager dans le cosmos, contacter les extraterrestres,
visiter les étoiles d’où proviennent les OVNI. »
Chang Hong mentionne l’existence de 3 types de
vitesses :
* en
dessous de la vitesse de la lumière ;
* la
vitesse de la lumière ;
*
plus vite que la vitesse de la lumière.
Les
2 premières vitesses existent dans l’« univers yang »,
l’univers physique ou astronomique, alors que la
troisième est spécifique à l’« univers yin ». Selon
Chang Hong, les OVNIs volent à une vitesse dépassant
celle de la lumière. Lorsque "nous franchissons la
barrière de notre univers yang à trois dimensions, nous
entrons tout de suite dans l’univers yin, donc dans la
quatrième dimension".
"Les OVNI et leurs pilotes
existent dans cet univers yin. Pour réaliser cette
entrée, le seul moyen est une vitesse dépassant celle de
la lumière ."
Ainsi donc, pour Chang Hong, les extraterrestres
vivent dans un « univers yin ». On peut entrer en
contact avec les OVNIs, dit-il, grâce à un état «
extrasensoriel » obtenu en pratiquant des exercices de
Qi Gong, ce qui implique la pratique quotidienne,
pendant des années, d’une méditation s’échelonnant sur 4
étapes…
3
observations doivent être faites à propos des
conceptions de Chang Hong :
1) L’« univers yin » correspond à
ce que Régis Dutheil a appelé l’« univers superlumineux
», la théorie de ce dernier chercheur faisant aussi
intervenir 3 types d’univers : sous-lumineux, lumineux
et super-lumineux. L’univers "super-lumineux" implique
également des vitesses supérieures à la
lumière.
2) La conception selon laquelle l’«
univers yin » est à l’origine des OVNIs est en partie
exacte. Divers OVNIs viennent effectivement de l’«
univers yin », ce denier pouvant aisément être identifié
aux Ethériens de la cinquième dimension dont parle
Cyrille Odon.
3) Chang Hong commet cependant une
erreur en ne reconnaissant pas l’existence de 2 types
d’origines extraterrestres, contrairement au modèle H.
S. P. qui intègre cette double origine. Les informations
relatives à la capture d’humanoïdes et à la récupération
d’engins, le « font rire » (sic), car les OVNIs, dit-il,
« existent dans une autre dimension » et « sont
insaisissables ». (57) Tenir de tels propos, c’est
méconnaître la double origine extraterrestre de la
plupart des vrais OVNIs : l’origine «
multidimensionnelle » (l’« univers yin » ou la «
cinquième dimension ») et l’origine extraterrestre «
classique » (êtres biologiques, de nature physique, en
provenance d’autres systèmes stellaires) !
Alain Moreau
Références :
1.
J. Sider, « Ovnis : Le Secret des Aliens
», éd. Ramuel, 1998, p. 299-300.
2.
Bob Frissell, « Rien n’est Vrai dans ce Livre, mais
c’est Ainsi que les Choses Sont », éd. Vivez
Soleil, 1997, p. 197.
3. Ibid., p. 199.
4.
J. Sider, « Ovnis : Le Secret des Aliens
», op. cit., p. 164-166, 168, 171.
5.
Ibid., p. 238,
272-273.
6.
M. Coquet, « Savoir Mourir », éd. L’Or du
Temps, 1986, p. 112. Ultérieurement réédité sous le
titre : « Connaissance de
l’Après-vie ».
7.
Ibid., p. 112.
8. Ibid., p. 113.
9.
Christine Hardy, « L’Après-vie à l’Epreuve de la Science
», éd. du Rocher, 1986, p. 274-275.
10.
Christine Hardy, « La Connaissance de l’Invisible
», éd. Philippe Lebaud, 1991, p. 15-24.
11. Kenneth Ring,
« Projet Oméga »,
éd. du Rocher, 1994, p. 192-193.
12.
François Brune, « Les Morts nous Parlent »,
éd. du Félin, 1988, p. 176.
13.
Daniel Meurois et Anne Givaudan, « Récits d’un Voyageur de l’Astral
», éd. Arista, 1983, p. 57-58.
14.
M. Coquet, « Pouvoirs Psychiques et Réalisation
Spirituelle », op. cit., p.
194-195.
15.
J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués
», éd. Ramuel, 1999, p. 244.
16.
J. Sider, « Ovnis : Le Secret des Aliens
», op. cit., p. 192-193.
17.
« Facteur X », n°
76, mars 2000, p. 2109 ; Thomas
Jean, « Synthèse Ovni
», éd. Louise Courteau, 1999, p. 174-176.
18.
J. Sider, « Parasciences et Transcommunication
», n° 32, mars 1998, p. 31.
19. J. Sider,
« Ovnis : Le Secret des Aliens
», op. cit., p. 195.
20.
Ibid., p. 194.
21.
J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués
», op. cit., p. 140-169.
22.
Ibid., p. 150-151.
23.
Ibid., p. 154.
24.
Ibid., p. 159.
25.
Ibid., p. 24-25.
26.
Ibid., p. 38.
27.
Ibid., p. 45-47.
28.
Ibid., p. 50.
29.
Ibid., p. 51-52.
30.
Ibid., p.
52-54.
31.
Ibid., p. 57.
32.
Ibid., p. 58.
33.
Ibid., p. 55.
34. Ibid., p. 55.
35.
Ibid., p. 55-56.
36.
Ibid., p. 60-61.
37.
Kenneth Ring, “Projet Oméga”, éd. du Rocher,
1994, p. 112.
38.
J. Sider, « Ovnis : les Envahisseurs Démasqués
», op. cit., p. 243-244.
39.
Ibid., p. 244.
40. Ibid., p. 244-245.
41.
Ibid., p. 245.
42.
Ibid., p. 243.
43.
Ibid., p. 62.
44.
Ibid., p. 241-242.
45.
Ibid., p. 242.
46.
Michel Coquet, “Lumières de la Grande Loge
Blanche”, éd. L’Or du Temps, édition de
1987, p. 168.
47.
Joseph Whitfield, « La Quête Eternelle », éd.
Vivez Soleil, 1991.
Daniel Meurois et
Anne Givaudan, « Récits d’un Voyageur de l’Astral
», op. cit. Daniel Meurois a été
informé que « certains dieux de la mythologie
gréco-latine étaient de faux dieux » et qu’ils étaient
en réalité « des êtres issus de l’Espace, non pas dans
un but bénéfique mais à des fins égoïstes » (p. 194).
« Hormis
Hermès, Apollon et quelques autres, les Dieux de
l’Antiquité gréco-latine sont de faux Dieux. (…) Sache
simplement, pour l’instant, qu’ils ne sont pas nés de
l’imagination populaire comme on pourrait le prétendre.
Ce furent des êtres de chair. Ils n’ont pas vu le jour
sur la terre que tu habites, mais ce ne sont pas des
messagers de l’Amour Divin pour autant. Ils commirent
sur terre nombre d’exactions et donnèrent des leçons de
perversité à des peuples entiers. Il suffit de lire la
mythologie grecque et romaine pour comprendre qu’ils ne
pouvaient être des ambassadeurs de la Parole. Néanmoins,
je te l’affirme, la mythologie qui les fait revivre est
digne d’intérêt. Afin de tirer profit des actes amoraux
de ces êtres, le grand réformateur et unificateur de la
religion grecque que fut Orphée, ‘‘celui qui montre la
lumière’’, a déformé deci-delà leur histoire, leur
donnant ainsi une signification ésotérique riche
d’enseignements.
Voilà
pourquoi il faut prendre en considération des récits
comme ceux qui mettent en scène les Argonautes, et la
Toison d’Or, Héraclès ou Orphée lui-même.
Un essai
comparatif sérieux devra être entrepris un jour,
concernant les récits inspirés par Orphée et ceux
d’autres peuples de par le monde. » (p.
108-109).
48.
J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués
», op. cit., p. 73-75.
49.
Michel Coquet, « Le Seigneur du Monde », éd.
L’Or du Temps, 1991.
50.
J. Whitfield a été informé
que « Cronos » était en réalité le président du conseil
dirigeant de Poséid, en Atlantide. Il fut aussi «
Aladran » en Lémurie… Voir, à ce sujet, « La Quête éternelle »,
op. cit., p. 257.
51.
J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués
», op. cit., p. 83-84.
52.
Jean Michel, « E.T. – Les Contactés Parlent
», éd. J. M., 1983, p. 85.
53.
J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués
», op. cit., p. 91-92.
54.
Ibid., p. 81-82.
55.
J. Sider, « Parasciences », n° 39,
février 2000, p. 27.
56. J. Sider,
« Lumières dans la Nuit
», n° 355, avril 2000, p.
24-26.
57. Shi Bo, “OVNI . Nouveaux Dossiers
Chinois”, éd. Aldane, 1999, p.
215.
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