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Critique de la théorie de Jean Sider (3) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par administrateur Alain   

CRITIQUE DE LA THEORIE DE JEAN SIDER

 

TROISIEME PARTIE

 

 

 

I. Sexualité et génétique :

Les « abductions » contemporaines présentent des points communs avec les histoires de « fées » qui, reconnaît Katharine Briggs, "font souvent allusion à des captures de jeunes filles et de nourrices, tout comme à des vols d’enfants".

"On explique ces actions par le fait que les fées ont besoin des humains pour renouveler les ressources génétiques de leur race."

Si l’on se réfère au modèle H. S. P., ces analogies s’expliquent fort bien : dans un cas comme dans l’autre, nous avons affaire, ainsi que nous l’avons vu dans les 2 premières parties, à des créatures de petite taille, d’origine extraterrestre ou souterraine, procédant à des enlèvements à des fins spécifiques. Il va de soi, cependant, que les « fées », dans ces cas-là, n’ont rien à voir avec les véritables « fées », ces dernières faisant partie des « élémentaux » ou « Esprits de la Nature ». Rappelons que ces derniers, qui ne sont pas de nature physique, ne peuvent évidemment pas enlever des êtres humains !

S’agissant des « abductions » modernes, l’explication extraterrestre de David Jacobs, Budd Hopkins ou John Mack s’intègre bien dans le cadre du modèle H. S. P. Il n’en va pas de même, évidemment, de la conception de Rima Laibow, par exemple, qui considère qu’il ne s’agit là que de phénomènes illusoires liés à des problèmes de traumas enregistrés dans l’enfance (sévices sexuels, viols…). On se demande pourquoi des gens ayant subi ce type de sévices se mettraient à imaginer des enlèvements par des extraterrestres !

J. Sider évoque les agissements et particularités des dieux de la mythologie grecque (Zeus, etc.). Il note que les « Aliens » paraissent utiliser « le même artifice que Zeus, il y a près de trois mille ans, et ce pour la même apparente activité ». Cette constatation ne gêne absolument pas le défenseur du modèle H. S. P., puisque nous avons vu que certains « dieux » de l’Antiquité étaient en réalité des êtres de l’Espace ! On connaît aussi le passage de la Genèse, dans la Bible, qui conte les amours des filles des hommes (les Terriennes) avec « les fils des Elohim », desquels naquirent les « Nephilim ». Le Livre d’Enoch s’y réfère aussi. Il est important de préciser qu’il ne s’agissait pas, à l’époque (il s’agit, en réalité, de l’époque de l’Atlantide ou d’une époque antérieure à celle-ci), des « petits Gris » ! (1)

J. Sider évoque aussi les « incubes » et les « succubes », connus des civilisations pré-chrétiennes, et que les Pères de l’Eglise transformèrent en créatures démoniaques. Dans ce cas, cependant, il ne faut pas oublier le rôle joué par les superstitions et les interprétations fantaisistes. Dans la mythologie sumérienne, il est ainsi fait référence à « Kiskil-Lilla » (démon-femelle de la nuit), ce dernier ayant donné la « Lilith » palestinienne citée par Isaïe et identifiée en Grèce à « Hécate » (la reine de la nuit). Mentionnons aussi les « satyres », les « corybantes » et les « lamies » des Grecs, les « lémures » des Romains, les « duses » des Gaulois, etc.

Certains cas de « succubes/incubes » correspondent peut-être à une réalité objective. Soyons assurés, en tout cas, de la non implication des vrais « Aliens » dans la plupart de ces cas…

J. Sider commet une erreur lorsqu’il compare ces histoires d’« incubes » et de « succubes » avec les rapports de coïts entre Terriens et « ufonautes » à bord d’OVNIs. Selon lui, dans ce dernier cas, « les démons des inquisiteurs paranoïaques et sadomasochistes se sont ‘‘déguisés’’ en Extraterrestres », et l’intelligence « qui tire les ficelles en coulisse veut encore nous fourrer ». (2)

Les analogies que l’on peut relever, dans certains cas anciens et les récits contemporains d’« abductés », permettent de penser qu’il y a une même origine extraterrestre ou souterraine dans les 2 cas. Mais beaucoup d’autres cas s’expliquent sûrement par la superstition. Enfin, on a peut-être affaire, dans quelques cas, à un « élémentaire » matérialisé.

J. Sider mentionne qu’une ethnie maya, les Tzeltals, croyait en l’existence des ‘‘ Ik’Als’’, « nains noirs résidant dans des zones souterraines » :

« Leurs voisins, les Tzotzils, de même culture, parlent de l’IK’AL comme le dieu de la mort. Il est dépeint comme un petit homme noir d’environ trois pieds de haut (90 cms), vêtu d’habits noirs, sales et nauséabonds. Outre le cannibalisme qu’il pratique, l’IK’AL a un autre fâcheux défaut : il vole les femmes Tzotzils, et celles-ci deviennent très prolifiques à son contact, allant jusqu’à porter un enfant une fois par mois, par semaine, ou même par jour ! » (3)

Voilà une croyance qui s’intègre fort bien au modèle H. S. P., celui-ci expliquant les « abductions » par des créatures de petite taille, de nature extraterrestre ou souterraine ! Comparez avec les descriptions fournies par Richard Shaver et par la source extraterrestre du « contacté » Edwin, ces cas ayant été évoqués dans la première partie.

 

II. Les traces corporelles :

J. Sider n’a pas démontré qu’une intelligence nous trompe systématiquement sur sa véritable nature et sur ses buts réels, les divers éléments de sa théorie pouvant être intégrés, répétons-le, dans un modèle explicatif distinct … Un autre exemple de démonstration hâtive et superficielle, de la part de cet auteur, est constitué par le problème des traces corporelles. On sait que les « abductés » à bord d’OVNIs peuvent présenter diverses traces corporelles (marque en creux, coupure en ligne droite, sang dans le nez, etc.).

Claude Lecouteux a mentionné le cas, survenu en 1190, d’un paysan allemand nommé Godeschalc, de la paroisse de Neumnster, dans le Holstein, qui expérimenta un « voyage astral » du type NDE. Cet homme, qui faillit être enterré, revint dans son corps 5 jours après. Sur son corps, il présentait des blessures : pieds déchirés « par les épines et les ronces d’une lande qu’il dut traverser », brûlure au flanc gauche. De plus, « les vapeurs fétides de l’enfer » lui ont, paraît-il, causé des maux de tête.

Comme d’habitude, J. Sider conclut trop rapidement : si ce paysan faillit être enterré, dit-il, « nul doute qu’il expérimenta une abduction en esprit, et compte tenu des traces qu’il avait sur le corps, toute la phénoménologie relative aux enlèvements modernes doit nécessairement être réexaminée ». Godeschalc, ajoute-t-il, « semble avoir visité l’enfer, comme le contacté Cecil Michael », et il a été « absent » 5 jours, comme l’« abducté » Travis Walton en 1975. Il ne manque que l’OVNI « pour parfaire la comparaison, mais en 1190 ce concept n’existait pas encore dans l’esprit des populations ». (4)

Le défenseur du modèle H. S. P. aboutira, au contraire, aux conclusions suivantes :

1) Dans le cas des « abductés » de type OVNI, les traces sont consécutives aux manipulations physiques exercées sur les victimes par les vrais « Aliens ».

2) Dans le cas de Godeschalc, nous n’avons pas affaire à une « abduction en esprit », mais à une décorporation (« sortie hors du corps ») de longue durée, au cours de laquelle le « voyageur astral » est entré en contact avec la zone du « bas astral » (celui-ci correspondant à l’« enfer »), les blessures sur le corps pouvant s’expliquer par une répercussion sur le corps d’une action initialement ressentie sur le corps astral. On pourra à ce sujet faire un rapprochement avec les expériences d’extériorisation de la sensibilité que fit Albert de Rochas au dix-neuvième siècle : une action sur le « double » se répercute sur le corps…

Un autre cas, comparable à celui de Godeschalc, est celui, survenu en 1197, d’une femme nommée Rannweig, qui perdit connaissance à la suite d’une chute. Blessée alors qu’elle traversait les « champs de lave de l’au-delà », elle présenta sur son corps des traces de brûlures. Cette femme semble avoir aussi traversé le « bas astral » …

Une grande fatigue est, selon Sider, « le facteur commun de quasiment tous ceux qui expérimentent une abduction, une OBE, une NDE, une extase ou encore une transe, comme si les Aliens s’étaient employés à prélever une source fluidique quelconque de leur corps ou de leur cerveau ». J. Sider confond, ici aussi, des réalités distinctes :

1) Dans les cas d’OBE, de NDE, d’extase ou de transe, la grande fatigue, si elle existe, doit être en relation avec la perte naturelle et temporaire d’une énergie liée au processus de décorporation.

2) Dans les cas d’« abduction », il faut se demander si cette fatigue n’est pas un effet secondaire du caractère plutôt traumatisant de l’expérience vécue. On pourrait aussi concevoir l’existence d’une perte d’énergie consécutive à certains actes exercés sur le corps du sujet (décorporation provoquée du sujet, etc.).

J. Sider évoque aussi d’autres manifestations corporelles émanant de sources distinctes :

- Les Caraïbes, une ethnie d’Amérique, se plaignaient d’être battus dans leur sommeil par l’un des deux dieux qu’ils vénéraient : « Maboya ».

- Des saints et mystiques ont été victimes d’agressions de l’Invisible (volée de coups, traces de brûlures…). Outre les cas cités par Grégoire de Tours (sixième siècle) et Augustin Thierry (à propos d’un cas survenu en 616), on peut citer les cas de Christine de Stumbèle, Palma Maria Matarelli, Maria Rosa Andriani - ces 2 dernières stigmatisées ont été rencontrées par le Dr Imbert-Gourbeyre (dix-neuvième siècle) -, Yvonne Beauvais (décédée en 1951). Le corps de cette dernière, examiné après la mort, présentait des plaies, et on notait aussi la marque de griffes sous la plante des pieds.

- Il ne faut pas oublier, non plus, les « marques du Diable » (« Stigmata Diaboli » ou « Sigillum Diaboli ») constatées lors de présumées possessions démoniaques.

Au seizième siècle, le mystique Dominique de Jésus Marie, qui était sujet aux lévitations, fut tourmenté par les « démons », et il garda toute sa vie 2 cicatrices, une à chaque genou.

Si l’on se situe dans le cadre du modèle H. S. P., l’absence d’origine unique à ces divers phénomènes est évidente :

1) Divers « stigmates diaboliques » s’expliquent simplement par des défauts de la peau : verrues, taches de naissance, excroissances de chair…

2) Les volées de coups et autres agressions caractérisées peuvent émaner d’entités du « bas astral »… Les « Aliens », bien sûr, n’y sont pour rien.

3) Les manifestations corporelles (chaleur intense, stigmates, etc.), constatées chez les stigmatisés, relèvent de la psychophysiologie ascétique et mystique, laquelle est évidemment tout à fait indépendante d’une mythique intervention d’« Aliens »…

4) Il peut y avoir, dans certains cas, de réels cas d’« abduction ». Il convient de noter, à ce sujet, que David Jacobs a constaté la présence de marques, d’une teinte bleu-noir, sur le corps de certains « abductés ».

Dans un ouvrage publié en Angleterre en 1645, il est écrit que « le Diable » laisse sur le corps des sorciers « des marques pareilles, tantôt à un bleu, tantôt à une tache rouge comme une piqûre de puce ». De plus, le juriste écossais George Mac Kenzie écrivit que la « marque serait faite par une égratignure sur une partie quelconque du corps ; elle est bleue ». (5) Il n’est donc pas impossible que certains cas anciens soient en réalité des cas d’« abduction ».

Ainsi, les traces corporelles, loin d’avoir une origine unique, sont en rapport avec des manifestations de natures diverses. En conséquence, on ne saurait faire intervenir des leurres subtils changeant en fonction des lieux et de l’époque.

Dans les cas où interviennent les vrais « Aliens », le terme « abduction » (ou « enlèvement ») n’est pas usurpé, car il y a alors un réel enlèvement corporel. Dans certains cas, cependant, l’« enlèvement » peut n’être que de nature psychique, comme dans le cas de Maureen Purdy, laquelle sembla vivre une décorporation en présence de 2 témoins, dans sa voiture à l’arrêt. N’oublions pas que le modèle H. S. P. suggère la possibilité, pour les « Aliens », de provoquer une décorporation chez leur victime…

Si, se demande Sider, les « Aliens » peuvent passer « à travers les murs du domicile des témoins, pourquoi s’emploient-ils à se saisir de gens à bord de leur voiture à partir d’un vaisseau aérien sinon pour nous convaincre qu’ils sont d’origine extraterrestre ? ».

Autrefois, ajoute-t-il, il n’y avait pas d’automobiles et les victimes étaient « capturées » chez elles, le plus souvent dans leur lit. Il s’agit donc, selon lui, « d’un type d’expérience totalement différent de ce que veulent nous faire croire les Aliens, et que bon nombre de chercheurs traduisent au premier degré ». (6) Cette conclusion de Sider est cependant erronée. Le fait de « passer à travers les murs » peut relever d’une technologie qui nous est inconnue, à moins qu’il ne s’agisse de l’expression d’une faculté psi des « Aliens » (les vrais !), particularité qui n’est pas incompatible avec une éventuelle origine extraterrestre. N’en déplaise à Sider, l’interprétation « au premier degré » peut être valable. On ne peut pas, dès lors, conclure que les indices allant dans le sens d’un rapt physique à bord d’une machine volante ne sont « que les pièces maîtresses d’un leurre malicieux ».

On ne peut pas davantage soutenir que les traces corporelles « sont d’extraordinaires manipulations de la matière au niveau des particules, accomplies par les Aliens pendant qu’ils neutralisent l’esprit » du sujet, avec introduction d’une simulation de rencontre « avec des personnages que le psychisme humain identifiera selon un modèle acceptable en fonction des critères conceptuels des intéressés ». (7)

On ne peut pas en effet parler d’extraordinaires manipulations de la matière par des « Aliens » puisque, nous l’avons vu, les différents types de traces corporelles s’expliquent par des origines diverses (psychophysiologie mystique, « bas astral »…). Quant aux traces laissées par les vrais « Aliens » (marque en creux, etc.), elles sont aisément réalisables, la référence à une extraordinaire manipulation de la matière devenant caduque… On peut envisager une volonté de dissimulation de la vraie nature de l’expérience (rapt physique réel) - avec une éventuelle induction de scènes faisant office d’écran, dans le psychisme de l’« abducté » - dans les cas anciens d’« abduction ». Dans les cas modernes, cette dissimulation se concrétise par la période du « temps manquant », les sujets n’ayant pour la plupart aucun souvenir conscient de leur expérience. L’hypnose est alors nécessaire afin de retrouver la mémoire. Les différences des descriptions données par les « abductés », à propos de leurs ravisseurs et de l’endroit où ils ont été amenés, pourraient s’expliquer par des images implantées dans la psyché de certains sujets ou tout simplement par l’existence de plusieurs races extraterrestres impliquées dans les « abductions »…

En ce qui concerne les états de « ravissement », dans le folklore, C. Lecouteux note que les phénomènes « ont toujours été les mêmes – rêves, songes, transes, léthargies, comas… ». L’explication est simple : tous ces cas s’expliquent par des contacts avec un certain niveau de l’Invisible (le « bas astral »), le sujet étant alors en état de décorporation. Mais les « Aliens », les vrais, n’y sont, dans la grande majorité des cas, pour rien…

 

III . Les médiums sont-ils manipulés ?

Dans la théorie de Sider, les médiums sont, eux aussi, « manipulés ». Contrairement à ce que celui-ci insinue, cependant, les médiums ne sont pas « leurrés », sauf dans les cas de contact avec certaines entités du « bas astral », celles-ci pouvant, par exemple, se faire passer pour des personnages illustres…

Selon Sider, il arrive « que les formes empruntées par les manipulateurs soient fort différentes les unes des autres, allant parfois jusqu’à s’opposer, ce qui laisse croire que les médiums ont affaire à des entités aux origines multiples ». Lorsqu’on analyse leur discours, soutient-il, on s’aperçoit que leur technique "consiste à tromper les individus concernés par les messages transmis". Selon Sider, la " diversité des entités n’est en réalité qu’une apparence captieuse fort subtile faisant partie intégrante de cette formidable manipulation des sociétés humaines."

Bien sûr, cette manipulation relève de l’imagination de Sider, ce dernier ne l’ayant nullement démontrée dans ses livres, puisque toutes les données qu’il invoque pour justifier sa théorie peuvent être intégrées dans un modèle explicatif différent. Les oppositions rencontrées, sur le plan doctrinal, s’expliquent bien par la diversité des entités contactées et par le niveau de celles-ci (« astral » inférieur, moyen, supérieur, etc.). Notons, au passage, qu’il existe aussi de nombreux points de convergence… Le désir de tromper les individus, concernés par les messages, est absent, si l’on excepte certaines entités du « bas astral ». En outre, dans certains cas, les entités font davantage preuve d’ignorance que de tromperie…

Contrairement à ce que soutient Sider, on ne peut concevoir que le « don » du médium procède « d’un calcul insidieux, masquant une contrepartie qui échappe totalement aux intéressés, au profit de l’intelligence qui les contrôle ». Il est également inexact de dire que les médiums subissent « les caprices et la malice d’une volonté indépendante d’eux et qu’ils ne maîtrisent absolument pas ». Les facultés médiumniques ont, en réalité, plusieurs origines : elles peuvent constituer un acquis hérité d’une précédente incarnation de l’individu, par exemple…

Selon Sider, si les médiums sincères ne se bousculent pas aux portes des laboratoires scientifiques ou devant les caméras de la télévision, cela est dû au fait que leurs capacités, qu’ils ne maîtrisent pas, dépendent "d’une intelligence supérieure qui n’aime guère se plier aux impératifs de la Science ni de nos médias". Ce simple constat, ajoute-t-il, "donne déjà une idée du caractère fallacieux qui se dégage de ces contacts". Or, cette explication relève de la pure spéculation. Le parapsychologue constate que les phénomènes psi ne sont pas reproductibles à volonté, ce qui rend difficile leur étude en laboratoire (et facilite donc leur négation par les scientifiques). On ignore les variables (physiologiques, etc.) qui permettraient la production à volonté des phénomènes. L’impossibilité de produire volontairement le phénomène est sûrement en relation avec l’ignorance du mécanisme de production de celui-ci. Inutile d’invoquer une intelligence supérieure laissant, à dose homéopathique, des bribes de faculté « paranormale » à des individus sélectionnés, et de conférer un prétendu caractère fallacieux aux contacts allégués… On peut par contre penser que l’Invisible tolère dans une certaine mesure la communication avec le Plan physique, afin de sensibiliser certaines personnes à l’existence de Dieu et de la survie de la conscience après la mort, et de contrebalancer de la sorte les effets de l’athéisme, la preuve absolue (admise par tout le monde) ne pouvant, pour certaines raisons, être envisagée avant l’acquisition, par l’humanité, d’un certain niveau de conscience.

Cette dernière observation permet de rendre obsolète la déclaration de Sider selon laquelle les entités s’exprimant par des médiums « contacteraient plutôt des personnalités connues du monde politique, scientifique, et religieux », si elles voulaient prouver leur existence. Ce n’est pas, comme le croit Sider, pour servir leurs propres intérêts que ces entités se manifestent, mais pour la raison évoquée ci-dessus, à laquelle il convient d’ajouter des raisons secondaires, selon les cas, comme la demande d’aide et d’assistance de la part d’entités attachées à la Terre…

J. Sider détaille 2 cas de médiums ayant aperçu des OVNIs et ayant été confrontés à des phénomènes inexpliqués : Paul Letendre et « Robert David » (un pseudonyme). L’objectif avoué est de montrer que la variété et le nombre des anomalies vécues (« poltergeist », extases, observations d’OVNIs, etc.), « sans rapport apparent les unes avec les autres, sauf en de rares cas », indiquent une parenté indéniable, les chercheurs ayant tort, selon lui, de séparer ces phénomènes et de les attribuer à des causes différentes.

* Paul Letendre avait notamment la capacité de prévoir à l’avance le lieu exact de futures observations d’OVNIs, en utilisant des cartes Michelin.

Tout se passait comme si cet homme recevait des indications précises émanant de l’intelligence extraterrestre (multidimensionnelle ou non) à l’origine des phénomènes observés.

* « Robert David », cadre dans une grande administration, a expérimenté - outre des observations d’OVNIs - une grande quantité de phénomènes inhabituels : manifestations de type « poltergeist » ou « fantomatique » (souffle violent et glacé sous les draps, couverture flottant au-dessus du lit, etc.), messages émanant d’entités (l’« Esprit Multiple », etc.) et tapés à la machine à écrire… Une prénommée Sylvie a suivi « le même cursus que lui : observations d’o.v.n.i., de phénomènes inexpliqués, ensuite prise de conscience d’une autre réalité, et enfin apparition ou développement de certaines facultés ‘‘psi’’, sans compter les contacts avec des entités ou forces par le biais de l’écriture automatique ». Cette dame, devenue médium, reçoit des messages de la Vierge Marie… (8)

Si l’on se place dans le cadre du modèle H. S. P., on ne peut pas parler de la même famille d’‘‘étrangetés’’ (rêves prémonitoires, êtres humanoïdes bizarres, hommes en noir, esprits désincarnés, etc.). Les « dieux », les « fées », les « anges », les « démons » et les « morts » ne se transforment pas en « extraterrestres » pour les besoins d’une comédie qui utiliserait les faiblesses humaines « pour mieux abuser notre crédulité ». Le pas de l’identification à une même source ne doit pas être franchi et, contrairement à ce que croit Sider, dissocier « ces anomalies et envisager des causalités différentes », ce n’est pas « se condamner à s’accrocher à des chimères toute la vie ». La multiplication de manifestations distinctes, chez un même sujet, peut fort bien être expliquée par le modèle H. S. P. :

1° Nous avons vu que certains extraterrestres sont de nature « multidimensionnelle ».

La matérialisation d’objets volants et d’êtres dans notre environnement planétaire est une possibilité reconnue, notamment par certaines sources reçues en channeling. Il n’est pas exclu, en outre, que la même chose puisse être réalisée par des extraterrestres de nature physique.

La « Vierge Marie » et les désincarnés s’expriment aussi à partir d’un autre niveau dimensionnel que le niveau physique. Nous avons vu aussi que certaines apparitions mariales incluaient des éléments de type « ufologique ».

2° Pour une raison indéterminée, Robert David a été « contacté » par une intelligence extraterrestre. Ce « choix » a peut-être été déterminé par la présence, chez le témoin, de facultés particulières de nature médiumnique, à moins que ces dernières ne soient la conséquence d’une action délibérée de l’intelligence concernée.

 

IV. Des conclusions non fondées :

Les références aux « dieux », aux « anges », aux « démons », aux « daemons » ou « daimons », aux « Esprits » et aux « extraterrestres » ne renvoient pas, contrairement à ce que Sider a voulu démontrer, aux mêmes intelligences mystérieuses qui s’identifieraient « selon des critères probablement inhérents aux croyances des personnes ciblées ».

Porphyre, au troisième siècle après J.-C., croyait aussi que les « Esprits » passaient leur temps à tromper les humains par toutes sortes d’illusions et de prodiges, le mensonge leur étant très familier. Ceci n’est vrai, cependant, que de certaines entités vivant aux niveaux inférieurs du Plan astral, auxquelles il convient d’ajouter certains élémentaux.

L’« esprit familier » de Socrate était peut-être son guide (du monde invisible) ou « ange gardien ». Jérôme Cardan parlait de son « démon personnel », ce dernier correspondant manifestement à son guide spirituel. Au seizième siècle, le Dr Torralba « eut ce genre de compagnon durant plusieurs années, l’entité allant jusqu’à l’accompagner à l’église sous la forme d’un moine ». En 1580, l’inquisiteur Bodin mentionna « qu’un de ses amis avait un esprit familier qui le servait depuis trente-sept ans » et qui était considéré comme un ange gardien, car « il le poussait au bien et le détournait du mal ». (9)

J. Sider commet une erreur lorsqu’il soutient que le « point commun de toutes ces entités, quel que soit le nom qui leur est donné, réside dans leur aptitude à se transformer en n’importe qui et n’importe quoi », cette « protéiformité » ne concernant, « bien souvent, que des illusions induites dans le cerveau ». Le modèle H. S. P. rend illusoire ce genre d’assertion, ce modèle explicatif distinguant des entités de natures diverses qui, pour la plupart, ne passent pas leur temps à tromper les témoins…

Le commentaire suivant de Sider s’avère cependant fort pertinent :

« Afin d’effrayer les masses ignares, le clergé s’ingénia, durant de nombreux siècles, à convaincre les Chrétiens qu’en dehors de Jésus, la Vierge Marie, les anges et les saints, toutes les autres entités (…) étaient des démons. Cela devint une sorte de profession de foi qui déboucha sur un curieux paradoxe : les prêtres passèrent plus de temps à parler du Diable à leurs ouailles que de prêcher l’existence de Dieu ! Pire, cette paranoïa devint, avec les procès de sorcellerie officiellement instaurés à la fin du XVe siècle, une obsession telle chez les gens d’Eglise, que des moines se transformèrent en tortionnaires et en bourreaux sadomasochistes. Ce fut le temps des horreurs de l’Inquisition. » (10)

Les rites païens des sorciers et rebouteux de villages ayant été mis sur le compte des démons, "les témoins commencèrent à voir des apparitions démoniaques".

"Auparavant ils voyaient ou croyaient voir des élémentaux et autres esprits de la nature, ainsi que l’âme de personnes chères décédées. A force d’entendre les prêtres vociférer sur les entités diaboliques, ils finirent par être convaincus d’avoir affaire à des démons et commencèrent à en voir. Ce qui prouve bien que ces êtres s’identifient en fonction des croyances des ‘‘voyants’’." (11)

Cette dernière observation est inexacte. Ces êtres ne s’identifient pas en fonction des croyances des « voyants », car, derrière les nombreux récits de type « démoniaque », se dissimulent des réalités distinctes :

- identifications inspirées du discours des prêtres, certes, mais aussi cas relevant de la pathologie, voire de la simple mystification ;

- décorporation au niveau du « bas astral » (« sabbat » aux réalités virtuelles dues à l’imagination créatrice du « décorporé », la « substance astrale » étant sensible à la pensée) ;

- réels cas d’« abduction ».

Les « pactes avec le Diable » ne permettaient évidemment pas au « Diable » (lequel n’existe pas) de s’approprier l’âme des imprudents. Mais l’interprétation de Sider n’est pas meilleure. Selon lui, « il semble que cette opération avait pour but de culpabiliser les victimes » afin de provoquer en elles "des sentiments de peur et d’angoisse dus aux remords, fort juteux en énergie spirituelle, que paraissent hautement apprécier les entités". En réalité, de telles pratiques sont plutôt le fait d’esprits malades vouant un culte aux « forces du mal ».

J. Sider cite 2 cas d’« abduction » afin d’étayer sa théorie :

* David Jacobs mentionne un cas de faux accident provoqué par les « Aliens » pour faire croire, à un automobiliste, qu’il avait écrasé un enfant. Son cerveau fut ensuite « testé » pour mesurer l’impact créé en lui par les sentiments de culpabilité qu’il développait.

* John Mack a évoqué un cas dans lequel un « Alien » dit au témoin enlevé :

« Vos émotions sont pour nous un peu comme une sucrerie pour un enfant, une sorte de drogue que nous apprécions beaucoup. »

Or, ces 2 cas s’intègrent parfaitement dans le cadre du modèle H. S. P., lequel reconnaît la réalité physique des « Aliens » responsables des « abductions ». J’ai cité Bob Frissell, lequel a évoqué, chez les « Gris », l’absence de « corps émotionnel ». Il est aisé d’en inférer la conclusion suivante : les ravisseurs, qui cherchent à comprendre les énergies émotionnelles, provoquent chez leurs victimes des situations psychologiques qui leur permettent d’étudier, chez les humains, la nature des émotions.

J. Sider, selon qui les « Aliens » prélèveraient un fluide « psycho-énergétique » sur les sujets, se réfère aux notions de « Loosh » et d’« Inspecs » du « voyageur extra-corporel » Robert Monroe. Les « Inspecs » sont des espèces intelligentes associées à des Anges, à des Esprits désincarnés et à d’autres êtres. Selon Sider, cette diversité « laisse augurer les leurres psychiques protéiformes propres à l’expression de ces phénomènes ». Cette conclusion est erronée, le modèle H. S. P. rendant parfaitement compte, nous l’avons vu, de cette diversité.

Selon Sider, les êtres humains (ou certains êtres humains) fourniraient à une intelligence supérieure une forme quelconque d’énergie psychophysiologique (EPP) générée par notre cerveau et certaines fonctions de nos organes sensoriels, sous l’influence de stimuli extérieurs. Les médiums pourraient produire cette énergie. Selon Sider, les « prétendus Extraterrestres » responsables des enlèvements sont identifiables aux « Inspecs », ce qui est absurde, car nous avons affaire ici à 2 catégories d’entités bien distinctes : les « Aliens » (au sens extraterrestre du terme) et des entités du Monde invisible (les « Inspecs »).

Si l’on en croit Sider, « l’émotion suscitée par les communications avec les esprits de personnes décédées doit fournir une EPP savoureuse pour les entités, à en juger par le nombre de livres qui sortent régulièrement sur le renouveau du spiritisme, lequel s’est modernisé avec une nouvelle discipline : la trancommunication ». (12) Cette conjecture est dénuée de tout fondement. La multiplication des témoignages sur l’« Après-vie » peut être conçue comme faisant partie d’un processus de sensibilisation des gens, décidé par l’Invisible et destiné à contrebalancer les effets de l’athéisme et du matérialisme ambiants.

Les conclusions erronées auxquelles Sider est parvenu sont les suivantes :

- Une intelligence supérieure, de notre environnement planétaire, a pour objectif de soutirer aux êtres humains une énergie psychophysique (EPP) essentielle, semble-t-il, à sa survie. A cet effet, elle manipule un certain nombre d’êtres humains qui "participeraient au maintien de courants spirituels suffisamment forts pour le bon équilibre de nos sociétés".

"Comme on le sait, de la santé mentale des sociétés humaines dépendent leurs progrès à tous les niveaux. Ceci, dans notre intérêt, mais surtout dans celui de cette intelligence inconnue." (13)

- Le milieu originel de ces entités, de nature fluidique, se situe sur Terre, et toutes les identités attribuées au cours des âges à cette intelligence « sont inappropriées car elles ont été établies à partir de concepts humains ».

- Le principal but de cette intelligence sur notre planète est de récolter une énergie psychophysique, issue du cerveau de certains humains, et « engendrée par leurs émotions ».

- Les phénomènes paranormaux « ne sont pas des dons naturels exceptionnels, mais des manipulations exercées par les PSS sur le cerveau des individus concernés ». (PSS : « psychosymbiotes ».)

- Les OVNIs sont considérés par Sider comme des matérialisations, et les apparitions de Zeitoun (Egypte), en 1968, sont identifiées à la projection d’images tridimensionnelles dans l’espace. Les « apports » (au sens spirite du terme : apparition d’objets dans un espace clos) et les matériaux récupérés à Roswell sont aussi des matérialisations dues à cette intelligence.

Si l’on se réfère au modèle H. S. P., ces conclusions n’ont aucune validité. En effet :

- Il n’y a pas d’intelligence centrale unique à l’origine des diverses manifestations.

- L’objectif de celles-ci n’est pas de soutirer aux êtres humains une énergie psychophysique.

- Le milieu originel des entités est souvent, effectivement, de nature « fluidique », les êtres se manifestant à partir de ce niveau pouvant être classés en 2 catégories :

1° Ceux qui résident sur des niveaux dimensionnels en relation avec notre planète : désincarnés ou défunts, « élémentaux », « Vierge Marie », « Maîtres ascensionnés » (en rapport avec la « Hiérarchie planétaire » ou « Shambhalla »).

2° Ceux qui sont originaires de niveaux dimensionnels extraterrestres (Vénus, etc.) et qui sont à l’origine de certaines manifestations d’OVNIs.

- De nombreux OVNIs sont de nature physique et proviennent d’autres systèmes stellaires que le nôtre. Certains de ces OVNIs sont à l’origine des « abductions », anciennes (peudo-fées, certains « sabbats »…) ou modernes.

- Dans certains cas, le contexte socioculturel et religieux de l’époque a coloré l’identification, souvent erronée, des êtres se manifestant aux témoins ou victimes. La notion de « leurres » est caduque, sauf pour certains cas d’« abduction » et pour certains messages du « bas astral ».

- Le rôle des émotions est limité au cas des « Gris », comme nous l’avons vu plus haut. On ne peut le généraliser à d’autres manifestations. Nous avons vu, par exemple, quel était le rôle réel des prières demandées dans un contexte d’apparitions mariales.

- Les « pouvoirs psychiques » ne sont pas dus à une prétendue manipulation exercée sur le cerveau d’individus, mais sont la conséquence naturelle de capacités liées au développement de certains centres psychiques ou chakras.

- Certaines apparitions mariales présentent des aspects « ufologiques » car il existe une collaboration entre certaines entités extraterrestres (de nature « multidimensionnelle ») et la « Hiérarchie planétaire » ou « Shambhalla ». (Les apparitions mariales authentiques trouvent sûrement leur source à ce niveau.)

Selon Sider, les entités se manifestent « pour tirer un profit », ce qui, globalement, est inexact, à l’exception de certains vrais « Aliens ». Selon lui, si l’individu n’est pas obnubilé par les superstitions liées au Diable, l’entité se manifestera sous la forme d’un « poltergeist », d’un guide spirituel de l’« astral » ou d’un Esprit désincarné de l’« Au-delà ». Mais le modèle Alien-Source unique ne reposant sur aucune réalité, raisonner de la sorte c’est confondre divers niveaux d’entités. Les entités « démoniaques », y compris celles du type « poltergeist », sont en relation avec le « bas astral ». Dans certains de ces cas, des « élémentaux » peuvent être impliqués. Les cas de « poltergeist » impliquent un sujet (généralement un jeune) servant d’épicentre aux manifestations. John Hutchison a réussi à provoquer artificiellement dans son laboratoire les phénomènes d’« Esprits frappeurs », le laboratoire de ce scientifique canadien étant encombré d’appareils électriques mis simultanément sous tension (bobines Tesla, transformateurs, etc.)… L’« effet Hutchison » permettrait d’attribuer les phénomènes de « poltergeist » à une forte activité électromagnétique présente dans certains lieux. (14) Néanmoins, certaines entités du « bas astral » ou certains « élémentaux » pourraient utiliser cette « soupe électromagnétique » naturelle pour produire des effets sur la matière…

Dans le cas d’entités négatives s’exprimant par l’écriture automatique, il est inutile de faire intervenir le désir d’obtention d’une « excellente EPP ». Le simple désir de nuire, de la part de ces entités, est suffisant, et il n’est donc pas nécessaire d’invoquer la récolte d’une « énergie psychophysique »… Le défenseur du modèle H. S. P. ne suivra pas le conseil de Sider selon lequel il faut éviter de poser des questions à une entité, sous le prétexte que l’on obtiendrait « une foule de mensonges » qui enroberaient « peut-être une vérité ». (15) Tout dépend, en fait, de la nature et du niveau de l’entité contactée, le modèle H. S. P. reconnaissant l’existence d’entités parfaitement fiables. Le contenu de leurs communications peut être appréhendé avec un esprit d’ouverture et une certaine capacité au discernement… Par contre, le danger est présent dans les cas de contacts avec des entités du « bas astral ». De plus, on ne peut pas dire que toutes les croyances et superstitions, ainsi que la foi sous toutes ses formes, sont utilisées par les entités « dans leurs diverses manipulations du genre humain ». On peut cependant envisager une forme d’exploitation des divers systèmes de pensée et disciplines spirituelles, mais il faut concevoir celle-ci comme une adaptation de ces derniers à une époque donnée et à un peuple donné, en fonction des nécessités de l’époque considérée. Cette observation concerne l’enseignement religieux destiné au plus grand nombre de gens, mais elle ne remet pas en question l’existence d’une pluralité de sources et entités à l’origine des diverses manifestations « paranormales ». Il n’y a évidemment pas de « formidable comédie » dont la Terre serait le théâtre. Les entités ne sont pas là pour se servir de nous, le but de celles-ci n’étant pas de sauvegarder leurs propres intérêts (le cas des vrais « Aliens », responsables des « abductions », étant mis à part). Il n’y a donc pas d’intelligence inconnue passant « le plus clair de son temps à nous mystifier ». (16)

La théorie de Sider présente des points communs avec la doctrine des Témoins de Jéhovah. Ces derniers, en effet, se référent à un « Ciel » vide de désincarnés - sauf, curieusement, les 144.000 ‘‘Témoins’’ « élus » ! -, mais peuplé de « démons » voulant faire croire notamment en la survie de l’âme… Or, le modèle théorique de Jean Sider implique l’existence d’un monde "non-physique" (« fluidique »), dépourvu de défunts, mais habité par une « intelligence supra-humaine » manipulant les sociétés humaines et faisant notamment croire au prétendu « leurre » de la communication post-mortem !

Nous avons vu que les diverses données collectées par Sider pour justifier son modèle explicatif peuvent être intégrées dans un modèle théorique différent. Ce dernier ne privilégie pas la référence à une mythique source « Alien » unique qui tromperait nos sociétés, mais il reconnaît l’existence d’une diversité ou hétérogénéité d’origines donnant lieu à des manifestations diverses avec, entre autres, intégration de la réalité de la survie de la conscience après la mort et des communications avec l’Au-delà. Nous avons vu, en outre, que certains rapprochements pertinents, effectués par Sider, peuvent être appréhendés dans une perspective différente de celle faisant intervenir une prétendue intelligence supra-humaine manipulant et trompant les sociétés humaines. Le monde "non-physique", auquel se réfère Sider, existe bien, et il est effectivement à l’origine de phénomènes tels que les apparitions mariales, les communications spirites ou le channeling, divers phénomènes tels que les cas de « hantise », etc. Néanmoins, il existe, comme nous l’avons vu, différents types d’entités à l’origine de ces phénomènes. Les véritables « Aliens », par contre, ne concernent que certaines manifestations de type extraterrestre, ainsi que certaines anciennes manifestations (certains cas de « fées »…) susceptibles d’être imputées à un monde souterrain ou à une source extraterrestre.

L’erreur de J. Sider est de partir du principe absurde que toute « entité » non-humaine nous trompe (ce qui confère à sa théorie un relent de paranoïa) et de n’accorder aucun crédit à l’authenticité des révélations données par certaines sources. (Certaines sources que j’ai mentionnées, et qu’il ne cite pas, seraient aussi qualifiées de « leurres » !) En l’absence de « fil conducteur » valable, la porte est ouverte aux amalgames les plus fantaisistes, lesquels aboutissent à des conclusions erronées. Considérer que toutes les sources « paranormales » nous trompent et nous induisent en erreur pour nous manipuler, cela relève d’un état d’esprit « paranoïaque » qui ne résiste pas à la critique.

Faisant référence aux diverses hypothèses explicatives des OVNIs, Sider observe que chacun trouve dans ses lectures de quoi soutenir sa propre hypothèse, en faisant l’impasse sur ce qui s’oppose à ses vues et en utilisant le cas échéant « l’argument d’autorité qui consiste à considérer comme mauvaises interprétations et supercheries tous les cas qui n’entrent pas dans l’étroitesse » de son modèle. Mais Sider lui-même utilise l’argument d’autorité lorsqu’il déclare péremptoirement que la quasi totalité des partisans de l’existence passée de l’Hyperborée, de la Lémurie et de l’Atlantide s’apparente à des charlatans, et que la Lémurie est un continent mythique dont l’existence est niée par les géophysiciens. Ce dernier point l’autorise à déclarer que la channel J. Z. Knight a été leurrée par l’entité « Ramtha » s’exprimant à travers elle, cette entité ayant prétendu avoir vécu en Lémurie. (17) De nombreuses sources, médiumniques ou autres, affirment au contraire que ces continents et civilisations ont effectivement existé…

 

V. Retour sur la prétendue « connexion diabolique » :

J. Sider a publié, dans plusieurs revues - dont le numéro de juillet 2000 de la revue ufologique américaine du MUFON -, un article relatif à la prétendue « connexion diabolique », l’accent étant mis sur les récits des « contactés » des années 1950. Il est revenu aussi sur le sujet dans un livre paru en 2001. (18) Il n’a fait que reprendre, en fait, les données déjà publiées dans un précédent livre, critiquées dans la deuxième partie de cette critique, auxquelles il a ajouté des éléments supplémentaires. Certains de ces rapprochements n’ont aucune validité.

Dorothy Martin, une « contactée psychique », déclara avoir communiqué avec « Sananda » (une entité – qui est en fait le Maître Jésus – qui communique à notre époque à travers de très nombreux channels). A cette occasion, une prophétie de cataclysme, avec date précise (21 décembre 1954), ne se réalisa pas… Quoi qu’il en soit, le rapprochement effectué par Sider avec « Sen’deh » (un « Esprit » connu pour jouer des tours dans la culture des Indiens Kiowa) est fantaisiste. D’une part, on ne voit pas quel est le rapport, sur le plan phonétique, entre « Sananda » et « Sen’deh ». Ensuite, « ananda », en sanscrit, signifie « béatitude » !

J. Sider évoque le nom de l’être de l’Espace rencontré en 1954 par Richard Miller, dans le Michigan. Le nom de l’entité était « Soltec » et son vaisseau était appelé « Phoenix », originaire d’Alpha du Centaure. Mais « Phoenix » n’est pas seulement le nom de 3 entités différentes des mythologies du Moyen-Orient, dont un « démon » de la liste des 72 « Esprits » du roi Salomon, car si j’ouvre mon dictionnaire, je lis, à propos du phénix : « Oiseau mythologique qui, une fois brûlé, renaissait de ses cendres. » Rien n’autorise à préférer l’interprétation (orientée) de Sider, même si l’on peut s’interroger sur le pourquoi de l’appellation donnée (à titre symbolique) au vaisseau… Et évidemment, je ne crois pas du tout que « Soltec » soit la déformation de « Solday », un démon de Saturne cité dans des grimoires de magie noire. Le Centaure, quant à lui, entité mi-homme mi-cheval de la mythologie grecque, a été considéré comme démoniaque durant les dix-septième et dix-huitème siècles. Cette dernière considération, relative à la silhouette de l’entité, relève de la simple superstition. En outre, en astronomie, les astres (planètes, étoiles, constellations) sont fréquemment désignés par des noms de la mythologie. Cela n’est pas spécifique à Alpha du Centaure. Si Soltec avait donné une autre origine, Sider n’aurait pas manqué de lui trouver une autre correspondance mythologique… Le commentaire de Sider devient dès lors obsolète lorsqu’il écrit que ces noms « n’évoquent en rien ceux d’éventuels ‘‘ Fils de la Lumière’’, mais plutôt de ‘‘ Fils des ténèbres’’ ». Voilà comment on crée une fausse ‘‘connexion diabolique’’.

J. Sider parle, en outre de « pseudo-Extraterrestres » à propos d’entités telles que Seth, Michael, Ra, Horus, Raphael, Mentor, Emmanuel, Bashar, Torah, Enoch… Or, la plupart de ces entités ne se sont pas spécifiquement présentées comme étant de nature extraterrestre. Il cite aussi James J. Hurtak, qui déclare avoir été en contact avec Enoch et Metatron. Le premier est le nom d’un patriarche hébreu, et le second est le nom d’un « bon démon » cité dans la Cabale juive. Mais rien ne s’oppose à ce que le « bon démon » - ou être de lumière -, par exemple, existe bien…

J. Sider mentionne également le cas brésilien, survenu en 1994, de Mme Joaquina Nogueira de Sousa, qui fut confrontée à 2 humanoïdes, l’un d’eux ayant déclaré s’appeler « Karran », lequel prononça plusieurs mots dans une petite boîte : « Ami », « Sabatan » et « Radan »… Je ne crois pas que « Karran » peut trouver ses racines dans « Kéres », terme qui désignait, dans la Grèce antique, des « démons malfaisants ». Peut-on réellement associer « Ami » à « Amy » (l’être suprême régissant l’Enfer, ainsi que l’un des 72 « Esprits » du roi Salomon) ? Sur le plan phonétique, on peut douter du rapport entre « Sabatan » et « Sebettu » (nom des 7 démons akkadiens). Cependant, ces « démons » oeuvraient avec « Erra », ce dernier nom étant aussi, dans le récit du « contacté » Meier, le nom d’une planète. « Sebettu » est aussi le nom utilisé par les Akkadiens pour désigner la constellation des Pléiades. (Les êtres que Meier dit avoir rencontré sont originaires de cette constellation, origine qui a été ensuite transformée en "Pléiares".) Tout s’éclairerait si certaines informations données par Meier étaient conformes à la réalité (contrairement à ce que prétendent ses détracteurs qui ne voient que charlatanisme dans son cas). Rien n’exclut non plus la réalité de contacts, dans l’Antiquité, avec les Pléiadiens…

Faut-il associer « Radan » à « Radu » (déité pré-islamique adorée dans le nord de l’Arabie, associée à Vénus) ?

On peut certes rapprocher « Orthon » (rencontré initialement par Adamski) avec l’« Orthon » du Dictionnaire infernal de Colin de Plancy (1794-1881), un « Esprit familier » attaché au comte de Corasse puis au comte de Foix. Une coïncidence ? En tout cas, le comportement de l’entité et la nature des contacts effectués par certaines personnes avec l’« Orthon » d’Adamsky ne correspondent absolument pas à ceux d’un prétendu « démon »…

Les conclusions que J. Sider tire des rapprochements effectués (dont beaucoup ne sont pas pertinents, comme je l’ai montré plus haut) s’avèrent inexactes. Si l’on se réfère au modèle H. S. P., il n’y a pas de « malicieuse manipulation sciemment perpétrée par une intelligence désireuse de nous faire croire que le Diable se trouvait à l’origine de ces contacts », et il n’y a pas de « gigantesque mystification axée sur nos acquis spirituels ». Toutes les identités données ou suggérées par ces entités ne sont pas trompeuses. Nous avons vu, dans la deuxième partie, que les rapprochements qui semblent pertinents peuvent s’expliquer par l’origine multidimensionnelle (Vénus, etc.) de certains êtres de l’Espace, ainsi que par des « clins d’œil » ou références implicites, dans certains cas, à l’origine extraterrestre de certains « dieux » ou « anges déchus » de l’Antiquité…

Un autre article de J. Sider, en 2 parties, est paru dans la revue "Lumières dans la Nuit", toujours sur le thème « Aliens et démons ». (19) Il mentionne de nouveau son étude sur les contactés des années 1950 et la prétendue « connexion diabolique », ce qui « devrait dessiller les yeux des inconditionnels de l’HET ». Nous avons vu que tel n’était pas le cas. Il distingue 4 grands groupes d’entités (êtres divins et diaboliques, esprits de la nature, esprits désincarnés, êtres cosmiques…). Selon lui, ces entités sont beaucoup trop nombreuses pour appartenir à des groupes n’ayant rien à voir les uns avec les autres. De plus, ajoute-t-il, "les trois premiers concernent des entités non matérielles ayant les capacités d’interférer avec notre monde physique". Ce qui "tend à vouloir dire que le quatrième est de la même essence". Ceci est cependant inexact, car certains êtres cosmiques sont bien de nature matérielle, ainsi que cela est mentionné dans le modèle H. S. P. De plus, la profusion et la surabondance des formes de vies (matérielles et non matérielles) sont voulues par la Source…

Dans cet article en 2 parties, Sider reprend certains éléments de sa théorie que j’ai déjà critiqués (les 16 « anomalies » comparables en ufologie et spiritisme, les analogies entre « possessions démoniaques », « transports au sabbat » et « abductions »). Les « similitudes » constatées concernent le « déplacement en esprit », les « déplacements corporels sans modus operandi connu », les rapports charnels (entre humains, incestueux, avec des faux conjoints vivants, avec les entités, avec des faux conjoints décédés, etc.). Ces similitudes sont, comme nous l’avons vu, parfaitement explicables dans le cadre du modèle H. S. P. Les déchets résiduels après un rapport charnel, le prélèvement de fœtus et l’enlèvement de bébés, les progénitures hybrides, les traces corporelles, la collecte de matériaux génétiques et l’hybridation, impliquent l’intervention d’entités de nature physique et non, contrairement à ce que pense Sider, l’action d’entités opérant dans un « milieu énergétique » par le biais de scènes de réalité virtuelle…

Les détails présentés comme « bizarres » et « invraisemblables » dans un contexte de visiteurs venant d’autres planètes sont explicables si on considère que des « Aliens » de nature physique sont capables d’induire des scènes par voie psychique (à notre époque comme lors des siècles écoulés). On ne peut donc pas déclarer que les apparitions, dans les « abductions », d’entités à l’image de parents vivants ou décédés, etc., rendent non défendable l’origine extraterrestre. Nous avons vu que des entités de natures diverses peuvent parfois provoquer des effets comparables, que celles-ci soient matérielles ou non. On ne peut donc pas dire qu'elles sont de nature identique et que les méthodes utilisées émanent de la même intelligence.

 

VI. La solution du mystère ?

En 2001, Jean Sider a publié un nouvel ouvrage (« Ovnis : La Solution du Mystère ? ») dans lequel il revient, bien sûr, sur sa théorie « Aliens-démons ».

Celui-ci n’est pas le seul à formuler le même genre de théorie, puisque Patrick Harpur confond lui aussi les « grands Vénusiens blonds » des années 1950, ainsi que les « petits Gris », avec les « daimons ». J. Sider en profite pour déclarer de nouveau que les « pseudo-Extraterrestres » des années 1950 « se sont donnés des noms de dieux païens diabolisés par l’Eglise, donc de démons ». Or, nous avons vu que, souvent, le parallèle était « forcé » (et injustifié), alors que dans les autres cas, il pouvait fort bien s’intégrer dans le cadre du modèle H. S. P. En conséquence, et contrairement à ce que s’imagine Sider, ce dernier n’a nullement prouvé « que les contactés des années 1950 ont été abusés par des entités qui se sont identifiées comme étant des Extraterrestres qu’elles ne sont pas ». Contrairement à ce que croit Sider, le fait que les contactés des années 1950 n’aient réalisé leurs contacts qu’en esprit (ce qui, en fait, ne fut pas toujours le cas), n’autorise pas à conclure que « ces incidents sont à considérer comme des leurres de réalité virtuelle induits dans le cerveau des ‘‘contactés’’ ». (20) En effet, comme nous l’avons vu, le modèle H. S. P. soutient l’existence d’entités extraterrestres de type « multidimensionnel » pouvant être contactées, soit en décorporation sur leur planète d’origine, soit par « canalisation » d’informations (channeling).

Critiquons rapidement les autres arguments de Sider contre l’hypothèse extraterrestre, tels qu’ils sont formulés dans son livre paru en 2001. J. Sider note que, chez de nombreux chercheurs, l’hypothèse extraterrestre au premier degré « est de plus en plus délaissée » au profit de manipulations psychiques qui émaneraient d’une « intelligence fluidique se manifestant sous divers modes énergétiques ». Ces chercheurs, malheureusement, se laissent piéger par certaines apparences, incapables qu’ils sont de concevoir les 2 types d’entités extraterrestres (avec leurs capacités spécifiques) reconnus dans le modèle explicatif H. S. P. Jean Sider regrette que les experts du rapport COMETA, de formation militaire, « en sont encore à interpréter l’hypothèse extraterrestre au premier degré, que les ufologues les plus rigoureux ont délaissée depuis longtemps ». En réalité, si l’on se réfère au modèle H. S. P., les membres du COMETA ont en partie raison (certains OVNIs sont effectivement matériels) et les ufologues censés être « les plus rigoureux » ont en partie tort ! Les uns comme les autres, en effet, n’ont pas conscience de l’existence de 2 types d’entités extraterrestres (matérielles et « énergétiques » !). Contrairement à ce qu’à dit - lors d’une émission de B. Pivot, en mai 2000 - le théologien Jacques Arnould (déclaration à laquelle adhère Jean Sider), il est faux de prétendre que le public confond les OVNIs et les extraterrestres. Il n’y aucune justesse dans ces propos, mais une grosse erreur, et les astronomes, en général, ont tort de prétendre que les OVNIs ne sont pas des vaisseaux extraterrestres. De plus, contrairement à ce qu’écrit Sider, les Aliens - les vrais - ont besoin de bâtiments pour s’abriter, de vêtements pour s’habiller et de vaisseaux spatiaux pour se déplacer, ceux-ci étant réellement de nature matérielle et non « fluidique » ! Les vaisseaux utilisés par les extraterrestres de type « multidimensionnel » ne sont pas davantage des « leurres »…

A propos des « OANIs» (objets aquatiques non identifiés), J. Sider écrit que « bon nombre de ceux qui défendent l’HET (hypothèse extraterrestre) sont plus que gênés pour expliquer ces phénomènes ». (21) Or, on ne voit pas du tout pourquoi cela gênerait les défenseurs de l’HET, diverses sources faisant état de bases extraterrestres sous-marines ! J. Sider utilise de curieux arguments pour se débarrasser de l’implication extraterrestre du phénomène OVNI. Il parle ainsi d’« intoxication » à propos des « révélations » de Michael Wolf, son seul argument étant que les affirmations de ce dernier « viennent en totale opposition » avec la théorie qu’il défend ! En conséquence, pour lui, Wolf a « sans aucun doute » (sic) puisé de nombreuses données « dans les écrits de la frange lunatique de l’ufologie américaine ». Et si certaines données de cette prétendue « frange lunatique » correspondaient à la réalité ?

Le fait que Steven Greer soit partisan d’OVNIs en « tôles et boulons » ne constitue pas un problème, contrairement à ce qu’écrit Sider, certains OVNIs étant réellement de nature matérielle. J. Sider reproche aussi à S. Greer d’être partisan d’extraterrestres bienveillants à notre égard, certains cas d’OVNIs n’allant pas du tout dans ce sens-là, comme dans le cas des cas brésiliens répertoriés par Bob Pratt. Sur ce point, la position du défenseur du modèle H. S. P. est la suivante : il existe 2 types d’extraterrestres, « positifs » (Pléiadiens, etc.) et « négatifs » (« Gris », « Reptiliens »). Steven Greer a par conséquent tout à fait tort (et il n'est pas le seul dans ce cas-là) de ne voir que des « gentils » extraterrestres parmi nous. Cette attitude d’esprit lui fait considérer à tort que les enlèvements et les mutilations de bovins ne sont pas dus à des extraterrestres, l’attribution de ces phénomènes à ces derniers étant censée être le résultat de services chargés de l’intoxication et de la désinformation.

A propos des visions à distance du médium Ingo Swann relatives à la présence d’une base extraterrestre sur la Lune, J. Sider écrit, sans aucune justification sérieuse, que celui-ci « n’a pas du tout l’air de réaliser que ses fameuses ‘‘visions’’ ne sont que des images de réalité virtuelle induites dans son cerveau par l’entité qui le ‘‘manipule’’ (ou le ‘‘vampirise’’, ad libitum) ». Or, diverses sources convergentes (sujets en décorporation, etc.) font état d’une réelle base extraterrestre sur la face cachée de la Lune, et pour le défenseur du modèle H. S. P., l’existence de cette base (ainsi que l'existence de bases sur Terre) ne fait pas de doute. Il ne s’agit pas là de « fictions entretenues par des gens manquant trop de sens de discernement ». Les médiums n’étant pas contrôlés par les « Aliens », ces derniers n’ont pu fausser les résultats de ces visions à distance…

J. Sider parle de « campagne d’intoxication » et de « faux documents » à propos des nombreux documents, reçus par divers chercheurs (J. Shandera, Don Berliner, Timothy Cooper), censés émaner d’organismes militaires et de services de sécurité d’Etat américains. Il est vrai que ces documents parlent d’OVNIs matériels (ce qui n’est pas compatible avec la théorie de Sider), certains évoquant même des crashes et des corps d’Aliens. J. Sider interprète à sa façon cette pléthore de documents : il s’agirait « d’éloigner l’esprit du public de l’idée que nous pourrions être des exploités à un niveau quelconque par un prédateur présent sur Terre ». Naturellement, pour le défenseur du modèle H. S. P., cette supposition est absurde. Il fera plutôt observer que cette diffusion de documents résulte de "fuites" ou qu'elle entre, peut-être, dans le cadre d'une politique de divulgation progressive du secret OVNI, même s’il ne faut pas perdre de vue le fait que certains de ces documents peuvent comporter sciemment des éléments de désinformation… Cette idée de "fuites" ou de divulgation progressive (afin d’habituer les esprits et d’éviter un choc psychologique trop important) rendrait obsolète la prétendue incompatibilité entre une « générosité » relative à cette diffusion massive de documents et le secret habituellement affiché.

J. Sider évoque les conceptions de John Keel à propos de l’origine des OVNIs. J. Keel a envisagé l’existence d’un monde d’essence énergétique d’où seraient issus les Aliens. Mais Keel n’a effleuré qu’une petite partie de la réalité sur les OVNIs. Le modèle H. S. P., rappelons-le encore une fois, distingue plusieurs origines aux OVNIs (extraterrestre « classique » et « multidimensionnelle », "intraterrestre").

A propos d’un vaisseau « Alien » supposé trouvé intact, J. Sider fait un curieux parallèle, qui relève de l'absurde, entre l’absence de certains composants (pas de moteurs, de système de navigation, de tableau de bord…) et les lévitations des spirites, des mystiques et des sorcières des temps anciens !

Il évoque aussi certains phénomènes de poltergeist (« flottement » de lourds meubles). Il parle d’une « énergie fluidique intelligente » capable d’annuler la pesanteur et de transporter les corps. Il se demande si les OVNIs sont « des objets matérialisés temporairement, ‘‘fonctionnant’’ de cette manière »… (22) En fait, la description du vaisseau n’est pas incompatible avec celle d’un engin d’origine extraterrestre/multidimensionnelle, ce type d’engin pouvant par ailleurs se matérialiser temporairement dans notre environnement planétaire. Voici, à ce sujet, un passage du livre « Walk-in » :

« Aloha aime conduire ces véhicules familiers qu’elle utilise comme un jeu, lors de ses voyages vers les autres planètes du système solaire et parfois même hors du système solaire. Habituellement, elle se sent bien à l’intérieur de ces petits engins qui se déplacent au grès de ses injonctions et des pensées qu’elle lui imprime. » (23)

J. Sider cite les recherches d’Ann Druffel qui prétend que l’on peut interrompre une « abduction », ce qui semblerait prouver que les enlèvements ne sont pas de nature physique. Contrairement à ce qu’il pense, cependant, Sider n’a pas démontré que nous sommes ici en présence de « parodies de rapts », de phénomènes de type « états possessifs »… Les noms terrestres donnés par les êtres (références à Arcturus, Véga, etc.), à propos de leurs origines, ne constituent pas un argument décisif à l’encontre de leur origine extraplanétaire. Ces êtres peuvent fort bien connaître les noms utilisés par les Terriens. Et on ne peut soutenir que les « fausses identités et les informations mensongères constituent la base fondamentale » des contacts des entités (« Aliens » ou pas) avec les êtres humains.

Le docteur Baldwin mentionne des cas de personnes ayant des souvenirs de vies antérieures sur d’autres planètes que la Terre. Contrairement à ce qu’insinue Sider, il ne s’agit pas là de « comédies » ou de mystifications, et cela ne démontre pas l’existence d’affinités entre spiritisme et ufologie. La seule « affinité » en la matière est celle-ci : la doctrine spirite enseigne précisément la possibilité d’incarnations sur d’autres planètes !

Sous hypnose, l’« abducté » Herbert Schirmer déclara que les êtres mettent dans son esprit « des choses sur eux » et qu’ils font de même avec tous les gens qu’ils contactent. Selon Sider, cette déclaration « aurait dû dessiller », depuis longtemps, « les yeux des tenants de l’HET ». Cette formulation est curieuse, car il est tout à fait normal que des êtres (physiques ou non, selon les cas) en contact avec des humains, fournissent à ceux-ci des informations (en l’occurrence, ici, de type télépathique), lesquelles ne sont pas nécessairement erronées…

Divers chercheurs en matière d’« abductions » ont des vues différentes sur les intentions des « ravisseurs » : êtres ne songeant qu’au bien de l’humanité, envahisseurs, voyageurs du futur… Chaque hypnotiseur serait-il manipulé par les entités concernées ? Répondraient-elles aux attentes de l’hypnotiseur ? Sider y voit « la malice d’une intelligence indéfinissable », Dieu, Diable, anges, démons, extraterrestres, Esprits désincarnés, etc., étant pour lui la même catégorie d’entités adoptant des masques circonstanciels. Or, j’ai donné, tout au long de ces textes, les éléments permettant de rejeter formellement cette théorie. Si l’on se situe dans le cadre du modèle H. S. P., on peut penser que certains « abductés » et hypnotiseurs sont effectivement « manipulés » pour délivrer un certain type de message. Ce sont ceux qui présentent les agissements des responsables des « abductions » comme étant, finalement, « positifs ». Or, jusqu’à preuve du contraire, un enlèvement ou une mutilation de bétail, cela n’a rien de positif. Il est possible que, dans ces cas, les êtres induisent, de façon télépathique, un certain type de réponse chez des « abductés »… De plus, divers chercheurs en sont arrivés à la conclusion erronée que la matérialité des ravisseurs est illusoire, et que par conséquent l’enlèvement est de nature « psychique ». En outre, le fait d’obtenir des informations différentes ne prouve pas que les informations sont toujours erronées et que les spécialistes américains de la régression hypnotique sont tous victimes de l’intelligence à l’origine du phénomène. La récolte de matériaux génétiques n’est pas un paravent ou une mise en scène, contrairement à ce que pense Sider, et si l’on retrouve l’intérêt pour la sphère sexuelle dans certains cas anciens du folklore, c’est tout simplement parce que nous avons affaire, dans les 2 cas, au même type d’entités extraterrestres. L’ancienneté de cette pratique n’est pas nécessairement un argument contre sa nature extraterrestre, une recherche constante de nouveau « matériel humain » étant peut être nécessaire pour faire échec à la disparition d’une race en voie d’extinction. Il est donc, à mon sens, inutile d’invoquer une tromperie qui dissimulerait des actions de nature cachée.

Selon l’ufologue américaine Ann Druffel, les enlèvements ne sont que des artifices psychiques induits par une intelligence inconnue à partir du cerveau des personnes visées. Elle commet ainsi la même erreur que J. Sider (entre autres) lorsqu’elle soutient qu’il n’est plus question d’envisager des extraterrestres faits de chair et de sang. Il s’agirait d’Esprits possessifs. Selon Sider, il y a beaucoup trop de types d’Aliens pour justifier une intrusion de type extraterrestre. Or, d’une part, il est exagéré de prétendre, comme le fait aussi Ann Druffel, qu’il y a pratiquement autant de types d’Aliens et de vaisseaux qu’il y a d’« abductés ». Ensuite, il apparaît qu’il existe plusieurs races extraterrestres à l’origine des enlèvements : les « Gris », certes, mais aussi des êtres ayant l’apparence d’une mante religieuse, par exemple…

Selon Ann Druffel, les « abductions » ne seraient pas autre chose que des images mentales produites lors d’états altérés de la conscience ou causées par les ravisseurs eux-mêmes, les scènes n’étant alors vues qu’en esprit. David Pritchard et Richard M. Neal ont aussi conclu à des illusions dans l’esprit des « abductés », ce qui s’oppose au modèle H. S. P. que je défends (ce qui n’exclut pas que certaines scènes puissent être induites par des êtres néanmoins bien matériels). A propos des implants parfois retrouvés dans le corps d’« abductés », et qui impliquent la réalité matérielle du phénomène, J. Sider en est réduit à postuler que les implants qui ne s’expliquent pas par des composés organiques sont probablement des « leurres astucieux » matérialisés !

Jean Sider évoque les « fanatiques des abductions physiquement réalisées par des extraterrestres tout aussi matériels, et qui ignorent sciemment les éléments qui invalident leur croyance ». On notera que ce n’est pas mon cas, d’autant que je montre l’inexactitude de la théorie de Sider ! Ce dernier accorde une grande importance à la recherche effectuée par Ann Druffel, qui tend à montrer que l’on peut interrompre l’« enlèvement » en utilisant diverses méthodes (résistance mentale, physique, etc.). J. Sider ajoute 2 éléments allant dans le sens de l’exactitude de la théorie de Druffel : l’idée que la nature psychique des « abductions » peut se démontrer sans les découvertes d’Ann Druffel (référence notamment aux écrits de Sider), le fait que les occupants d'OVNIs se soient évertués à nous faire croire qu’ils viennent de planètes lointaines… Or, ces « arguments » ne valent pas "deux clous". J’ai, en effet, montré que les éléments utilisés par Sider pour défendre sa théorie peuvent s’insérer dans un modèle explicatif différent faisant imploser son propre modèle. D’autre part, de nombreux OVNIs étant effectivement d’origine extraterrestre, leurs occupants ne pouvaient que nous faire « croire » à cette origine…

Les cas cités par Ann Druffel, en rapport avec les méthodes de rupture de contact, ne démontrent pas que les « abductions » s’apparentent à des manipulations mentales. Certaines scènes (ayant un impact émotionnel) peuvent certes être induites dans le mental des « abductés », mais cela n’exclut aucunement l’origine extraterrestre des « Aliens ». En outre, la possibilité de rupture du contact s’explique sûrement, dans de nombreux cas, par l’explication suivante. Nous avons vu que, selon le modèle H. S. P., les « Aliens » ont la possibilité de provoquer chez leur victime une décorporation. L’examen médical pourrait-il parfois avoir lieu, dans un vaisseau, au niveau du corps subtil (énergétique ou spirituel) du sujet ? On connaît le cas de Mme Lori Briggs qui passa à travers le mur de son appartement et subit un examen médical. Elle refusa de passer dans une autre pièce du vaisseau. Elle émit un « son intérieur », le contact fut rompu, et elle se retrouva dans son lit. Ce cas se comprend parfaitement si l’« abductée » est en fait sortie de son corps. Mais cela n’exclut pas l’intervention de type extraterrestre ! Le corps subtil de l’« abducté » est-il, une fois dans le vaisseau, quelque peu « densifié » ?

Comme Jean Sider, Ann Druffel relie les histoires de fées et de démons d’antan aux récits actuels d’Aliens. Cela n’est en fait pas incompatible avec le modèle H. S. P. que je défends. Nous avons vu, en effet, que certains cas de « fées » et de « sabbats » peuvent s’expliquer par des « abductions » anciennes, la différence avec ceux qui s’imaginent qu’il n’y a là que des états altérés de conscience se situant dans le fait que nous avons ici affaire, à l’origine du phénomène, à de vrais extraterrestres (ou « intra-terrestres ») matériels, ceux-ci possédant diverses aptitudes « paranormales » (induction de scènes psychiques, etc.). Les chercheurs (Sider, Druffel, etc.) qui pensent que l’on a affaire à des « entités énergétiques » se fourvoient complètement par méconnaissance des capacités psi des êtres physiques impliqués dans les « abductions ». Ann Druffel a été convaincue par un article de Jean Sider sur la relation « Aliens-démons ». Or, dans cet article, celui-ci n’a nullement démontré que les contactés américains des années 1950 ont eu affaire à des extraterrestres s’étant donnés des noms de démons. Nous avons vu que beaucoup de ces rapprochements n’étaient pas pertinents, les autres pouvant parfaitement s’intégrer dans le cadre du modèle H. S. P. que je défends.

Il n’est pas impossible que certains « abductés » puissent bénéficier d’une aide spirituelle (dans un cas, on cite l’apparition présumée de l’archange Michel !), même s’il est difficile d’expliquer ce type d’intervention dans un contexte pareil. Il convient en tout cas d’éviter des conclusions « faciles » comme celle selon laquelle Satan et ses démons ont aujourd’hui été remplacés par « des Extraterrestres antipathiques et parfois même violents ».

J. Sider cite le cas de Karyn T. Mitchell, une hypnothérapeute qui évoque notamment des Aliens originaires du système binaire Zêta Reticuli. Son récit est qualifié, par Sider, de "science-fiction".

« Puis elle bascule dans le grotesque. Elle cite de nombreuses autres races extraterrestres, des archanges et des entités nommées Ashtar, Sananda, Athena, Metatron. C’est un mélange des élucubrations de la Lunatic Fringe des années 1980 et des contactés des années 1950. Nous pensons que Karyn Mitchell a été manipulée lors de sa propre abduction et qu’elle est maintenant difficilement récupérable sur le plan de la crédibilité. »

Evidemment, pour le défenseur du modèle H. S. P., il n’y a là ni du « grotesque », ni des « élucubrations », ni de la « manipulation »… Nous avons vu, en effet, que le modèle H. S. P. reconnaît par exemple l’existence des Hiérarchies créatrices (dont les Archanges font partie), d’entités extraterrestres de type « multidimensionnel » (dont Ashtar et Athena) et de Maîtres Ascensionnés (dont Sananda – le Maître Jésus – fait partie)…

Outre Ann Druffel, Lena Miller et Dona Higbee sont aussi parvenues à la conviction que l’on peut s’opposer aux actions des Aliens. Gordon Creighton, cependant, considère que les entités ont pu choisir de mettre fin à leur action pour des raisons qui leur sont propres. J. Sider note à ce sujet qu’on "peut supposer, par exemple, que les victimes ne possèdent pas tous les critères requis par les entités pour mener à bout leurs manipulations".

"Ou encore que les Aliens ont jugé leur ‘‘travail’’ terminé, tout en donnant aux contactés l’impression qu’ils ont réussi à les chasser."

Selon Sider, "l’essentiel de l’intrusion a pu être occulté en totalité aux personnes concernées." (24)

En fait, le travail d’Ann Druffel ne saurait remettre en cause la notion d’extraterrestres matériels, le modèle H. S. P. permettant de rendre compte, comme nous l’avons vu, de l’apparente incompatibilité de certains faits avec celle-ci.

Dans son livre paru en 2001, J. Sider revient, évidemment, sur sa théorie de l’intelligence unique à l’origine des diverses manifestations « paranormales », d’un seul type de manipulateur aux identités interchangeables. Il revient sur son discours « paranoïaque » : intelligence malicieuse à l’origine de leurres de diverses natures, ce qui est totalement inexact puisque, ainsi que nous l’avons vu avec le modèle H. S. P., les extraterrestres, les entités désincarnées, etc., sont de natures différentes. Les prétendus mensonges grossiers, auxquels il serait impossible d’accorder le moindre crédit, ne concernent en réalité que certains types d’entités (du « bas astral », « Gris », etc.). Il n’y a pas de « manipulation » de nos acquis spirituels, et il n’y a pas de « tromperie systématique »…

J. Sider évoque aussi 3 types de « leurres » : matériels, hologrammes, réalité virtuelle. Le défenseur du modèle H. S. P. apportera à ce sujet les rectifications suivantes :

1) Contrairement à ce que pense Sider, l’état matériel n’est pas toujours temporaire. En ce qui concerne les OVNIs, en effet, il est continu pour les engins en « 3D », et temporaire pour les "vaisseaux-lumière" en « 5D » (de type « multidimensionnel » ou "éthérique").

2) Les scènes « holographiques » ou « virtuelles », lorsqu’elles existent, sont spécifiques à certains êtres, comme certains responsables des « abductions ». Elles n’ont en aucun cas le caractère « universel » qu’elles ont dans la théorie de J. Sider. L’ensemble des médiums, mystiques, contactés, etc., ne sont pas sujets à ce type de « leurres ». (25)

A propos des relations sexuelles des « ravisseurs » et des « abductés », que l’on retrouve dans les « possessions démoniaques » du temps de l’Inquisition, on ne peut pas dire que le « caractère onirique de ces situations est facilement décelable », car plusieurs phénomènes peuvent, en fonction des cas, être présents (réels enlèvements physiques, immersion - en dehors du corps - dans le « bas astral »…). J. Sider mentionne l’exemple d’un « ravisseur » se transformant à l’image du mari, parfois décédé, de l’« abductée », le ravisseur reprenant son aspect initial après la copulation. Mais ceci s’explique fort bien dans le cadre du modèle H. S. P. : nous sommes en présence d’un Alien (de nature extraterrestre) qui, afin d’obtenir la confiance du sujet, projette une scène (de nature télépathique ou non) dans la conscience de celui-ci. On ne peut donc en aucun cas prétendre que ce type de cas n’arrange pas « les affaires des amateurs de ‘‘dialogues avec les morts’’ » car, pour le défenseur du modèle H. S. P., il n’est évidemment pas légitime d’étendre l’explication de la « scène virtuelle » aux communications avec les « morts »…

On ne peut pas déclarer, comme le fait Sider, qu’il est impossible de retenir la matérialité des phénomènes dans le cas des Aliens (et dans certains cas de « possession » du temps de l’Inquisition), le modèle H. S. P. rendant parfaitement compte, comme nous l’avons vu, de cette matérialité. Dans son livre de 2001, J. Sider consacre un chapitre sur la relation « Aliens-sexualité », relation que l’on trouve aussi bien chez les Aliens contemporains que dans les cas anciens de « possessions démoniaques » et de « transports au sabbat ».

J’ai déjà expliqué que cette relation était parfaitement explicable dans le cadre du modèle H. S. P., et je n’y reviendrai donc pas. Rappelons simplement que les Aliens, de nature physique et non « énergétique » ou « fluidique », semblent procéder à la récupération de matériaux génétiques en vue de la création d’une race hybride « terrestre/alien »… Voyez aussi, dans la première partie de cette critique de la théorie "siderienne", le passage relatif aux « Narcadiens ». De nombreux cas anciens sont, semble-t-il, des « sorties hors du corps » localisées au niveau du « bas astral » (le « balai », en l’occurrence, n’étant pas nécessaire !)… Ne pas oublier non plus l’explication donnée à propos des incubes et succubes. La réalité est complexe et on ne peut, comme le fait incorrectement Sider, la ramener à une cause unique et simpliste… Par exemple, un cas cité par Stanislas de Guaita – une femme censée avoir "copulé" avec une entité à l’image de son époux décédé – ne démontre en aucun cas que les "Esprits désincarnés" représentent « une autre mystification de ces entités ». (Il pourrait s’agir ici d’un cas d’incube ou d’un cas ancien d’« abduction ».) Un autre cas – cité par Budd Hopkins – concerne 2 Aliens ayant au préalable adopté l’apparence de 2 femmes décédées (dont la mère de l’« abductée »). Ce dernier cas ne tend absolument pas à prouver que les « morts » s’adressant aux vivants ne seraient que des « masques parmi d’autres pris par ces entités aux innombrables identités ». J’ai déjà précisé, en effet, que les Aliens, de nature physique, peuvent induire, dans la conscience de leurs victimes, des scènes ayant pour objet de dissiper la méfiance de celles-ci, ainsi que d’étudier leur comportement émotif. Un autre cas de cette nature est celui de la grand-mère de Ted Rice, un humanoïde reptilien ayant pris l’apparence du mari de celle-ci afin d’avoir un coït avec elle.

L’inquisiteur Guazzo, en 1608, écrivait que les « diables peuvent prendre la forme des personnes décédées ». Ceci ne s’oppose pas à la théorie selon laquelle nous serions en présence de cas anciens d’« abductions » perpétrés, comme à notre époque, par des Aliens de nature extraterrestre ou souterraine…

J. Sider cite Eve Lorgen, une chercheuse californienne qui est parvenue à une conclusion semblable à la mienne. E. Lorgen privilégie en effet l’explication « des Aliens bien matériels qui seraient intéressés par les émotions sexuelles des êtres humains ». Le commentaire de J. Sider est le suivant :

« C’est une variante de notre hypothèse. Si cette chercheuse avait compulsé la littérature vouée aux transports aux sabbats, peut-être que son opinion serait au diapason avec la nôtre. »

Or, nous avons vu que le modèle H. S. P., tout en niant la validité de la théorie de Sider, explique fort bien le rapport « Alien/étude du comportement émotionnel », les Aliens étant précisément dépourvus de « corps émotionnel ». Leur intellect et leur science technologique ont en quelque sorte « court-circuité » celui-ci. Ce qui explique notamment l’induction psychique, chez les « abductés », de certaines scènes par les Aliens (dans un but d’étude comportementale et afin d’arriver à leurs fins). Les « transports aux sabbats » ont, rappelons-le encore une fois, plusieurs origines (dont, parfois, des « abductions » anciennes).

J. Sider cite aussi Jean-Pierre Bayard pour qui les « relations sexuelles avec un démon » sont des histoires de névrosés et d’« hystéro-épileptiques ». Il est probable qu’il y a eu, dans les victimes des procès de sorcellerie, des psychopathes, mais on ne saurait cependant expliquer de la sorte l’ensemble des cas, d’autant plus que les victimes modernes des « abductions », les études le montrent, sont pour la plupart saines d’esprit. Rappelons encore que les « transports au sabbat » ont plusieurs explications…

Il existe 2 autres éléments en faveur de l’authenticité de nombreux cas modernes d’« abductions » :

* L’existence de traces corporelles (cicatrices, traces de piqûres, contusions…), sans oublier les implants (qui ne s’expliquent pas tous par des matériaux biologiques).

* Le développement, chez de nombreux « abductés » - et suite à leur expérience -, de facultés psi (télépathie, télékinésie, sorties hors du corps, psychométrie, torsion de petits objets en métal par simple toucher, précognition, activité poltergeist, etc.). De nombreux chercheurs ont constaté ce fait : James Harder, Thomas E. Bullard, Mark Moravec, D. Scott Rogo, David Gotlib, Eve Lorgen… Jenny Randles considère que 56% des « abductés » sur lesquels elle a enquêté ont développé des « dons psychiques » après leur expérience ou ont vu augmenter les facultés psi qu’ils possédaient avant leur expérience.

Si l’on se réfère au modèle H. S. P., on ne peut pas dire, contrairement aux conclusions de J. Sider, que les Aliens n’ont strictement rien à voir avec les identités qu’ils se donnent « ou qu’ils suggèrent par leurs apparences, leurs discours et leurs comportements ». Ce ne sont pas non plus des rôles joués par des experts dans l’art de la tromperie, si l’on excepte les scènes dites de « réalité virtuelle » parfois constatées chez les Aliens responsables des « abductions ». La récolte de matériaux génétiques ne constitue pas un paravent ou une mise en scène cachant « quelque chose d’essentiel pour les ravisseurs, mais imperceptible pour les abductés ». (26)

 

Djinns et élémentaux :

Ann Druffel a évoqué le cas d’un musulman ayant fait l’objet d’une « abduction ». Les êtres perçus furent qualifiés de « Djinns ». Ceux-ci sont mentionnés dans le folklore et les traditions des pays arabes, y compris dans le Coran. Selon Gordon Creighton (qui croyait à tort que les OVNIs et leurs occupants appartiennent à des « forces noires », nuisibles à l’humanité), « jinn » (ou « djinn ») vient de « janna » (cacher, masquer). Selon le Coran, Dieu a donné au chef (« Iblis ») des Djinns - créés avant l’Homme - la permission de tourmenter les humains, à l’exception des bons serviteurs de l’Etre Suprême. Un érudit arabe a précisé ceci à G. Creighton :

« Leur corps n’est pas physique comme le nôtre, mais fait de feu sans fumée, une énergie semblable à du plasma. Ils évoluent dans un plan éthérique ou plan astral. Ce plan semble être davantage une autre dimension de notre espace-temps plutôt qu’une planète d’un autre système. »

Cette définition correspond parfaitement avec ce que disent les sources ésotériques occidentales à propos des « Esprits de la Nature » ou « Elémentaux ». J. Sider donne, d’après la littérature arabe, les caractéristiques suivantes des Djinns :

- ils ne sont pas visibles à l’œil humain ;

- ils peuvent se matérialiser dans notre monde physique ;

- ils peuvent changer de forme (ainsi qu’apparaître sous la forme d’un animal) ;

- ils sont des menteurs et mystificateurs invétérés et aiment tromper les humains ;

- ils enlèvent des êtres humains (qu’ils peuvent transporter sur de longues distances) et incitent ceux-ci à avoir des relations sexuelles avec eux ;

- ils peuvent donner leurs pouvoirs à des individus qui deviendront dès lors magiciens, guérisseurs, voyants, etc. ;

- ils s’expriment par télépathie et peuvent séduire facilement leurs victimes.

Ils peuvent être aussi bien bienveillants que malveillants, les plus nombreux étant assimilés à des « shaytans » (démons). Le Coran précise que certaines de leurs espèces, positives, peuvent échapper à la damnation.

Le défenseur du modèle H. S. P. apportera les commentaires suivants :

1° Le musulman victime d’une « abduction » a qualifié de « Djinns » les êtres à l’origine de l’enlèvement, en relation avec son système de croyances religieux. On observe la même chose chez ceux qui expérimentent une NDE : le témoin peut interpréter l’être de lumière perçu comme étant Dieu, Jésus, etc. Dans le cas du musulman, il ne s’agissait évidemment pas de Djinns mais de visiteurs de l’Espace.

2° Les chroniqueurs arabes ont commis la même erreur que leurs homologues occidentaux en attribuant aux Djinns (correspondant aux « élémentaux ») l’enlèvement d’êtres humains (y compris, notamment, les relations sexuelles). Nous avons vu que ces agissements étaient en réalité le fait d’êtres de nature extraterrestre ou souterraine…

J. Sider revient sur sa liste comparative des traits essentiels des contacts modernes et anciens : 40 points communs entre les récits d’Aliens et ceux de nos ancêtres sur les « Esprits de la nature » diabolisés par l’Eglise. D’évidence, conclut-il, ces diverses identités concernent les mêmes entités (de nature « fluidique »). Ce faisant, J. Sider commet évidemment une grosse erreur. Les ressemblances sont en fait attribuables au fait que nous avons affaire, dans les 2 cas, à des êtres de nature physique (à propos des enlèvements) !

On ne peut pas dire que les « anges » ont été inventés par « d’astucieux théologiens », l’existence des premiers étant par ailleurs reconnue par toutes les sources reçues en channeling. Pour les « démons », par contre, la réalité est, comme nous l’avons vu, plus complexe. Et, évidemment, le défenseur du modèle H. S. P. n’adhère pas à la conception selon laquelle une intelligence inconnue manipulerait les « abductés » en adaptant son identité et son comportement « en fonction de l’univers conceptuel des personnes ciblées ».

Selon J. Sider, les personnes développant « un penchant pour le négatif » ont des contacts traumatisants et « sulfureux » perçus comme l’action d’extraterrestres antipathiques, éventuellement de démons, alors que les « optimistes », eux, bénéficient de « relations euphorisantes » les amenant à considérer les Aliens « comme des Extraterrestres sympathiques, voire des anges ou autres êtres divins ». Un tel commentaire n’a évidemment aucun fondement réel. Pour le défenseur du modèle H. S. P., les choses sont simples : les individus ayant des contacts « négatifs » sont simplement en contact avec des entités « négatives » (entités du « Bas astral », « Gris »…), ceci n’étant pas nécessairement corrélé avec un « penchant négatif » chez les témoins. Les autres personnes bénéficient de contacts avec des entités ou êtres appartenant à la large catégorie de sources bienveillantes (extraterrestres « positifs », "Anges", divers « Esprits » désincarnés, etc.). Ce n’est pas le contenu du psychisme des personnes visées qui joue le rôle de « filtre » dans le type de scénario du contact, et les « Esprits désincarnés », « Anges », « guides spirituels », etc., ne relèvent pas d’un « imaginaire humain parodié par une intelligence surhumaine ».

L’Ecossais Robert J. Stewart a mentionné plusieurs types de rencontres entre ruraux et entités (« avec l’esprit des ancêtres des contactés », avec les « fées » et avec « des humains transportés au royaume des fées »). Selon Sider, ces rencontres correspondent à nos modernes rencontres rapprochées des troisième et quatrième types. Ceci n’est en fait vrai qu’en partie (enlèvements, anciens et modernes, perpétrés par des êtres de nature physique, les entités d’antan et de nos jours n’étant qu’en partie les mêmes). Les « fées » étaient censées avoir, selon les cas, une attitude positive ou négative. Cela n’a rien d’étonnant, les diverses entités ayant, selon leur nature, des comportements distincts. Stewart a conclu à l’existence d’une « race d’êtres non organiques, immatériels ou spirituels » pouvant avoir des relations avec les êtres humains, les « fées » étant censées s’adapter à tout ce qu’elles trouvent dans l’imagination humaine. (27)

 

Les révélations de Jean d'Argoun :

Insistons encore une fois : les « fées » (ou vrais « élémentaux ») ne peuvent procéder à des enlèvements, les "fées" d’antan ayant réalisé ces derniers n’étant pas de nature « énergétique ». La réalité, ici encore, est complexe. Voici, à ce propos, le curieux témoignage de Jean d’Argoun qui, dans une certaine mesure, devrait « consoler » les spéculateurs qui se sont complètement fourvoyés dans leurs analyses.

La scène se passe dans la Vallée des Merveilles (Alpes Maritimes), au lac de Fontanalbe, où, selon la légende, chaque 19 août vers 23 h 30, apparaissent, aux montagnards et aux promeneurs égarés, des petits personnages inconnus.

« Vers minuit, une lueur bleutée se reflète dans les eaux paisibles du lac. (…) Puis tout à coup la surface du lac est agitée par un curieux remous. Quelque chose d’indistinct vient d’émerger et progresse lentement vers moi. Dans le clair de lune, je perçois alors une vague silhouette…

Quelques secondes plus tard, je fixe avec stupeur et incrédulité un nain, un petit être d’aspect humain. Il est vêtu d’un justaucorps bleu luminescent, et son visage évoque un type asiatique indéfini. Une paix, une douceur particulière, émane de lui. »

L’être aurait déclaré, mentalement, s’appeler Korig, l’un des « 9 princes du peuple fée, de ce que les humains appelaient jadis les esprits de la nature ».

« Nous vivons au sein d’une réalité parallèle, d’un plan d’existence terrestre qui coexiste avec le vôtre mais régi par une autre loi vibratoire…

Parfois, par stratégie ou par jeu, nous agissons sur l’esprit de certains humains – par induction hypnotique – afin de nous faire passer pour des extraterrestres ou des voyageurs du temps. Depuis les chroniques de votre Moyen Age, ma race a beaucoup évolué. Elle refuse toujours obstinément la technologie…

Sur le plan spirituel, nous avons éveillé de nouveaux pouvoirs, de nouvelles facultés inconnues des hommes. »

L’être aurait tendu la main à Jean d’Argoun, paume ouverte, et aurait matérialisé une petite fleur de lotus… (28)

Notons – car c’est important – l’information suivante donnée par le même auteur. Cette fois-ci, c’est "Sahanâ" qui se serait exprimée, une « entité vêtue d’une robe bleutée ornée d’innombrables petites étoiles dorées », ayant l’apparence d’un vénérable vieillard et tenant dans la main droite un sceptre d’argent et de cristal. Après avoir fourni une information relative à la proche venue du « grand monarque », cette entité aurait précisé ce qui suit à propos du phénomène OVNI :

« Et j’en arrive, mon enfant, à ma seconde révélation : actuellement, tous les observateurs humains de ce mystère font fausse route. Ils se fourvoient dans des théories relatives à une manipulation, à une intelligence trompeuse, à des leurres psychiques, etc. Alors que la réalité est à la fois plus simple et plus fascinante. » (29)

Voici, toujours d'après la même source, une référence aux « Gris » :

Dans la région de Rennes-le-Château, près du pic de Bugarach, une silhouette haute et massive aurait surgi d’un buisson épais et se serait approchée de Jean d’Argoun. Ce dernier aurait apprit, par communication mentale, que l’être s’appelait Ortûs, « l’un des 7 Veilleurs du Bugarach ». Il était grand, svelte, vêtu d’une combinaison argentée.

« J’appartiens à une race extraterrestre qui protège ce globe contre les visées maléfiques de ceux que tu baptises ‘‘Les Gris’’ et dont le vrai nom est la race maudite des Azriâs. » (30)

 

Elementaux et univers imaginal :

Au seizième siècle, Paracelse évoqua les « élémentals de la nature » : esprits des bois (« durdales » ou dryades), ceux du feu (salamandres ou « acthnicées »), ceux de l’eau (nymphes ou mélusines), ceux de l’air (sylphes ou « nénufarées »), ceux de la terre (gnomes ou pygmées).

Voici ce qu’écrit Michel Coquet à propos des « élémentaux » :

« La Bible fait référence aux élémentals, mais cette référence est plus claire encore dans le Livre de Jasher LXXX, 19-22, où nous lisons que l’une des plaies d’Egypte infligée par Moïse au pharaon récalcitrant était la SULANUTH, une catégorie particulière d’élémentals destructeurs. Dans la Kabbale, la tradition juive situe les élémentals dans le monde d’ASSIAH (preuve qu’ils existent bien !). On les appelle les KLIPPOTH, bien que dans leur dénomination générique ils soient appelés SHEDIM et composés de quatre classes. Ce sont avec ces quatre classes que travaillent les sorciers de toutes tendances. La Doctrine Secrète nous dit que, collectivement, les Klippoth constituent le diable ou démon. C’est l’envers de Dieu, le contraire des anges du monde JETZIRAT.

Les Perses les appelaient du nom générique de DAEVAS, les Grecs les nommaient DAEMONS, les Egyptiens AFRITES, et certaines ethnies d’Afrique les YAWAHOU, dans le sud de l’Asie les PHYES, au Japon les ONI, et dans le monde de l’Islam, ce sont les DJINNS. » (31)

Ces êtres qui, rappelons-le, n’ont rien avoir avec les Aliens, sont effectivement originaires d’un monde « énergétique » qui peut être identifié à ce qu’Henri Corbin a appelé l’univers imaginal, un monde qui, bien que non perceptible à nos sens, est aussi réel, pour ceux qui y ont accès, que notre monde. Il possède des formes, des couleurs, et est habité par des entités… Ce « monde imaginal » correspond, en fait, à ce que les occultistes et de nombreux auteurs appellent le Monde astral. Néanmoins, contrairement à ce que pense J. Sider (qui évoque l’univers imaginal), les entités originaires de ce Plan de conscience ne passent par leur temps - à l’exception d’entités du « bas astral » - à effrayer et berner certains individus « tout en se parant d’identités fallacieuses ». (32)

Alain Moreau

 

Références :

1. Joseph Whitfield, "La Quête Eternelle", éd. Vivez Soleil, 1991, p. 79.

Earlyne Chaney, « Initiation dans la Grande Pyramide », éd. Arista, 1991, p. 66.

Max Heindel, « Cosmogonie des Rose-Croix », éd. Rosicruciennes, édition de 1972, p. 370 :

« La Bible mentionne que les fils de Dieu prirent pour femmes les filles des hommes (leurs compatriotes atlantéennes…). »

Dans ce contexte, il n’est pas fait référence à des extraterrestres. Les 2 conceptions (extraterrestre et "non-extraterrestre") ne sont cependant pas incompatibles, ce qui est confirmé par Earlyne Chaney (op. cit., p. 79) :

« Mes parents m’expliquèrent que les An-Anaki venus de l’Atlantide, à l’instar des hommes-dieux qui les avaient précédés, s’unirent avec des fils et des filles de l’Egypte soigneusement choisis, afin d’engendrer d’autres hommes-dieux et femmes-déesses. Ils enseignèrent les Mystères de l’initiation à leurs enfants, qui devinrent les premiers souverains de l’Egypte. Ils bâtirent de nombreux temples dans les sables d’Egypte. Durant des siècles, poursuivirent mes parents, ils n’autorisèrent leurs enfants à s’unir qu’avec les fils et les filles issus des familles d’origine semi-divine, perpétuant ainsi le caractère divin d’une lignée de souverains, de prêtres et de prêtresses des Mystères. »

2. Jean Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués », éd. Ramuel, 1999, p. 106.

3. Ibid., p. 119.

4. Ibid., p. 124-125.

5. Ibid., p. 133.

6. Ibid., p. 134.

7. Ibid., p. 136.

8. Ibid., p. 26, 175-204.

9. Ibid., p. 233.

10. Ibid., p. 233-234.

11. Ibid., p. 234.

12. Ibid., p. 243.

13. Ibid., p. 248.

14. « Facteur X », n° 77, mars 2000, p. 2152-2156.

15. J. Sider, « Ovnis : les Envahisseurs Démasqués », op. cit., p. 258.

16. « Parasciences et Transcommunication », n° 32, mars 1998, p. 29.

17. J. Sider, « Contacts Supra-terrestres », t. 2, éd. Axis Mundi, 1995, p. 159 ; t. 1, 1994, p. 134.

18. Outre la revue du MUFON, « Ufo Journal », de juillet 2000, cet article a été publié, avec un additif, dans les publications françaises suivantes :

- « Lumières dans la Nuit » (LDLN), n° 358, novembre 2000, p. 33-41.

- « Parasciences et Transcommunication », n° 42, décembre 2000, p. 33-42.

- « Le Monde de l’Inconnu », n° 291.

- J. Sider, « Ovnis : La Solution du Mystère ? », éd. Ramuel, 2001, p. 92, 113-114, 163-164.

19. J. Sider, LDLN, n° 359, janvier 2001, p. 34-42 ; n° 361, juillet 2001, p. 30-36.

20. J. Sider, « Ovnis : La Solution du Mystère ? », op. cit., p. 92, 113-114, 163-164.

21. Ibid., p. 12-13, 24, 202, 235, 187.

22. Ibid., p. 159, 154-156, 233, 236, 158, 197.

23. Anne Givaudan, « Walk-In », éd. S.O.I.S., 2001, p. 60.

24. J. Sider, « Ovnis : La Solution du Mystère ? », op. cit., p. 9-10, 12, 191-192, 77-111.

25. Ibid., p. 156, 162-168.

26. Ibid., p. 10, 128-146, 191-192.

27. Ibid., p. 89-91, 117, 177-179.

28. Jean d’Argoun, « Issahâ. La Lumière qui Vient… », éd. Guy Trédaniel, 1997, p. 59-60.

29. Ibid., p. 113-114.

30. Ibid., p. 157.

31. Michel Coquet, « Devas ou les Mondes Angéliques », éd. L’Or du Temps, 1988, p. 215-216.

32. J. Sider, « Ovnis : La Solution du Mystère ? », op. cit., p. 168.

 
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