CRITIQUE DE LA THEORIE DE
JEAN SIDER
TROISIEME PARTIE
I. Sexualité et génétique :
Les
« abductions » contemporaines présentent des points
communs avec les histoires de « fées » qui, reconnaît
Katharine Briggs, "font souvent allusion à des captures
de jeunes filles et de nourrices, tout comme à des vols
d’enfants".
"On explique ces actions
par le fait que les fées ont besoin des humains pour
renouveler les ressources génétiques de leur
race."
Si
l’on se réfère au modèle H. S. P., ces analogies
s’expliquent fort bien : dans un cas comme dans l’autre,
nous avons affaire, ainsi que nous l’avons vu dans les 2
premières parties, à des créatures de petite taille,
d’origine extraterrestre ou souterraine, procédant à des
enlèvements à des fins spécifiques. Il va de soi,
cependant, que les « fées », dans ces cas-là, n’ont rien
à voir avec les véritables « fées », ces dernières
faisant partie des « élémentaux » ou « Esprits de la
Nature ». Rappelons que ces derniers, qui ne sont pas de
nature physique, ne peuvent évidemment pas enlever des
êtres humains !
S’agissant des « abductions » modernes,
l’explication extraterrestre de David Jacobs, Budd
Hopkins ou John Mack s’intègre bien dans le cadre du
modèle H. S. P. Il n’en va pas de même, évidemment, de
la conception de Rima Laibow, par exemple, qui considère
qu’il ne s’agit là que de phénomènes illusoires liés à
des problèmes de traumas enregistrés dans l’enfance
(sévices sexuels, viols…). On se demande pourquoi des
gens ayant subi ce type de sévices se mettraient à
imaginer des enlèvements par des extraterrestres
!
J. Sider évoque les agissements et
particularités des dieux de la mythologie
grecque (Zeus, etc.). Il note que les « Aliens
» paraissent utiliser « le même artifice que Zeus, il y
a près de trois mille ans, et ce pour la même apparente
activité ». Cette constatation ne gêne absolument pas le
défenseur du modèle H. S. P., puisque nous avons vu que
certains « dieux » de l’Antiquité étaient en réalité des
êtres de l’Espace ! On connaît aussi le passage de la
Genèse, dans la Bible, qui conte les amours des filles
des hommes (les Terriennes) avec « les fils des Elohim
», desquels naquirent les « Nephilim ». Le Livre d’Enoch
s’y réfère aussi. Il est important de préciser qu’il ne
s’agissait pas, à l’époque (il s’agit, en réalité, de
l’époque de l’Atlantide ou d’une époque antérieure à
celle-ci), des « petits Gris » ! (1)
J. Sider évoque aussi les « incubes » et
les « succubes », connus des civilisations
pré-chrétiennes, et que les Pères de l’Eglise
transformèrent en créatures démoniaques. Dans
ce cas, cependant, il ne faut pas oublier le rôle joué
par les superstitions et les interprétations
fantaisistes. Dans la mythologie sumérienne, il est
ainsi fait référence à « Kiskil-Lilla » (démon-femelle
de la nuit), ce dernier ayant donné la « Lilith »
palestinienne citée par Isaïe et identifiée en Grèce à «
Hécate » (la reine de la nuit). Mentionnons aussi les «
satyres », les « corybantes » et les « lamies » des
Grecs, les « lémures » des Romains, les « duses » des
Gaulois, etc.
Certains cas de « succubes/incubes »
correspondent peut-être à une réalité objective. Soyons
assurés, en tout cas, de la non implication des vrais «
Aliens » dans la plupart de ces cas…
J.
Sider commet une erreur lorsqu’il compare ces histoires
d’« incubes » et de « succubes » avec les rapports de
coïts entre Terriens et « ufonautes » à bord d’OVNIs.
Selon lui, dans ce dernier cas, « les démons des
inquisiteurs paranoïaques et sadomasochistes se sont
‘‘déguisés’’ en Extraterrestres », et l’intelligence «
qui tire les ficelles en coulisse veut encore nous
fourrer ». (2)
Les analogies que l’on peut
relever, dans certains cas anciens et les récits
contemporains d’« abductés », permettent de penser qu’il
y a une même origine extraterrestre ou souterraine dans
les 2 cas.
Mais beaucoup d’autres cas s’expliquent sûrement par la
superstition. Enfin, on a peut-être affaire, dans
quelques cas, à un « élémentaire » matérialisé.
J.
Sider mentionne qu’une ethnie maya, les Tzeltals,
croyait en l’existence des ‘‘ Ik’Als’’, « nains noirs
résidant dans des zones souterraines » :
« Leurs voisins, les
Tzotzils, de même culture, parlent de l’IK’AL comme le
dieu de la mort. Il est dépeint comme un petit homme
noir d’environ trois pieds de haut (90 cms), vêtu
d’habits noirs, sales et nauséabonds. Outre le
cannibalisme qu’il pratique, l’IK’AL a un autre fâcheux
défaut : il vole les femmes Tzotzils, et celles-ci
deviennent très prolifiques à son contact, allant
jusqu’à porter un enfant une fois par mois, par semaine,
ou même par jour ! » (3)
Voilà une croyance qui s’intègre fort bien au
modèle H. S. P., celui-ci expliquant les « abductions »
par des créatures de petite taille, de nature
extraterrestre ou souterraine ! Comparez avec les
descriptions fournies par Richard Shaver et par la
source extraterrestre du « contacté » Edwin, ces cas
ayant été évoqués dans la première partie.
II. Les traces corporelles
:
J.
Sider n’a pas démontré qu’une intelligence nous trompe
systématiquement sur sa véritable nature et sur ses buts
réels, les divers éléments de sa théorie pouvant être
intégrés, répétons-le, dans un modèle explicatif
distinct … Un autre exemple de démonstration hâtive et
superficielle, de la part de cet auteur, est constitué
par le problème des traces corporelles. On sait que les
« abductés » à bord d’OVNIs peuvent présenter diverses
traces corporelles (marque en creux, coupure en ligne
droite, sang dans le nez, etc.).
Claude Lecouteux a mentionné le cas,
survenu en 1190, d’un paysan allemand nommé Godeschalc,
de la paroisse de Neumnster, dans le Holstein, qui
expérimenta un « voyage astral » du type NDE.
Cet homme, qui faillit être enterré, revint dans son
corps 5 jours après. Sur son corps, il présentait des
blessures : pieds déchirés « par les épines et les
ronces d’une lande qu’il dut traverser », brûlure au
flanc gauche. De plus, « les vapeurs fétides de l’enfer
» lui ont, paraît-il, causé des maux de tête.
Comme d’habitude, J. Sider conclut trop
rapidement : si ce paysan faillit être enterré, dit-il,
« nul doute qu’il expérimenta une abduction en esprit,
et compte tenu des traces qu’il avait sur le corps,
toute la phénoménologie relative aux enlèvements
modernes doit nécessairement être réexaminée ».
Godeschalc, ajoute-t-il, « semble avoir visité l’enfer,
comme le contacté Cecil Michael », et il a été « absent
» 5 jours, comme l’« abducté » Travis Walton en 1975. Il
ne manque que l’OVNI « pour parfaire la comparaison,
mais en 1190 ce concept n’existait pas encore dans
l’esprit des populations ». (4)
Le défenseur du modèle H. S. P. aboutira,
au contraire, aux conclusions suivantes :
1) Dans le cas des « abductés » de
type OVNI, les traces sont consécutives aux
manipulations physiques exercées sur les victimes par
les vrais « Aliens ».
2) Dans le cas de Godeschalc, nous
n’avons pas affaire à une « abduction en esprit », mais
à une décorporation (« sortie hors du corps ») de longue
durée, au cours de laquelle le « voyageur astral » est
entré en contact avec la zone du « bas astral »
(celui-ci correspondant à l’« enfer »), les blessures
sur le corps pouvant s’expliquer par une répercussion
sur le corps d’une action initialement ressentie sur le
corps astral. On pourra à ce sujet faire un
rapprochement avec les expériences d’extériorisation
de la sensibilité que fit Albert de Rochas au
dix-neuvième siècle : une action sur le « double » se
répercute sur le corps…
Un autre cas, comparable à celui de
Godeschalc, est celui, survenu en 1197, d’une femme
nommée Rannweig, qui perdit connaissance à la suite
d’une chute. Blessée alors qu’elle traversait
les « champs de lave de l’au-delà », elle présenta sur
son corps des traces de brûlures. Cette femme semble
avoir aussi traversé le « bas astral » …
Une
grande fatigue est, selon Sider, « le facteur commun de
quasiment tous ceux qui expérimentent une abduction, une
OBE, une NDE, une extase ou encore une transe, comme si
les Aliens s’étaient employés à prélever une source
fluidique quelconque de leur corps ou de leur cerveau ».
J. Sider confond, ici aussi, des réalités
distinctes :
1) Dans les cas d’OBE, de NDE,
d’extase ou de transe, la grande fatigue, si elle
existe, doit être en relation avec la perte naturelle et
temporaire d’une énergie liée au processus de
décorporation.
2) Dans les cas d’« abduction », il
faut se demander si cette fatigue n’est pas un effet
secondaire du caractère plutôt traumatisant de
l’expérience vécue. On pourrait aussi concevoir
l’existence d’une perte d’énergie consécutive à certains
actes exercés sur le corps du sujet (décorporation
provoquée du sujet, etc.).
J.
Sider évoque aussi d’autres manifestations corporelles
émanant de sources distinctes :
-
Les Caraïbes, une ethnie d’Amérique, se plaignaient
d’être battus dans leur sommeil par l’un des deux dieux
qu’ils vénéraient : « Maboya ».
-
Des saints et mystiques ont été victimes d’agressions de
l’Invisible (volée de coups, traces de brûlures…). Outre
les cas cités par Grégoire de Tours (sixième siècle) et
Augustin Thierry (à propos d’un cas survenu en 616), on
peut citer les cas de Christine de Stumbèle, Palma Maria
Matarelli, Maria Rosa Andriani - ces 2 dernières
stigmatisées ont été rencontrées par le Dr
Imbert-Gourbeyre (dix-neuvième siècle) -, Yvonne
Beauvais (décédée en 1951). Le corps de cette dernière,
examiné après la mort, présentait des plaies, et on
notait aussi la marque de griffes sous la plante des
pieds.
- Il
ne faut pas oublier, non plus, les « marques du Diable »
(« Stigmata Diaboli » ou « Sigillum Diaboli »)
constatées lors de présumées possessions démoniaques.
Au
seizième siècle, le mystique Dominique de Jésus Marie,
qui était sujet aux lévitations, fut tourmenté par les «
démons », et il garda toute sa vie 2 cicatrices, une à
chaque genou.
Si
l’on se situe dans le cadre du modèle H. S. P.,
l’absence d’origine unique à ces divers phénomènes est
évidente :
1) Divers « stigmates
diaboliques » s’expliquent simplement par des défauts de
la peau : verrues, taches de naissance, excroissances de
chair…
2)
Les volées de coups et autres agressions caractérisées
peuvent émaner d’entités du « bas astral »… Les « Aliens
», bien sûr, n’y sont pour
rien.
3)
Les manifestations corporelles (chaleur intense,
stigmates, etc.), constatées chez les stigmatisés,
relèvent de la psychophysiologie ascétique et mystique,
laquelle est évidemment tout à fait indépendante d’une
mythique intervention d’« Aliens »…
4)
Il peut y avoir, dans certains cas, de réels cas d’«
abduction ». Il convient de noter, à ce sujet, que David
Jacobs a constaté la présence de marques, d’une teinte
bleu-noir, sur le corps de certains « abductés
».
Dans
un ouvrage publié en Angleterre en 1645, il est écrit
que « le Diable » laisse sur le corps des sorciers « des
marques pareilles, tantôt à un bleu, tantôt à une tache
rouge comme une piqûre de puce ». De plus, le juriste
écossais George Mac Kenzie écrivit que la « marque
serait faite par une égratignure sur une partie
quelconque du corps ; elle est bleue ». (5) Il n’est
donc pas impossible que certains cas anciens soient en
réalité des cas d’« abduction ».
Ainsi, les traces corporelles, loin
d’avoir une origine unique, sont en rapport avec des
manifestations de natures diverses. En
conséquence, on ne saurait faire intervenir des leurres
subtils changeant en fonction des lieux et de
l’époque.
Dans
les cas où interviennent les vrais « Aliens », le terme
« abduction » (ou « enlèvement ») n’est pas usurpé, car
il y a alors un réel enlèvement corporel. Dans certains cas, cependant, l’«
enlèvement » peut n’être que de nature psychique, comme
dans le cas de Maureen Purdy, laquelle sembla vivre une
décorporation en présence de 2 témoins, dans sa voiture
à l’arrêt. N’oublions pas que le modèle H. S. P.
suggère la possibilité, pour les « Aliens », de
provoquer une décorporation chez leur
victime…
Si,
se demande Sider, les « Aliens » peuvent passer « à
travers les murs du domicile des témoins, pourquoi
s’emploient-ils à se saisir de gens à bord de leur
voiture à partir d’un vaisseau aérien sinon pour nous
convaincre qu’ils sont d’origine extraterrestre ?
».
Autrefois, ajoute-t-il, il n’y avait pas
d’automobiles et les victimes étaient « capturées » chez
elles, le plus souvent dans leur lit. Il s’agit donc,
selon lui, « d’un type d’expérience totalement différent
de ce que veulent nous faire croire les Aliens, et que
bon nombre de chercheurs traduisent au premier degré ».
(6) Cette conclusion de Sider est cependant erronée. Le
fait de « passer à travers les murs » peut relever d’une
technologie qui nous est inconnue, à moins qu’il ne
s’agisse de l’expression d’une faculté psi des « Aliens
» (les vrais !), particularité qui n’est pas
incompatible avec une éventuelle origine extraterrestre.
N’en déplaise à Sider, l’interprétation « au premier
degré » peut être valable. On ne peut pas, dès lors,
conclure que les indices allant dans le sens d’un rapt
physique à bord d’une machine volante ne sont « que les
pièces maîtresses d’un leurre malicieux ».
On
ne peut pas davantage soutenir que les traces
corporelles « sont d’extraordinaires manipulations de la
matière au niveau des particules, accomplies par les
Aliens pendant qu’ils neutralisent l’esprit » du sujet,
avec introduction d’une simulation de rencontre « avec
des personnages que le psychisme humain identifiera
selon un modèle acceptable en fonction des critères
conceptuels des intéressés ». (7)
On ne peut pas en effet parler
d’extraordinaires manipulations de la matière par des «
Aliens » puisque, nous l’avons vu, les différents types
de traces corporelles s’expliquent par des origines
diverses (psychophysiologie mystique, « bas astral »…).
Quant aux traces laissées par les vrais « Aliens »
(marque en creux, etc.), elles sont aisément
réalisables, la référence à une extraordinaire
manipulation de la matière devenant caduque… On peut
envisager une volonté de dissimulation de la vraie
nature de l’expérience (rapt physique réel) - avec une
éventuelle induction de scènes faisant office d’écran,
dans le psychisme de l’« abducté » - dans les cas
anciens d’« abduction ». Dans les cas modernes, cette
dissimulation se concrétise par la période du « temps
manquant », les sujets n’ayant pour la plupart aucun
souvenir conscient de leur expérience. L’hypnose est
alors nécessaire afin de retrouver la mémoire. Les
différences des descriptions données par les « abductés
», à propos de leurs ravisseurs et de l’endroit où ils
ont été amenés, pourraient s’expliquer par des images
implantées dans la psyché de certains sujets ou tout
simplement par l’existence de plusieurs races
extraterrestres impliquées dans les « abductions
»…
En ce qui concerne les états de «
ravissement », dans le folklore, C. Lecouteux note que
les phénomènes « ont toujours été les mêmes – rêves,
songes, transes, léthargies, comas… ». L’explication est
simple : tous ces cas s’expliquent par des contacts avec
un certain niveau de l’Invisible (le « bas astral »), le
sujet étant alors en état de décorporation. Mais les «
Aliens », les vrais, n’y sont, dans la grande majorité
des cas, pour rien…
III . Les médiums sont-ils
manipulés ?
Dans
la théorie de Sider, les médiums sont, eux aussi, «
manipulés ». Contrairement à ce que celui-ci insinue,
cependant, les médiums ne sont pas « leurrés », sauf
dans les cas de contact avec certaines entités du « bas
astral », celles-ci pouvant, par exemple, se faire
passer pour des personnages illustres…
Selon Sider, il arrive « que les formes
empruntées par les manipulateurs soient fort différentes
les unes des autres, allant parfois jusqu’à s’opposer,
ce qui laisse croire que les médiums ont affaire à des
entités aux origines multiples ». Lorsqu’on analyse leur
discours, soutient-il, on s’aperçoit que leur technique
"consiste à tromper les individus concernés par les
messages transmis". Selon Sider, la " diversité des
entités n’est en réalité qu’une apparence captieuse fort
subtile faisant partie intégrante de cette formidable
manipulation des sociétés humaines."
Bien
sûr, cette manipulation relève de l’imagination de
Sider, ce dernier ne l’ayant nullement démontrée dans
ses livres, puisque toutes les données qu’il invoque
pour justifier sa théorie peuvent être intégrées dans un
modèle explicatif différent. Les
oppositions rencontrées, sur le plan doctrinal,
s’expliquent bien par la diversité des entités
contactées et par le niveau de celles-ci (« astral »
inférieur, moyen, supérieur, etc.). Notons, au passage,
qu’il existe aussi de nombreux points de convergence… Le
désir de tromper les individus, concernés par les
messages, est absent, si l’on excepte certaines entités
du « bas astral ». En outre, dans certains cas, les
entités font davantage preuve d’ignorance que de
tromperie…
Contrairement à ce que soutient Sider, on ne peut
concevoir que le « don » du médium procède « d’un calcul
insidieux, masquant une contrepartie qui échappe
totalement aux intéressés, au profit de l’intelligence
qui les contrôle ». Il est également inexact de dire que
les médiums subissent « les caprices et la malice d’une
volonté indépendante d’eux et qu’ils ne maîtrisent
absolument pas ». Les facultés
médiumniques ont, en réalité, plusieurs origines : elles
peuvent constituer un acquis hérité d’une précédente
incarnation de l’individu, par exemple…
Selon Sider, si les médiums sincères ne se
bousculent pas aux portes des laboratoires scientifiques
ou devant les caméras de la télévision, cela est dû au
fait que leurs capacités, qu’ils ne maîtrisent pas,
dépendent "d’une intelligence supérieure qui n’aime
guère se plier aux impératifs de la Science ni de nos
médias". Ce simple constat, ajoute-t-il, "donne déjà une
idée du caractère fallacieux qui se dégage de ces
contacts". Or, cette explication relève de la pure
spéculation. Le parapsychologue constate que les
phénomènes psi ne sont pas reproductibles à volonté, ce
qui rend difficile leur étude en laboratoire (et
facilite donc leur négation par les scientifiques). On
ignore les variables (physiologiques, etc.) qui
permettraient la production à volonté des phénomènes.
L’impossibilité de produire
volontairement le phénomène est sûrement en relation
avec l’ignorance du mécanisme de production de celui-ci.
Inutile d’invoquer une intelligence supérieure laissant,
à dose homéopathique, des bribes de faculté «
paranormale » à des individus sélectionnés, et de
conférer un prétendu caractère fallacieux aux contacts
allégués… On peut par contre penser que l’Invisible
tolère dans une certaine mesure la communication avec le
Plan physique, afin de sensibiliser certaines personnes
à l’existence de Dieu et de la survie de la conscience
après la mort, et de contrebalancer de la sorte les
effets de l’athéisme, la preuve absolue (admise par tout
le monde) ne pouvant, pour certaines raisons, être
envisagée avant l’acquisition, par l’humanité, d’un
certain niveau de conscience.
Cette dernière observation permet de rendre
obsolète la déclaration de Sider selon laquelle les
entités s’exprimant par des médiums « contacteraient
plutôt des personnalités connues du monde politique,
scientifique, et religieux », si elles voulaient prouver
leur existence. Ce n’est pas, comme
le croit Sider, pour servir leurs propres intérêts que
ces entités se manifestent, mais pour la raison évoquée
ci-dessus, à laquelle il convient d’ajouter des raisons
secondaires, selon les cas, comme la demande d’aide et
d’assistance de la part d’entités attachées à la
Terre…
J.
Sider détaille 2 cas de médiums ayant aperçu des OVNIs
et ayant été confrontés à des phénomènes inexpliqués :
Paul Letendre et « Robert David » (un pseudonyme).
L’objectif avoué est de montrer que la variété et le
nombre des anomalies vécues (« poltergeist », extases,
observations d’OVNIs, etc.), « sans rapport apparent les
unes avec les autres, sauf en de rares cas », indiquent
une parenté indéniable, les chercheurs ayant tort, selon
lui, de séparer ces phénomènes et de les attribuer à des
causes différentes.
*
Paul Letendre avait notamment la capacité de prévoir à
l’avance le lieu exact de futures observations d’OVNIs,
en utilisant des cartes Michelin.
Tout
se passait comme si cet homme recevait des indications
précises émanant de l’intelligence extraterrestre
(multidimensionnelle ou non) à l’origine des phénomènes
observés.
* «
Robert David », cadre dans une grande administration, a
expérimenté - outre des observations d’OVNIs - une
grande quantité de phénomènes inhabituels :
manifestations de type « poltergeist » ou « fantomatique
» (souffle violent et glacé sous les draps, couverture
flottant au-dessus du lit, etc.), messages émanant
d’entités (l’« Esprit Multiple », etc.) et tapés à la
machine à écrire… Une prénommée Sylvie a suivi « le même
cursus que lui : observations d’o.v.n.i., de phénomènes
inexpliqués, ensuite prise de conscience d’une autre
réalité, et enfin apparition ou développement de
certaines facultés ‘‘psi’’, sans compter les contacts
avec des entités ou forces par le biais de l’écriture
automatique ». Cette dame, devenue médium, reçoit des
messages de la Vierge Marie… (8)
Si
l’on se place dans le cadre du modèle H. S. P., on ne
peut pas parler de la même famille d’‘‘étrangetés’’
(rêves prémonitoires, êtres humanoïdes bizarres, hommes
en noir, esprits désincarnés, etc.). Les « dieux », les
« fées », les « anges », les « démons » et les « morts »
ne se transforment pas en « extraterrestres » pour les
besoins d’une comédie qui utiliserait les faiblesses
humaines « pour mieux abuser notre crédulité ». Le pas
de l’identification à une même source ne doit pas être
franchi et, contrairement à ce que croit Sider,
dissocier « ces anomalies et envisager des causalités
différentes », ce n’est pas « se condamner à s’accrocher
à des chimères toute la vie ». La multiplication de
manifestations distinctes, chez un même sujet, peut fort
bien être expliquée par le modèle H. S. P. :
1°
Nous avons vu que certains extraterrestres sont de
nature « multidimensionnelle ».
La
matérialisation d’objets volants et d’êtres dans notre
environnement planétaire est une possibilité reconnue,
notamment par certaines sources reçues en
channeling. Il n’est pas exclu, en outre, que
la même chose puisse être réalisée par des
extraterrestres de nature physique.
La «
Vierge Marie » et les désincarnés s’expriment aussi à
partir d’un autre niveau dimensionnel que le niveau
physique. Nous avons vu aussi que certaines apparitions
mariales incluaient des éléments de type « ufologique
».
2°
Pour une raison indéterminée, Robert David a été «
contacté » par une intelligence extraterrestre.
Ce «
choix » a peut-être été déterminé par la présence, chez
le témoin, de facultés particulières de nature
médiumnique, à moins que ces dernières ne soient la
conséquence d’une action délibérée de l’intelligence
concernée.
IV. Des conclusions non
fondées :
Les
références aux « dieux », aux « anges », aux « démons »,
aux « daemons » ou « daimons », aux « Esprits » et aux «
extraterrestres » ne renvoient pas, contrairement à ce
que Sider a voulu démontrer, aux mêmes intelligences
mystérieuses qui s’identifieraient « selon des critères
probablement inhérents aux croyances des personnes
ciblées ».
Porphyre, au troisième siècle après J.-C.,
croyait aussi que les « Esprits » passaient leur temps à
tromper les humains par toutes sortes d’illusions et de
prodiges, le mensonge leur étant très familier. Ceci
n’est vrai, cependant, que de certaines entités vivant
aux niveaux inférieurs du Plan astral, auxquelles il
convient d’ajouter certains élémentaux.
L’«
esprit familier » de Socrate était peut-être son guide
(du monde invisible) ou « ange gardien ». Jérôme Cardan
parlait de son « démon personnel », ce dernier
correspondant manifestement à son guide spirituel. Au
seizième siècle, le Dr Torralba « eut ce genre de
compagnon durant plusieurs années, l’entité allant
jusqu’à l’accompagner à l’église sous la forme d’un
moine ». En 1580, l’inquisiteur Bodin mentionna « qu’un
de ses amis avait un esprit familier qui le servait
depuis trente-sept ans » et qui était considéré comme un
ange gardien, car « il le poussait au bien et le
détournait du mal ». (9)
J.
Sider commet une erreur lorsqu’il soutient que le «
point commun de toutes ces entités, quel que soit le nom
qui leur est donné, réside dans leur aptitude à se
transformer en n’importe qui et n’importe quoi », cette
« protéiformité » ne concernant, « bien souvent, que des
illusions induites dans le cerveau ». Le modèle H. S. P.
rend illusoire ce genre d’assertion, ce modèle
explicatif distinguant des entités de natures diverses
qui, pour la plupart, ne passent pas leur temps à
tromper les témoins…
Le
commentaire suivant de Sider s’avère cependant fort
pertinent :
« Afin d’effrayer les
masses ignares, le clergé s’ingénia, durant de nombreux
siècles, à convaincre les Chrétiens qu’en dehors de
Jésus, la Vierge Marie, les anges et les saints, toutes
les autres entités (…) étaient des démons. Cela devint
une sorte de profession de foi qui déboucha sur un
curieux paradoxe : les prêtres passèrent plus de temps à
parler du Diable à leurs ouailles que de prêcher
l’existence de Dieu ! Pire, cette paranoïa devint, avec
les procès de sorcellerie officiellement instaurés à la
fin du XVe siècle, une obsession telle chez les gens
d’Eglise, que des moines se transformèrent en
tortionnaires et en bourreaux sadomasochistes. Ce fut le
temps des horreurs de l’Inquisition. »
(10)
Les
rites païens des sorciers et rebouteux de villages ayant
été mis sur le compte des démons, "les témoins
commencèrent à voir des apparitions démoniaques".
"Auparavant ils voyaient ou
croyaient voir des élémentaux et autres esprits de la
nature, ainsi que l’âme de personnes chères décédées. A
force d’entendre les prêtres vociférer sur les entités
diaboliques, ils finirent par être convaincus d’avoir
affaire à des démons et commencèrent à en voir. Ce qui
prouve bien que ces êtres s’identifient en fonction des
croyances des ‘‘voyants’’." (11)
Cette dernière observation est inexacte. Ces
êtres ne s’identifient pas en fonction des croyances des
« voyants », car, derrière les nombreux récits de type «
démoniaque », se dissimulent des réalités distinctes :
- identifications inspirées
du discours des prêtres, certes, mais aussi cas relevant
de la pathologie, voire de la simple mystification ;
-
décorporation au niveau du « bas astral » (« sabbat »
aux réalités virtuelles dues à l’imagination créatrice
du « décorporé », la « substance astrale » étant
sensible à la pensée) ;
- réels cas
d’« abduction ».
Les
« pactes avec le Diable » ne permettaient évidemment pas
au « Diable » (lequel n’existe pas) de s’approprier
l’âme des imprudents. Mais l’interprétation de Sider
n’est pas meilleure. Selon lui, « il semble que cette
opération avait pour but de culpabiliser les victimes »
afin de provoquer en elles "des sentiments de peur et
d’angoisse dus aux remords, fort juteux en énergie
spirituelle, que paraissent hautement apprécier les
entités". En réalité, de telles pratiques sont plutôt le
fait d’esprits malades vouant un culte aux « forces du
mal ».
J.
Sider cite 2 cas d’« abduction » afin d’étayer sa
théorie :
*
David Jacobs mentionne un cas de faux accident provoqué
par les « Aliens » pour faire croire, à un
automobiliste, qu’il avait écrasé un enfant.
Son
cerveau fut ensuite « testé » pour mesurer l’impact créé
en lui par les sentiments de culpabilité qu’il
développait.
*
John Mack a évoqué un cas dans lequel un « Alien » dit
au témoin enlevé :
« Vos émotions sont pour
nous un peu comme une sucrerie pour un enfant, une sorte
de drogue que nous apprécions beaucoup. »
Or,
ces 2 cas s’intègrent parfaitement dans le cadre du
modèle H. S. P., lequel reconnaît la réalité physique
des « Aliens » responsables des « abductions ». J’ai cité Bob Frissell, lequel a évoqué,
chez les « Gris », l’absence de « corps émotionnel ».
Il est aisé d’en inférer la conclusion
suivante : les ravisseurs, qui cherchent à comprendre
les énergies émotionnelles, provoquent chez leurs
victimes des situations psychologiques qui leur
permettent d’étudier, chez les humains, la nature des
émotions.
J. Sider, selon qui les « Aliens »
prélèveraient un fluide « psycho-énergétique » sur les
sujets, se réfère aux notions de « Loosh » et d’«
Inspecs » du « voyageur extra-corporel » Robert
Monroe. Les
« Inspecs » sont des espèces intelligentes associées à
des Anges, à des Esprits désincarnés et à d’autres
êtres. Selon Sider, cette diversité « laisse augurer les
leurres psychiques protéiformes propres à l’expression
de ces phénomènes ». Cette conclusion est erronée, le
modèle H. S. P. rendant parfaitement compte, nous
l’avons vu, de cette diversité.
Selon Sider, les êtres humains (ou certains êtres
humains) fourniraient à une intelligence supérieure une
forme quelconque d’énergie psychophysiologique (EPP)
générée par notre cerveau et certaines fonctions de nos
organes sensoriels, sous l’influence de stimuli
extérieurs. Les médiums pourraient produire cette
énergie. Selon Sider, les «
prétendus Extraterrestres » responsables des enlèvements
sont identifiables aux « Inspecs », ce qui est absurde,
car nous avons affaire ici à 2 catégories d’entités bien
distinctes : les « Aliens » (au sens extraterrestre du
terme) et des entités du Monde invisible (les « Inspecs
»).
Si
l’on en croit Sider, « l’émotion suscitée par les
communications avec les esprits de personnes décédées
doit fournir une EPP savoureuse pour les entités, à en
juger par le nombre de livres qui sortent régulièrement
sur le renouveau du spiritisme, lequel s’est modernisé
avec une nouvelle discipline : la trancommunication ».
(12) Cette conjecture est dénuée de tout fondement. La
multiplication des témoignages sur l’« Après-vie » peut
être conçue comme faisant partie d’un processus de
sensibilisation des gens, décidé par l’Invisible et
destiné à contrebalancer les effets de l’athéisme et du
matérialisme ambiants.
Les conclusions erronées auxquelles Sider
est parvenu sont les suivantes :
-
Une intelligence supérieure, de notre environnement
planétaire, a pour objectif de soutirer aux êtres
humains une énergie psychophysique (EPP) essentielle,
semble-t-il, à sa survie. A cet effet, elle manipule un
certain nombre d’êtres humains qui "participeraient au
maintien de courants spirituels suffisamment forts pour
le bon équilibre de nos sociétés".
"Comme on le sait, de la
santé mentale des sociétés humaines dépendent leurs
progrès à tous les niveaux. Ceci, dans notre intérêt,
mais surtout dans celui de cette intelligence inconnue."
(13)
- Le
milieu originel de ces entités, de nature fluidique, se
situe sur Terre, et toutes les identités attribuées au
cours des âges à cette intelligence « sont inappropriées
car elles ont été établies à partir de concepts humains
».
- Le
principal but de cette intelligence sur notre planète
est de récolter une énergie psychophysique, issue du
cerveau de certains humains, et « engendrée par leurs
émotions ».
-
Les phénomènes paranormaux « ne sont pas des dons
naturels exceptionnels, mais des manipulations exercées
par les PSS sur le cerveau des individus concernés ».
(PSS : « psychosymbiotes ».)
-
Les OVNIs sont considérés par Sider comme des
matérialisations, et les apparitions de Zeitoun
(Egypte), en 1968, sont identifiées à la projection
d’images tridimensionnelles dans l’espace. Les « apports
» (au sens spirite du terme : apparition d’objets dans
un espace clos) et les matériaux récupérés à Roswell
sont aussi des matérialisations dues à cette
intelligence.
Si l’on se réfère au modèle H. S. P., ces
conclusions n’ont aucune validité. En effet
:
- Il
n’y a pas d’intelligence centrale unique à l’origine des
diverses manifestations.
-
L’objectif de celles-ci n’est pas de soutirer aux êtres
humains une énergie psychophysique.
- Le
milieu originel des entités est souvent, effectivement,
de nature « fluidique », les êtres se manifestant à
partir de ce niveau pouvant être classés en 2 catégories
:
1° Ceux qui
résident sur des niveaux dimensionnels en relation avec
notre planète : désincarnés ou défunts, « élémentaux »,
« Vierge Marie », « Maîtres ascensionnés » (en rapport
avec la « Hiérarchie planétaire » ou « Shambhalla
»).
2° Ceux qui
sont originaires de niveaux dimensionnels
extraterrestres (Vénus, etc.) et qui sont à l’origine de
certaines manifestations d’OVNIs.
- De
nombreux OVNIs sont de nature physique et proviennent
d’autres systèmes stellaires que le nôtre. Certains de
ces OVNIs sont à l’origine des « abductions », anciennes
(peudo-fées, certains « sabbats »…) ou
modernes.
-
Dans certains cas, le contexte socioculturel et
religieux de l’époque a coloré l’identification, souvent
erronée, des êtres se manifestant aux témoins ou
victimes. La notion de « leurres » est caduque, sauf
pour certains cas d’« abduction » et pour certains
messages du « bas astral ».
- Le
rôle des émotions est limité au cas des « Gris », comme
nous l’avons vu plus haut. On ne peut le généraliser à
d’autres manifestations. Nous avons vu, par exemple,
quel était le rôle réel des prières demandées dans un
contexte d’apparitions mariales.
-
Les « pouvoirs psychiques » ne sont pas dus à une
prétendue manipulation exercée sur le cerveau
d’individus, mais sont la conséquence naturelle de
capacités liées au développement de certains centres
psychiques ou chakras.
-
Certaines apparitions mariales présentent des aspects «
ufologiques » car il existe une collaboration entre
certaines entités extraterrestres (de nature «
multidimensionnelle ») et la « Hiérarchie planétaire »
ou « Shambhalla ». (Les apparitions mariales
authentiques trouvent sûrement leur source à ce
niveau.)
Selon Sider, les entités se manifestent « pour
tirer un profit », ce qui, globalement, est inexact, à
l’exception de certains vrais « Aliens ». Selon lui, si
l’individu n’est pas obnubilé par les superstitions
liées au Diable, l’entité se manifestera sous la forme
d’un « poltergeist », d’un guide spirituel de l’« astral
» ou d’un Esprit désincarné de l’« Au-delà ». Mais le
modèle Alien-Source unique ne reposant sur aucune
réalité, raisonner de la sorte c’est confondre divers
niveaux d’entités. Les entités « démoniaques », y
compris celles du type « poltergeist », sont en relation
avec le « bas astral ». Dans certains de ces cas, des «
élémentaux » peuvent être impliqués. Les cas de «
poltergeist » impliquent un sujet (généralement un
jeune) servant d’épicentre aux manifestations. John
Hutchison a réussi à provoquer artificiellement dans son
laboratoire les phénomènes d’« Esprits frappeurs », le
laboratoire de ce scientifique canadien étant encombré
d’appareils électriques mis simultanément sous tension
(bobines Tesla, transformateurs, etc.)… L’« effet
Hutchison » permettrait d’attribuer les phénomènes de «
poltergeist » à une forte activité électromagnétique
présente dans certains lieux. (14) Néanmoins, certaines
entités du « bas astral » ou certains « élémentaux »
pourraient utiliser cette « soupe électromagnétique »
naturelle pour produire des effets sur la
matière…
Dans
le cas d’entités négatives s’exprimant par l’écriture
automatique, il est inutile de faire intervenir le désir
d’obtention d’une « excellente EPP ». Le simple désir de
nuire, de la part de ces entités, est suffisant, et il
n’est donc pas nécessaire d’invoquer la récolte d’une «
énergie psychophysique »… Le défenseur du modèle H. S.
P. ne suivra pas le conseil de Sider selon lequel il
faut éviter de poser des questions à une entité, sous le
prétexte que l’on obtiendrait « une foule de mensonges »
qui enroberaient « peut-être une vérité ». (15) Tout
dépend, en fait, de la nature et du niveau de l’entité
contactée, le modèle H. S. P. reconnaissant l’existence
d’entités parfaitement fiables. Le contenu de leurs
communications peut être appréhendé avec un esprit
d’ouverture et une certaine capacité au discernement…
Par contre, le danger est présent dans les cas de
contacts avec des entités du « bas astral ». De plus, on
ne peut pas dire que toutes les croyances et
superstitions, ainsi que la foi sous toutes ses formes,
sont utilisées par les entités « dans leurs diverses
manipulations du genre humain ». On
peut cependant envisager une forme d’exploitation des
divers systèmes de pensée et disciplines spirituelles,
mais il faut concevoir celle-ci comme une adaptation de
ces derniers à une époque donnée et à un peuple donné,
en fonction des nécessités de l’époque considérée.
Cette observation concerne l’enseignement
religieux destiné au plus grand nombre de gens, mais
elle ne remet pas en question l’existence d’une
pluralité de sources et entités à l’origine des diverses
manifestations « paranormales ». Il n’y a évidemment pas
de « formidable comédie » dont la Terre serait le
théâtre. Les entités ne sont pas là pour se servir de
nous, le but de celles-ci n’étant pas de sauvegarder
leurs propres intérêts (le cas des vrais « Aliens »,
responsables des « abductions », étant mis à part). Il
n’y a donc pas d’intelligence inconnue passant « le plus
clair de son temps à nous mystifier ». (16)
La théorie de Sider présente des
points communs avec la doctrine des Témoins de Jéhovah.
Ces derniers, en effet, se référent à un « Ciel » vide
de désincarnés - sauf, curieusement, les 144.000
‘‘Témoins’’ « élus » ! -, mais peuplé de « démons »
voulant faire croire notamment en la survie de l’âme…
Or, le modèle théorique de Jean Sider implique
l’existence d’un monde "non-physique" (« fluidique »),
dépourvu de défunts, mais habité par une « intelligence
supra-humaine » manipulant les sociétés humaines et
faisant notamment croire au prétendu « leurre » de la
communication post-mortem !
Nous
avons vu que les diverses données collectées par Sider
pour justifier son modèle explicatif peuvent être
intégrées dans un modèle théorique différent. Ce dernier
ne privilégie pas la référence à une mythique source «
Alien » unique qui tromperait nos sociétés, mais il
reconnaît l’existence d’une diversité ou hétérogénéité
d’origines donnant lieu à des manifestations diverses
avec, entre autres, intégration de la réalité de la
survie de la conscience après la mort et des
communications avec l’Au-delà. Nous
avons vu, en outre, que certains rapprochements
pertinents, effectués par Sider, peuvent être
appréhendés dans une perspective différente de celle
faisant intervenir une prétendue intelligence
supra-humaine manipulant et trompant les sociétés
humaines. Le monde "non-physique", auquel se réfère
Sider, existe bien, et il est effectivement à l’origine
de phénomènes tels que les apparitions mariales, les
communications spirites ou le channeling, divers
phénomènes tels que les cas de « hantise », etc.
Néanmoins, il existe, comme nous l’avons vu, différents
types d’entités à l’origine de ces phénomènes. Les
véritables « Aliens », par contre, ne concernent que
certaines manifestations de type extraterrestre, ainsi
que certaines anciennes manifestations (certains cas de
« fées »…) susceptibles d’être imputées à un monde
souterrain ou à une source
extraterrestre.
L’erreur de J. Sider est de partir du
principe absurde que toute « entité » non-humaine nous
trompe (ce qui confère à sa théorie un relent de
paranoïa) et de n’accorder aucun crédit à l’authenticité
des révélations données par certaines sources.
(Certaines sources que j’ai mentionnées, et qu’il ne
cite pas, seraient aussi qualifiées de « leurres » !) En
l’absence de « fil conducteur » valable, la porte est
ouverte aux amalgames les plus fantaisistes, lesquels
aboutissent à des conclusions erronées. Considérer que
toutes les sources « paranormales » nous trompent et
nous induisent en erreur pour nous manipuler, cela
relève d’un état d’esprit « paranoïaque » qui ne résiste
pas à la critique.
Faisant référence aux diverses hypothèses
explicatives des OVNIs, Sider observe que chacun trouve
dans ses lectures de quoi soutenir sa propre hypothèse,
en faisant l’impasse sur ce qui s’oppose à ses vues et
en utilisant le cas échéant « l’argument d’autorité qui
consiste à considérer comme mauvaises interprétations et
supercheries tous les cas qui n’entrent pas dans
l’étroitesse » de son modèle. Mais Sider lui-même
utilise l’argument d’autorité lorsqu’il déclare
péremptoirement que la quasi totalité des partisans de
l’existence passée de l’Hyperborée, de la Lémurie et de
l’Atlantide s’apparente à des charlatans, et que la
Lémurie est un continent mythique dont l’existence est
niée par les géophysiciens. Ce dernier point l’autorise
à déclarer que la channel J. Z. Knight a été
leurrée par l’entité « Ramtha » s’exprimant à travers
elle, cette entité ayant prétendu avoir vécu en Lémurie.
(17) De nombreuses sources, médiumniques ou autres,
affirment au contraire que ces continents et
civilisations ont effectivement existé…
V. Retour sur la prétendue
« connexion diabolique » :
J.
Sider a publié, dans plusieurs revues - dont le numéro
de juillet 2000 de la revue ufologique américaine du
MUFON -, un article relatif à la prétendue « connexion
diabolique », l’accent étant mis sur les récits des «
contactés » des années 1950. Il est revenu aussi sur le
sujet dans un livre paru en 2001. (18) Il n’a fait que
reprendre, en fait, les données déjà publiées dans un
précédent livre, critiquées dans la deuxième partie de
cette critique, auxquelles il a ajouté des éléments
supplémentaires. Certains de ces rapprochements n’ont
aucune validité.
Dorothy Martin, une « contactée
psychique », déclara avoir communiqué avec « Sananda »
(une entité – qui est en fait le Maître Jésus – qui
communique à notre époque à travers de très nombreux
channels). A cette occasion, une prophétie de
cataclysme, avec date précise (21 décembre 1954), ne se
réalisa pas… Quoi qu’il en soit, le rapprochement
effectué par Sider avec « Sen’deh » (un « Esprit » connu
pour jouer des tours dans la culture des Indiens Kiowa)
est fantaisiste. D’une part, on ne voit pas quel est le
rapport, sur le plan phonétique, entre « Sananda » et «
Sen’deh ». Ensuite, « ananda », en sanscrit, signifie «
béatitude » !
J. Sider évoque le nom de l’être de
l’Espace rencontré en 1954 par Richard Miller, dans le
Michigan. Le nom de l’entité était « Soltec »
et son vaisseau était appelé « Phoenix », originaire
d’Alpha du Centaure. Mais « Phoenix » n’est pas
seulement le nom de 3 entités différentes des
mythologies du Moyen-Orient, dont un « démon » de la
liste des 72 « Esprits » du roi Salomon, car si j’ouvre
mon dictionnaire, je lis, à propos du phénix : « Oiseau mythologique qui, une fois brûlé,
renaissait de ses cendres. » Rien n’autorise
à préférer l’interprétation (orientée) de Sider, même si
l’on peut s’interroger sur le pourquoi de l’appellation
donnée (à titre symbolique) au vaisseau… Et évidemment,
je ne crois pas du tout que « Soltec » soit la
déformation de « Solday », un démon de Saturne cité dans
des grimoires de magie noire. Le Centaure, quant à lui,
entité mi-homme mi-cheval de la mythologie grecque, a
été considéré comme démoniaque durant les dix-septième
et dix-huitème siècles. Cette dernière considération,
relative à la silhouette de l’entité, relève de la
simple superstition. En outre, en astronomie, les astres
(planètes, étoiles, constellations) sont fréquemment
désignés par des noms de la mythologie. Cela n’est pas
spécifique à Alpha du Centaure. Si Soltec avait donné
une autre origine, Sider n’aurait pas manqué de lui
trouver une autre correspondance mythologique… Le
commentaire de Sider devient dès lors obsolète lorsqu’il
écrit que ces noms « n’évoquent en rien ceux d’éventuels
‘‘ Fils de la Lumière’’, mais plutôt de ‘‘ Fils des
ténèbres’’ ». Voilà comment on crée une fausse
‘‘connexion diabolique’’.
J.
Sider parle, en outre de « pseudo-Extraterrestres » à
propos d’entités telles que Seth, Michael, Ra,
Horus, Raphael, Mentor, Emmanuel, Bashar, Torah,
Enoch… Or, la plupart de ces entités ne se sont
pas spécifiquement présentées comme étant de nature
extraterrestre. Il cite aussi James J. Hurtak, qui
déclare avoir été en contact avec Enoch et Metatron. Le
premier est le nom d’un patriarche hébreu, et le second
est le nom d’un « bon démon » cité dans la Cabale juive.
Mais rien ne s’oppose à ce que le « bon démon » - ou
être de lumière -, par exemple, existe bien…
J. Sider mentionne également le cas
brésilien, survenu en 1994, de Mme Joaquina Nogueira de
Sousa, qui fut confrontée à 2 humanoïdes, l’un
d’eux ayant déclaré s’appeler « Karran », lequel
prononça plusieurs mots dans une petite boîte : « Ami »,
« Sabatan » et « Radan »… Je ne crois pas que « Karran »
peut trouver ses racines dans « Kéres », terme qui
désignait, dans la Grèce antique, des « démons
malfaisants ». Peut-on réellement associer « Ami » à «
Amy » (l’être suprême régissant l’Enfer, ainsi que l’un
des 72 « Esprits » du roi Salomon) ? Sur le plan
phonétique, on peut douter du rapport entre « Sabatan »
et « Sebettu » (nom des 7 démons akkadiens). Cependant,
ces « démons » oeuvraient avec « Erra », ce dernier nom
étant aussi, dans le récit du « contacté » Meier, le nom
d’une planète. « Sebettu » est aussi le nom utilisé par
les Akkadiens pour désigner la constellation des
Pléiades. (Les êtres que Meier dit avoir rencontré sont
originaires de cette constellation, origine qui a été
ensuite transformée en "Pléiares".) Tout s’éclairerait
si certaines informations données par Meier étaient
conformes à la réalité (contrairement à ce que
prétendent ses détracteurs qui ne voient que
charlatanisme dans son cas). Rien n’exclut non plus la
réalité de contacts, dans l’Antiquité, avec les
Pléiadiens…
Faut-il associer « Radan » à « Radu » (déité
pré-islamique adorée dans le nord de l’Arabie, associée
à Vénus) ?
On
peut certes rapprocher « Orthon » (rencontré
initialement par Adamski) avec l’« Orthon » du
Dictionnaire infernal de Colin de Plancy (1794-1881), un
« Esprit familier » attaché au comte de Corasse puis au
comte de Foix. Une coïncidence ? En tout cas, le
comportement de l’entité et la nature des contacts
effectués par certaines personnes avec l’« Orthon »
d’Adamsky ne correspondent absolument pas à ceux d’un
prétendu « démon »…
Les
conclusions que J. Sider tire des rapprochements
effectués (dont beaucoup ne sont pas pertinents, comme
je l’ai montré plus haut) s’avèrent inexactes. Si l’on
se réfère au modèle H. S. P., il n’y a pas de «
malicieuse manipulation sciemment perpétrée par une
intelligence désireuse de nous faire croire que le
Diable se trouvait à l’origine de ces contacts », et il
n’y a pas de « gigantesque mystification axée sur nos
acquis spirituels ». Toutes les identités données ou
suggérées par ces entités ne sont pas trompeuses. Nous
avons vu, dans la deuxième partie, que les
rapprochements qui semblent pertinents peuvent
s’expliquer par l’origine multidimensionnelle (Vénus,
etc.) de certains êtres de l’Espace, ainsi que par des «
clins d’œil » ou références implicites, dans certains
cas, à l’origine extraterrestre de certains « dieux » ou
« anges déchus » de l’Antiquité…
Un
autre article de J. Sider, en 2 parties, est paru dans
la revue "Lumières dans la
Nuit", toujours sur le thème « Aliens et
démons ». (19) Il mentionne de nouveau son étude sur les
contactés des années 1950 et la prétendue « connexion
diabolique », ce qui « devrait dessiller les yeux des
inconditionnels de l’HET ». Nous avons vu que tel
n’était pas le cas. Il distingue 4 grands groupes
d’entités (êtres divins et diaboliques, esprits de la
nature, esprits désincarnés, êtres cosmiques…). Selon
lui, ces entités sont beaucoup trop nombreuses pour
appartenir à des groupes n’ayant rien à voir les uns
avec les autres. De plus, ajoute-t-il, "les trois
premiers concernent des entités non matérielles ayant
les capacités d’interférer avec notre monde physique".
Ce qui "tend à vouloir dire que le quatrième est de la
même essence". Ceci est cependant
inexact, car certains êtres cosmiques sont bien de
nature matérielle, ainsi que cela est mentionné dans le
modèle H. S. P. De plus, la profusion et la surabondance
des formes de vies (matérielles et non matérielles) sont
voulues par la Source…
Dans
cet article en 2 parties, Sider reprend certains
éléments de sa théorie que j’ai déjà critiqués (les 16 «
anomalies » comparables en ufologie et spiritisme, les
analogies entre « possessions démoniaques », «
transports au sabbat » et « abductions »). Les «
similitudes » constatées concernent le « déplacement en
esprit », les « déplacements corporels sans modus
operandi connu », les rapports charnels (entre humains,
incestueux, avec des faux conjoints vivants, avec les
entités, avec des faux conjoints décédés, etc.). Ces
similitudes sont, comme nous l’avons vu, parfaitement
explicables dans le cadre du modèle H. S. P. Les déchets résiduels après un rapport
charnel, le prélèvement de fœtus et l’enlèvement de
bébés, les progénitures hybrides, les traces
corporelles, la collecte de matériaux génétiques et
l’hybridation, impliquent l’intervention d’entités de
nature physique et non, contrairement à ce que pense
Sider, l’action d’entités opérant dans un « milieu
énergétique » par le biais de scènes de réalité
virtuelle…
Les
détails présentés comme « bizarres » et «
invraisemblables » dans un contexte de visiteurs venant
d’autres planètes sont explicables si on considère que
des « Aliens » de nature physique sont capables
d’induire des scènes par voie psychique (à notre époque
comme lors des siècles écoulés). On ne peut donc pas
déclarer que les apparitions, dans les « abductions »,
d’entités à l’image de parents vivants ou décédés, etc.,
rendent non défendable l’origine extraterrestre. Nous
avons vu que des entités de natures diverses peuvent
parfois provoquer des effets comparables, que celles-ci
soient matérielles ou non. On ne peut donc pas dire
qu'elles sont de nature identique et que les méthodes
utilisées émanent de la même intelligence.
VI. La solution du mystère
?
En
2001, Jean Sider a publié un nouvel ouvrage (« Ovnis : La Solution du Mystère ?
») dans lequel il revient, bien sûr, sur sa
théorie « Aliens-démons ».
Celui-ci n’est pas le seul à formuler le même
genre de théorie, puisque Patrick Harpur confond lui
aussi les « grands Vénusiens blonds » des années 1950,
ainsi que les « petits Gris », avec les « daimons ». J.
Sider en profite pour déclarer de nouveau que les «
pseudo-Extraterrestres » des années 1950 « se sont
donnés des noms de dieux païens diabolisés par l’Eglise,
donc de démons ». Or, nous avons vu
que, souvent, le parallèle était « forcé » (et
injustifié), alors que dans les autres cas, il pouvait
fort bien s’intégrer dans le cadre du modèle H. S. P. En
conséquence, et contrairement à ce que s’imagine Sider,
ce dernier n’a nullement prouvé « que les contactés des
années 1950 ont été abusés par des entités qui se sont
identifiées comme étant des Extraterrestres qu’elles ne
sont pas ». Contrairement à ce que croit Sider, le fait
que les contactés des années 1950 n’aient réalisé leurs
contacts qu’en esprit (ce qui, en fait, ne fut pas
toujours le cas), n’autorise pas à conclure que « ces
incidents sont à considérer comme des leurres de réalité
virtuelle induits dans le cerveau des ‘‘contactés’’ ».
(20) En effet, comme nous l’avons vu, le modèle H. S. P.
soutient l’existence d’entités extraterrestres de type «
multidimensionnel » pouvant être contactées, soit en
décorporation sur leur planète d’origine, soit par «
canalisation » d’informations
(channeling).
Critiquons rapidement les autres arguments de
Sider contre l’hypothèse extraterrestre, tels qu’ils
sont formulés dans son livre paru en 2001. J. Sider note
que, chez de nombreux chercheurs, l’hypothèse
extraterrestre au premier degré « est de plus en plus
délaissée » au profit de manipulations psychiques qui
émaneraient d’une « intelligence fluidique se
manifestant sous divers modes énergétiques ». Ces
chercheurs, malheureusement, se laissent piéger par
certaines apparences, incapables qu’ils sont de
concevoir les 2 types d’entités extraterrestres (avec
leurs capacités spécifiques) reconnus dans le modèle
explicatif H. S. P. Jean Sider regrette que les experts
du rapport COMETA, de formation militaire, « en sont
encore à interpréter l’hypothèse extraterrestre au
premier degré, que les ufologues les plus rigoureux ont
délaissée depuis longtemps ». En
réalité, si l’on se réfère au modèle H. S. P., les
membres du COMETA ont en partie raison (certains OVNIs
sont effectivement matériels) et les ufologues censés
être « les plus rigoureux » ont en partie tort ! Les uns
comme les autres, en effet, n’ont pas conscience de
l’existence de 2 types d’entités extraterrestres
(matérielles et « énergétiques » !).
Contrairement à ce qu’à dit - lors d’une émission de B.
Pivot, en mai 2000 - le théologien Jacques Arnould
(déclaration à laquelle adhère Jean Sider), il est faux
de prétendre que le public confond les OVNIs et les
extraterrestres. Il n’y aucune justesse dans ces propos,
mais une grosse erreur, et les astronomes, en général,
ont tort de prétendre que les OVNIs ne sont pas des
vaisseaux extraterrestres. De plus, contrairement à ce
qu’écrit Sider, les Aliens - les vrais - ont besoin de
bâtiments pour s’abriter, de vêtements pour s’habiller
et de vaisseaux spatiaux pour se déplacer, ceux-ci étant
réellement de nature matérielle et non « fluidique » !
Les vaisseaux utilisés par les extraterrestres de type «
multidimensionnel » ne sont pas davantage des « leurres
»…
A propos des « OANIs» (objets aquatiques
non identifiés), J. Sider écrit que « bon
nombre de ceux qui défendent l’HET (hypothèse
extraterrestre) sont plus que gênés pour expliquer ces
phénomènes ». (21) Or, on ne voit
pas du tout pourquoi cela gênerait les défenseurs de
l’HET, diverses sources faisant état de bases
extraterrestres sous-marines ! J. Sider utilise
de curieux arguments pour se débarrasser de
l’implication extraterrestre du phénomène OVNI. Il parle
ainsi d’« intoxication » à propos des « révélations » de
Michael Wolf, son seul argument étant que les
affirmations de ce dernier « viennent en totale
opposition » avec la théorie qu’il défend ! En
conséquence, pour lui, Wolf a « sans aucun doute » (sic)
puisé de nombreuses données « dans les écrits de la
frange lunatique de l’ufologie américaine ». Et si
certaines données de cette prétendue « frange lunatique
» correspondaient à la réalité ?
Le fait que Steven Greer soit
partisan d’OVNIs en « tôles et boulons » ne constitue
pas un problème, contrairement à ce qu’écrit Sider,
certains OVNIs étant réellement de nature matérielle. J.
Sider reproche aussi à S. Greer d’être partisan
d’extraterrestres bienveillants à notre égard, certains
cas d’OVNIs n’allant pas du tout dans ce sens-là, comme
dans le cas des cas brésiliens répertoriés par Bob
Pratt. Sur ce point, la position du
défenseur du modèle H. S. P. est la suivante : il existe
2 types d’extraterrestres, « positifs » (Pléiadiens,
etc.) et « négatifs » (« Gris », « Reptiliens »). Steven
Greer a par conséquent tout à fait tort (et il n'est pas
le seul dans ce cas-là) de ne voir que des « gentils »
extraterrestres parmi nous. Cette attitude d’esprit lui
fait considérer à tort que les enlèvements et les
mutilations de bovins ne sont pas dus à des
extraterrestres, l’attribution de ces phénomènes à ces
derniers étant censée être le résultat de services
chargés de l’intoxication et de la désinformation.
A propos des visions à distance du médium
Ingo Swann relatives à la présence d’une base
extraterrestre sur la Lune, J. Sider écrit,
sans aucune justification sérieuse, que celui-ci « n’a
pas du tout l’air de réaliser que ses fameuses
‘‘visions’’ ne sont que des images de réalité virtuelle
induites dans son cerveau par l’entité qui le
‘‘manipule’’ (ou le ‘‘vampirise’’, ad libitum) ». Or, diverses sources convergentes (sujets
en décorporation, etc.) font état d’une réelle base
extraterrestre sur la face cachée de la Lune, et pour le
défenseur du modèle H. S. P., l’existence de cette base
(ainsi que l'existence de bases sur Terre) ne fait pas
de doute. Il ne s’agit pas là de « fictions entretenues
par des gens manquant trop de sens de discernement ».
Les médiums n’étant pas contrôlés par les « Aliens »,
ces derniers n’ont pu fausser les résultats de ces
visions à distance…
J. Sider parle de « campagne
d’intoxication » et de « faux documents » à propos des
nombreux documents, reçus par divers chercheurs (J.
Shandera, Don Berliner, Timothy Cooper), censés
émaner d’organismes militaires et de services de
sécurité d’Etat américains. Il est vrai que ces
documents parlent d’OVNIs matériels (ce qui n’est pas
compatible avec la théorie de Sider), certains évoquant
même des crashes et des corps d’Aliens. J. Sider interprète à sa façon cette
pléthore de documents : il s’agirait « d’éloigner
l’esprit du public de l’idée que nous pourrions être des
exploités à un niveau quelconque par un prédateur
présent sur Terre ». Naturellement,
pour le défenseur du modèle H. S. P., cette supposition
est absurde. Il fera plutôt
observer que cette diffusion de documents résulte de
"fuites" ou qu'elle entre, peut-être, dans le cadre
d'une politique de divulgation progressive du secret
OVNI, même s’il ne faut pas perdre de vue le fait que
certains de ces documents peuvent comporter sciemment
des éléments de désinformation… Cette idée de
"fuites" ou de divulgation progressive (afin d’habituer
les esprits et d’éviter un choc psychologique trop
important) rendrait obsolète la prétendue
incompatibilité entre une « générosité » relative à
cette diffusion massive de documents et le secret
habituellement affiché.
J. Sider évoque les conceptions de John
Keel à propos de l’origine des OVNIs. J. Keel a
envisagé l’existence d’un monde d’essence énergétique
d’où seraient issus les Aliens. Mais Keel n’a effleuré
qu’une petite partie de la réalité sur les OVNIs. Le
modèle H. S. P., rappelons-le encore une fois, distingue
plusieurs origines aux OVNIs (extraterrestre « classique
» et « multidimensionnelle »,
"intraterrestre").
A propos d’un vaisseau « Alien » supposé
trouvé intact, J. Sider fait un curieux
parallèle, qui relève de l'absurde, entre l’absence de
certains composants (pas de moteurs, de système de
navigation, de tableau de bord…) et les lévitations des
spirites, des mystiques et des sorcières des temps
anciens !
Il
évoque aussi certains phénomènes de poltergeist («
flottement » de lourds meubles). Il parle d’une «
énergie fluidique intelligente » capable d’annuler la
pesanteur et de transporter les corps. Il se demande si
les OVNIs sont « des objets matérialisés temporairement,
‘‘fonctionnant’’ de cette manière »… (22) En fait, la description du vaisseau n’est
pas incompatible avec celle d’un engin d’origine
extraterrestre/multidimensionnelle, ce type d’engin
pouvant par ailleurs se matérialiser temporairement dans
notre environnement planétaire. Voici, à ce
sujet, un passage du livre «
Walk-in » :
« Aloha aime conduire ces
véhicules familiers qu’elle utilise comme un jeu, lors
de ses voyages vers les autres planètes du système
solaire et parfois même hors du système solaire.
Habituellement, elle se sent bien à l’intérieur de ces
petits engins qui se déplacent au grès de ses
injonctions et des pensées qu’elle lui imprime. » (23)
J. Sider cite les recherches d’Ann
Druffel qui prétend que l’on peut interrompre
une « abduction », ce qui semblerait prouver que les
enlèvements ne sont pas de nature physique.
Contrairement à ce qu’il pense, cependant, Sider n’a pas
démontré que nous sommes ici en présence de « parodies
de rapts », de phénomènes de type « états possessifs »…
Les noms terrestres donnés par les êtres (références à
Arcturus, Véga, etc.), à propos de leurs origines, ne
constituent pas un argument décisif à l’encontre de leur
origine extraplanétaire. Ces êtres peuvent fort bien
connaître les noms utilisés par les Terriens. Et on ne
peut soutenir que les « fausses identités et les
informations mensongères constituent la base
fondamentale » des contacts des entités (« Aliens » ou
pas) avec les êtres humains.
Le docteur Baldwin mentionne des cas de
personnes ayant des souvenirs de vies antérieures sur
d’autres planètes que la Terre. Contrairement à
ce qu’insinue Sider, il ne s’agit pas là de « comédies »
ou de mystifications, et cela ne démontre pas
l’existence d’affinités entre spiritisme et ufologie. La
seule « affinité » en la matière est celle-ci : la
doctrine spirite enseigne précisément la possibilité
d’incarnations sur d’autres planètes !
Sous hypnose, l’« abducté » Herbert
Schirmer déclara que les êtres mettent dans son
esprit « des choses sur eux » et qu’ils font de même
avec tous les gens qu’ils contactent. Selon Sider, cette
déclaration « aurait dû dessiller », depuis longtemps, «
les yeux des tenants de l’HET ». Cette formulation est
curieuse, car il est tout à fait normal que des êtres
(physiques ou non, selon les cas) en contact avec des
humains, fournissent à ceux-ci des informations (en
l’occurrence, ici, de type télépathique), lesquelles ne
sont pas nécessairement erronées…
Divers chercheurs en matière d’«
abductions » ont des vues différentes sur les intentions
des « ravisseurs » : êtres ne songeant qu’au
bien de l’humanité, envahisseurs, voyageurs du futur…
Chaque hypnotiseur serait-il manipulé par les entités
concernées ? Répondraient-elles aux attentes de
l’hypnotiseur ? Sider y voit « la malice d’une
intelligence indéfinissable », Dieu, Diable, anges,
démons, extraterrestres, Esprits désincarnés, etc.,
étant pour lui la même catégorie d’entités adoptant des
masques circonstanciels. Or, j’ai donné, tout au long de
ces textes, les éléments permettant de rejeter
formellement cette théorie. Si l’on
se situe dans le cadre du modèle H. S. P., on peut
penser que certains « abductés » et hypnotiseurs sont
effectivement « manipulés » pour délivrer un certain
type de message. Ce sont ceux qui présentent les
agissements des responsables des « abductions » comme
étant, finalement, « positifs ». Or, jusqu’à preuve du
contraire, un enlèvement ou une mutilation de bétail,
cela n’a rien de positif. Il est possible que, dans ces
cas, les êtres induisent, de façon télépathique, un
certain type de réponse chez des « abductés »… De
plus, divers chercheurs en sont arrivés à la conclusion
erronée que la matérialité des ravisseurs est illusoire,
et que par conséquent l’enlèvement est de nature «
psychique ». En outre, le fait d’obtenir des
informations différentes ne prouve pas que les
informations sont toujours erronées et que les
spécialistes américains de la régression hypnotique sont
tous victimes de l’intelligence à l’origine du
phénomène. La récolte de matériaux génétiques n’est pas
un paravent ou une mise en scène, contrairement à ce que
pense Sider, et si l’on retrouve l’intérêt pour la
sphère sexuelle dans certains cas anciens du folklore,
c’est tout simplement parce que nous avons affaire, dans
les 2 cas, au même type d’entités extraterrestres.
L’ancienneté de cette pratique n’est pas nécessairement
un argument contre sa nature extraterrestre, une
recherche constante de nouveau « matériel humain » étant
peut être nécessaire pour faire échec à la disparition
d’une race en voie d’extinction. Il est donc, à mon
sens, inutile d’invoquer une tromperie qui dissimulerait
des actions de nature cachée.
Selon l’ufologue américaine Ann
Druffel, les enlèvements ne sont que des
artifices psychiques induits par une intelligence
inconnue à partir du cerveau des personnes visées. Elle
commet ainsi la même erreur que J. Sider (entre autres)
lorsqu’elle soutient qu’il n’est plus question
d’envisager des extraterrestres faits de chair et de
sang. Il s’agirait d’Esprits possessifs. Selon Sider, il
y a beaucoup trop de types d’Aliens pour justifier une
intrusion de type extraterrestre. Or, d’une part, il est
exagéré de prétendre, comme le fait aussi Ann Druffel,
qu’il y a pratiquement autant de types d’Aliens et de
vaisseaux qu’il y a d’« abductés ». Ensuite, il apparaît
qu’il existe plusieurs races extraterrestres à l’origine
des enlèvements : les « Gris », certes, mais aussi des
êtres ayant l’apparence d’une mante religieuse, par
exemple…
Selon Ann Druffel, les « abductions » ne seraient
pas autre chose que des images mentales produites lors
d’états altérés de la conscience ou causées par les
ravisseurs eux-mêmes, les scènes n’étant alors vues
qu’en esprit. David Pritchard et
Richard M. Neal ont aussi conclu à des illusions dans
l’esprit des « abductés », ce qui s’oppose au modèle H.
S. P. que je défends (ce qui n’exclut pas que certaines
scènes puissent être induites par des êtres néanmoins
bien matériels). A propos des implants parfois retrouvés
dans le corps d’« abductés », et qui impliquent la
réalité matérielle du phénomène, J. Sider en est réduit
à postuler que les implants qui ne s’expliquent pas par
des composés organiques sont probablement des « leurres
astucieux » matérialisés !
Jean
Sider évoque les « fanatiques des abductions
physiquement réalisées par des extraterrestres tout
aussi matériels, et qui ignorent sciemment les éléments
qui invalident leur croyance ». On notera que ce n’est
pas mon cas, d’autant que je montre l’inexactitude de la
théorie de Sider ! Ce dernier accorde une grande
importance à la recherche effectuée par Ann Druffel, qui
tend à montrer que l’on peut interrompre l’« enlèvement
» en utilisant diverses méthodes (résistance mentale,
physique, etc.). J. Sider ajoute 2 éléments allant dans
le sens de l’exactitude de la théorie de Druffel :
l’idée que la nature psychique des « abductions » peut
se démontrer sans les découvertes d’Ann Druffel
(référence notamment aux écrits de Sider), le fait que
les occupants d'OVNIs se soient évertués à nous faire
croire qu’ils viennent de planètes lointaines… Or, ces «
arguments » ne valent pas "deux clous". J’ai, en
effet, montré que les éléments utilisés par Sider pour
défendre sa théorie peuvent s’insérer dans un modèle
explicatif différent faisant imploser son propre modèle.
D’autre part, de nombreux OVNIs étant
effectivement d’origine extraterrestre, leurs occupants
ne pouvaient que nous faire « croire » à cette origine…
Les cas cités par Ann Druffel, en
rapport avec les méthodes de rupture de contact, ne
démontrent pas que les « abductions » s’apparentent à
des manipulations mentales. Certaines scènes (ayant un
impact émotionnel) peuvent certes être induites dans le
mental des « abductés », mais cela n’exclut aucunement
l’origine extraterrestre des « Aliens ». En outre, la possibilité de
rupture du contact s’explique sûrement, dans de nombreux
cas, par l’explication suivante. Nous avons vu que,
selon le modèle H. S. P., les « Aliens » ont la
possibilité de provoquer chez leur victime une
décorporation. L’examen médical pourrait-il parfois
avoir lieu, dans un vaisseau, au niveau du corps subtil
(énergétique ou spirituel) du sujet ? On connaît le cas
de Mme Lori Briggs qui passa à travers le mur de son
appartement et subit un examen médical. Elle refusa de
passer dans une autre pièce du vaisseau. Elle émit un «
son intérieur », le contact fut rompu, et elle se
retrouva dans son lit. Ce cas se comprend parfaitement
si l’« abductée » est en fait sortie de son corps. Mais
cela n’exclut pas l’intervention de type extraterrestre
! Le corps subtil de l’« abducté » est-il, une fois dans
le vaisseau, quelque peu « densifié » ?
Comme Jean Sider, Ann Druffel relie les histoires
de fées et de démons d’antan aux récits actuels
d’Aliens. Cela n’est en fait pas incompatible avec le
modèle H. S. P. que je défends. Nous avons vu, en effet,
que certains cas de « fées » et de « sabbats » peuvent
s’expliquer par des « abductions » anciennes, la
différence avec ceux qui s’imaginent qu’il n’y a là que
des états altérés de conscience se situant dans le fait
que nous avons ici affaire, à l’origine du phénomène, à
de vrais extraterrestres (ou « intra-terrestres »)
matériels, ceux-ci possédant diverses aptitudes «
paranormales » (induction de scènes psychiques, etc.).
Les chercheurs (Sider, Druffel, etc.) qui pensent que
l’on a affaire à des « entités énergétiques » se
fourvoient complètement par méconnaissance des capacités
psi des êtres physiques impliqués dans les « abductions
». Ann Druffel a été convaincue par un article de Jean
Sider sur la relation « Aliens-démons ». Or, dans cet
article, celui-ci n’a nullement démontré que les
contactés américains des années 1950 ont eu affaire à
des extraterrestres s’étant donnés des noms de démons.
Nous avons vu que beaucoup de ces rapprochements
n’étaient pas pertinents, les autres pouvant
parfaitement s’intégrer dans le cadre du modèle H. S. P.
que je défends.
Il
n’est pas impossible que certains « abductés » puissent
bénéficier d’une aide spirituelle (dans un cas, on cite
l’apparition présumée de l’archange Michel !), même s’il
est difficile d’expliquer ce type d’intervention dans un
contexte pareil. Il convient en tout cas d’éviter des
conclusions « faciles » comme celle selon laquelle Satan
et ses démons ont aujourd’hui été remplacés par « des
Extraterrestres antipathiques et parfois même violents
».
J. Sider cite le cas de Karyn T.
Mitchell, une hypnothérapeute qui évoque
notamment des Aliens originaires du système binaire Zêta
Reticuli. Son récit est qualifié, par Sider, de
"science-fiction".
« Puis elle bascule dans le
grotesque. Elle cite de nombreuses autres races
extraterrestres, des archanges et des entités nommées
Ashtar, Sananda, Athena, Metatron. C’est un mélange des
élucubrations de la Lunatic Fringe des années 1980 et
des contactés des années 1950. Nous pensons que Karyn
Mitchell a été manipulée lors de sa propre abduction et
qu’elle est maintenant difficilement récupérable sur le
plan de la crédibilité. »
Evidemment, pour le défenseur du modèle H. S. P.,
il n’y a là ni du « grotesque », ni des « élucubrations
», ni de la « manipulation »… Nous
avons vu, en effet, que le modèle H. S. P. reconnaît par
exemple l’existence des Hiérarchies créatrices (dont les
Archanges font partie), d’entités extraterrestres de
type « multidimensionnel » (dont Ashtar et Athena) et de
Maîtres Ascensionnés (dont Sananda – le Maître Jésus –
fait partie)…
Outre Ann Druffel, Lena Miller et Dona
Higbee sont aussi parvenues à la conviction que
l’on peut s’opposer aux actions des Aliens. Gordon
Creighton, cependant, considère que les entités ont pu
choisir de mettre fin à leur action pour des raisons qui
leur sont propres. J. Sider note à ce sujet qu’on "peut
supposer, par exemple, que les victimes ne possèdent pas
tous les critères requis par les entités pour mener à
bout leurs manipulations".
"Ou encore que les Aliens
ont jugé leur ‘‘travail’’ terminé, tout en donnant aux
contactés l’impression qu’ils ont réussi à les chasser."
Selon Sider, "l’essentiel de l’intrusion a pu
être occulté en totalité aux personnes concernées."
(24)
En
fait, le travail d’Ann Druffel ne saurait remettre en
cause la notion d’extraterrestres matériels, le modèle
H. S. P. permettant de rendre compte, comme nous l’avons
vu, de l’apparente incompatibilité de certains faits
avec celle-ci.
Dans
son livre paru en 2001, J. Sider revient, évidemment,
sur sa théorie de l’intelligence unique à l’origine des
diverses manifestations « paranormales », d’un seul type
de manipulateur aux identités interchangeables. Il
revient sur son discours « paranoïaque » : intelligence
malicieuse à l’origine de leurres de diverses natures,
ce qui est totalement inexact puisque, ainsi que nous
l’avons vu avec le modèle H. S. P., les extraterrestres,
les entités désincarnées, etc., sont de natures
différentes. Les prétendus mensonges grossiers, auxquels
il serait impossible d’accorder le moindre crédit, ne
concernent en réalité que certains types d’entités (du «
bas astral », « Gris », etc.). Il n’y a pas de «
manipulation » de nos acquis spirituels, et il n’y a pas
de « tromperie systématique »…
J. Sider évoque aussi 3 types de «
leurres » : matériels, hologrammes, réalité virtuelle.
Le défenseur du modèle H. S. P. apportera à ce
sujet les rectifications suivantes :
1) Contrairement à ce que pense
Sider, l’état matériel n’est pas toujours temporaire. En
ce qui concerne les OVNIs, en effet, il est continu pour
les engins en « 3D », et temporaire pour les
"vaisseaux-lumière" en « 5D » (de type «
multidimensionnel » ou "éthérique").
2) Les scènes « holographiques » ou
« virtuelles », lorsqu’elles existent, sont spécifiques
à certains êtres, comme certains responsables des «
abductions ». Elles n’ont en aucun cas le caractère «
universel » qu’elles ont dans la théorie de J. Sider.
L’ensemble des médiums, mystiques, contactés, etc., ne
sont pas sujets à ce type de « leurres ».
(25)
A propos des relations sexuelles des «
ravisseurs » et des « abductés », que l’on retrouve dans
les « possessions démoniaques » du temps de
l’Inquisition, on ne peut pas dire que le « caractère
onirique de ces situations est facilement décelable »,
car plusieurs phénomènes peuvent, en fonction des cas,
être présents (réels enlèvements physiques, immersion -
en dehors du corps - dans le « bas astral »…).
J. Sider mentionne l’exemple d’un « ravisseur » se
transformant à l’image du mari, parfois décédé, de l’«
abductée », le ravisseur reprenant son aspect initial
après la copulation. Mais ceci s’explique fort bien dans
le cadre du modèle H. S. P. : nous sommes en présence
d’un Alien (de nature extraterrestre) qui, afin
d’obtenir la confiance du sujet, projette une scène (de
nature télépathique ou non) dans la conscience de
celui-ci. On ne peut donc en aucun cas prétendre que ce
type de cas n’arrange pas « les affaires des amateurs de
‘‘dialogues avec les morts’’ » car, pour le défenseur du
modèle H. S. P., il n’est évidemment pas légitime
d’étendre l’explication de la « scène virtuelle » aux
communications avec les « morts »…
On
ne peut pas déclarer, comme le fait Sider, qu’il est
impossible de retenir la matérialité des phénomènes dans
le cas des Aliens (et dans certains cas de « possession
» du temps de l’Inquisition), le modèle H. S. P. rendant
parfaitement compte, comme nous l’avons vu, de cette
matérialité. Dans son livre de 2001, J. Sider consacre
un chapitre sur la relation « Aliens-sexualité »,
relation que l’on trouve aussi bien chez les Aliens
contemporains que dans les cas anciens de « possessions
démoniaques » et de « transports au sabbat ».
J’ai
déjà expliqué que cette relation était parfaitement
explicable dans le cadre du modèle H. S. P., et je n’y
reviendrai donc pas. Rappelons
simplement que les Aliens, de nature physique et non «
énergétique » ou « fluidique », semblent procéder à la
récupération de matériaux génétiques en vue de la
création d’une race hybride « terrestre/alien »…
Voyez aussi, dans la première partie de cette
critique de la théorie "siderienne", le passage relatif
aux « Narcadiens ». De nombreux cas anciens sont,
semble-t-il, des « sorties hors du corps » localisées au
niveau du « bas astral » (le « balai », en l’occurrence,
n’étant pas nécessaire !)… Ne pas oublier non plus
l’explication donnée à propos des incubes et succubes.
La réalité est complexe et on ne peut, comme le fait
incorrectement Sider, la ramener à une cause unique et
simpliste… Par exemple, un cas cité
par Stanislas de Guaita – une femme censée avoir
"copulé" avec une entité à l’image de son époux décédé –
ne démontre en aucun cas que les "Esprits désincarnés"
représentent « une autre mystification de ces entités ».
(Il pourrait s’agir ici d’un cas d’incube ou d’un cas
ancien d’« abduction ».) Un autre cas – cité par Budd
Hopkins – concerne 2 Aliens ayant au préalable adopté
l’apparence de 2 femmes décédées (dont la mère de l’«
abductée »). Ce dernier cas ne tend absolument pas à
prouver que les « morts » s’adressant aux vivants ne
seraient que des « masques parmi d’autres pris par ces
entités aux innombrables identités ». J’ai déjà précisé,
en effet, que les Aliens, de nature physique, peuvent
induire, dans la conscience de leurs victimes, des
scènes ayant pour objet de dissiper la méfiance de
celles-ci, ainsi que d’étudier leur comportement émotif.
Un autre cas de cette nature est celui de la grand-mère
de Ted Rice, un humanoïde reptilien ayant pris
l’apparence du mari de celle-ci afin d’avoir un coït
avec elle.
L’inquisiteur Guazzo, en 1608,
écrivait que les « diables peuvent prendre la forme des
personnes décédées ». Ceci ne s’oppose pas à la théorie
selon laquelle nous serions en présence de cas anciens
d’« abductions » perpétrés, comme à notre époque, par
des Aliens de nature extraterrestre ou souterraine…
J. Sider cite Eve Lorgen, une chercheuse
californienne qui est parvenue à une conclusion
semblable à la mienne. E. Lorgen privilégie en
effet l’explication « des Aliens bien matériels qui
seraient intéressés par les émotions sexuelles des êtres
humains ». Le commentaire de J. Sider est le suivant :
« C’est une variante de
notre hypothèse. Si cette chercheuse avait compulsé la
littérature vouée aux transports aux sabbats, peut-être
que son opinion serait au diapason avec la nôtre. »
Or, nous avons vu que le modèle H.
S. P., tout en niant la validité de la théorie de Sider,
explique fort bien le rapport « Alien/étude du
comportement émotionnel », les Aliens étant précisément
dépourvus de « corps émotionnel ». Leur intellect et
leur science technologique ont en quelque sorte «
court-circuité » celui-ci. Ce qui explique notamment
l’induction psychique, chez les « abductés », de
certaines scènes par les Aliens (dans un but d’étude
comportementale et afin d’arriver à leurs fins). Les «
transports aux sabbats » ont, rappelons-le encore une
fois, plusieurs origines (dont, parfois, des «
abductions » anciennes).
J.
Sider cite aussi Jean-Pierre Bayard pour qui les «
relations sexuelles avec un démon » sont des histoires
de névrosés et d’« hystéro-épileptiques ». Il est
probable qu’il y a eu, dans les victimes des procès de
sorcellerie, des psychopathes, mais on ne saurait
cependant expliquer de la sorte l’ensemble des cas,
d’autant plus que les victimes modernes des « abductions
», les études le montrent, sont pour la plupart saines
d’esprit. Rappelons encore que les « transports au
sabbat » ont plusieurs explications…
Il existe 2 autres éléments
en faveur de l’authenticité de nombreux cas modernes d’«
abductions » :
* L’existence de traces
corporelles (cicatrices, traces de piqûres,
contusions…), sans oublier les implants (qui ne
s’expliquent pas tous par des matériaux
biologiques).
* Le développement, chez de
nombreux « abductés » - et suite à leur expérience -, de
facultés psi (télépathie, télékinésie, sorties hors du
corps, psychométrie, torsion de petits objets en métal
par simple toucher, précognition, activité poltergeist,
etc.). De nombreux chercheurs ont constaté ce fait :
James Harder, Thomas E. Bullard, Mark Moravec, D. Scott
Rogo, David Gotlib, Eve Lorgen… Jenny Randles considère
que 56% des « abductés » sur lesquels elle a enquêté ont
développé des « dons psychiques » après leur expérience
ou ont vu augmenter les facultés psi qu’ils possédaient
avant leur expérience.
Si
l’on se réfère au modèle H. S. P., on ne peut pas dire,
contrairement aux conclusions de J. Sider, que les
Aliens n’ont strictement rien à voir avec les identités
qu’ils se donnent « ou qu’ils suggèrent par leurs
apparences, leurs discours et leurs comportements ». Ce
ne sont pas non plus des rôles joués par des experts
dans l’art de la tromperie, si l’on excepte les scènes
dites de « réalité virtuelle » parfois constatées chez
les Aliens responsables des « abductions ». La récolte
de matériaux génétiques ne constitue pas un paravent ou
une mise en scène cachant « quelque chose d’essentiel
pour les ravisseurs, mais imperceptible pour les
abductés ». (26)
Djinns et élémentaux :
Ann Druffel a évoqué le cas d’un musulman
ayant fait l’objet d’une « abduction ». Les
êtres perçus furent qualifiés de « Djinns ». Ceux-ci
sont mentionnés dans le folklore et les traditions des
pays arabes, y compris dans le Coran. Selon Gordon
Creighton (qui croyait à tort que les OVNIs et leurs
occupants appartiennent à des « forces noires »,
nuisibles à l’humanité), « jinn » (ou «
djinn ») vient de « janna » (cacher,
masquer). Selon le Coran, Dieu a donné au chef (« Iblis
») des Djinns - créés avant l’Homme - la permission de
tourmenter les humains, à l’exception des bons
serviteurs de l’Etre Suprême. Un érudit arabe a précisé
ceci à G. Creighton :
« Leur corps n’est pas
physique comme le nôtre, mais fait de feu sans fumée,
une énergie semblable à du plasma. Ils évoluent dans un
plan éthérique ou plan astral. Ce plan semble être
davantage une autre dimension de notre espace-temps
plutôt qu’une planète d’un autre système.
»
Cette définition correspond
parfaitement avec ce que disent les sources ésotériques
occidentales à propos des « Esprits de la Nature » ou «
Elémentaux ». J.
Sider donne, d’après la littérature arabe, les
caractéristiques suivantes des Djinns :
- ils ne sont pas visibles à
l’œil humain ;
- ils
peuvent se matérialiser dans notre monde physique
;
- ils
peuvent changer de forme (ainsi qu’apparaître sous la
forme d’un animal) ;
- ils sont
des menteurs et mystificateurs invétérés et aiment
tromper les humains ;
- ils
enlèvent des êtres humains (qu’ils peuvent transporter
sur de longues distances) et incitent ceux-ci à avoir
des relations sexuelles avec eux
;
- ils
peuvent donner leurs pouvoirs à des individus qui
deviendront dès lors magiciens, guérisseurs, voyants,
etc. ;
- ils
s’expriment par télépathie et peuvent séduire facilement
leurs victimes.
Ils
peuvent être aussi bien bienveillants que malveillants,
les plus nombreux étant assimilés à des « shaytans »
(démons). Le Coran précise que certaines de leurs
espèces, positives, peuvent échapper à la damnation.
Le
défenseur du modèle H. S. P. apportera les commentaires
suivants :
1° Le musulman victime d’une «
abduction » a qualifié de « Djinns » les êtres à
l’origine de l’enlèvement, en relation avec son système
de croyances religieux. On observe la même chose chez
ceux qui expérimentent une NDE : le témoin peut
interpréter l’être de lumière perçu comme étant Dieu,
Jésus, etc. Dans le cas du musulman, il ne s’agissait
évidemment pas de Djinns mais de visiteurs de l’Espace.
2° Les chroniqueurs arabes ont
commis la même erreur que leurs homologues occidentaux
en attribuant aux Djinns (correspondant aux « élémentaux
») l’enlèvement d’êtres humains (y compris, notamment,
les relations sexuelles). Nous avons vu que ces
agissements étaient en réalité le fait d’êtres de nature
extraterrestre ou souterraine…
J. Sider revient sur sa liste comparative
des traits essentiels des contacts modernes et anciens :
40 points communs entre les récits d’Aliens et ceux de
nos ancêtres sur les « Esprits de la nature » diabolisés
par l’Eglise. D’évidence, conclut-il, ces
diverses identités concernent les mêmes entités (de
nature « fluidique »). Ce faisant,
J. Sider commet évidemment une grosse erreur. Les
ressemblances sont en fait attribuables au fait que nous
avons affaire, dans les 2 cas, à des êtres de nature
physique (à propos des enlèvements) !
On
ne peut pas dire que les « anges » ont été inventés par
« d’astucieux théologiens », l’existence des premiers
étant par ailleurs reconnue par toutes les sources
reçues en channeling. Pour les « démons », par
contre, la réalité est, comme nous l’avons vu, plus
complexe. Et, évidemment, le défenseur du modèle H. S.
P. n’adhère pas à la conception selon laquelle une
intelligence inconnue manipulerait les « abductés » en
adaptant son identité et son comportement « en fonction
de l’univers conceptuel des personnes ciblées ».
Selon J. Sider, les personnes développant « un
penchant pour le négatif » ont des contacts
traumatisants et « sulfureux » perçus comme l’action
d’extraterrestres antipathiques, éventuellement de
démons, alors que les « optimistes », eux, bénéficient
de « relations euphorisantes » les amenant à considérer
les Aliens « comme des Extraterrestres sympathiques,
voire des anges ou autres êtres divins ». Un tel
commentaire n’a évidemment aucun fondement réel. Pour le
défenseur du modèle H. S. P., les choses sont simples :
les individus ayant des contacts «
négatifs » sont simplement en contact avec des entités «
négatives » (entités du « Bas astral », « Gris »…), ceci
n’étant pas nécessairement corrélé avec un « penchant
négatif » chez les témoins. Les autres personnes
bénéficient de contacts avec des entités ou êtres
appartenant à la large catégorie de sources
bienveillantes (extraterrestres « positifs », "Anges",
divers « Esprits » désincarnés, etc.). Ce n’est
pas le contenu du psychisme des personnes visées qui
joue le rôle de « filtre » dans le type de scénario du
contact, et les « Esprits désincarnés », « Anges », «
guides spirituels », etc., ne relèvent pas d’un «
imaginaire humain parodié par une intelligence
surhumaine ».
L’Ecossais Robert J. Stewart a mentionné
plusieurs types de rencontres entre ruraux et entités («
avec l’esprit des ancêtres des contactés », avec les «
fées » et avec « des humains transportés au royaume des
fées »). Selon Sider, ces rencontres correspondent à nos
modernes rencontres rapprochées des troisième et
quatrième types. Ceci n’est en fait vrai qu’en partie
(enlèvements, anciens et modernes, perpétrés par des
êtres de nature physique, les entités d’antan et de nos
jours n’étant qu’en partie les mêmes). Les « fées »
étaient censées avoir, selon les cas, une attitude
positive ou négative. Cela n’a rien d’étonnant, les
diverses entités ayant, selon leur nature, des
comportements distincts. Stewart a conclu à l’existence
d’une « race d’êtres non organiques, immatériels ou
spirituels » pouvant avoir des relations avec les êtres
humains, les « fées » étant censées s’adapter à tout ce
qu’elles trouvent dans l’imagination humaine.
(27)
Les révélations de Jean d'Argoun
:
Insistons encore une fois : les «
fées » (ou vrais « élémentaux ») ne peuvent procéder à
des enlèvements, les "fées" d’antan ayant réalisé ces
derniers n’étant pas de nature « énergétique ».
La
réalité, ici encore, est complexe. Voici, à ce propos,
le curieux témoignage de Jean d’Argoun qui, dans une
certaine mesure, devrait « consoler » les spéculateurs
qui se sont complètement fourvoyés dans leurs analyses.
La
scène se passe dans la Vallée des Merveilles (Alpes
Maritimes), au lac de Fontanalbe, où, selon la légende,
chaque 19 août vers 23 h 30, apparaissent, aux
montagnards et aux promeneurs égarés, des petits
personnages inconnus.
« Vers minuit,
une lueur bleutée se reflète dans les eaux paisibles du
lac. (…) Puis tout à coup la surface du lac est agitée
par un curieux remous. Quelque chose d’indistinct vient
d’émerger et progresse lentement vers moi. Dans le clair
de lune, je perçois alors une vague
silhouette…
Quelques
secondes plus tard, je fixe avec stupeur et incrédulité
un nain, un petit être d’aspect humain. Il est vêtu d’un
justaucorps bleu luminescent, et son visage évoque un
type asiatique indéfini. Une paix, une douceur
particulière, émane de lui. »
L’être aurait déclaré, mentalement, s’appeler
Korig, l’un des « 9 princes du peuple fée, de ce que les
humains appelaient jadis les esprits de la nature
».
« Nous vivons
au sein d’une réalité parallèle, d’un plan d’existence
terrestre qui coexiste avec le vôtre mais régi par une
autre loi vibratoire…
Parfois,
par stratégie ou par jeu, nous agissons sur l’esprit de
certains humains – par induction hypnotique – afin de
nous faire passer pour des extraterrestres ou des
voyageurs du temps. Depuis les chroniques de votre Moyen
Age, ma race a beaucoup évolué. Elle refuse toujours
obstinément la technologie…
Sur le plan
spirituel, nous avons éveillé de nouveaux pouvoirs, de
nouvelles facultés inconnues des hommes.
»
L’être aurait tendu la main à Jean d’Argoun,
paume ouverte, et aurait matérialisé une petite fleur de
lotus… (28)
Notons – car c’est important – l’information
suivante donnée par le même auteur. Cette fois-ci, c’est
"Sahanâ" qui se serait exprimée, une « entité vêtue
d’une robe bleutée ornée d’innombrables petites étoiles
dorées », ayant l’apparence d’un vénérable vieillard et
tenant dans la main droite un sceptre d’argent et de
cristal. Après avoir fourni une information relative à
la proche venue du « grand monarque », cette entité
aurait précisé ce qui suit à propos du phénomène OVNI :
« Et j’en arrive, mon
enfant, à ma seconde révélation : actuellement, tous les
observateurs humains de ce mystère font fausse route.
Ils se fourvoient dans des théories relatives à une
manipulation, à une intelligence trompeuse, à des
leurres psychiques, etc. Alors que la réalité est à la
fois plus simple et plus fascinante. »
(29)
Voici, toujours d'après la même source, une
référence aux « Gris » :
Dans
la région de Rennes-le-Château, près du pic de Bugarach,
une silhouette haute et massive aurait surgi d’un
buisson épais et se serait approchée de Jean d’Argoun.
Ce dernier aurait apprit, par communication mentale, que
l’être s’appelait Ortûs, « l’un des 7 Veilleurs du
Bugarach ». Il était grand, svelte, vêtu d’une
combinaison argentée.
« J’appartiens à une race
extraterrestre qui protège ce globe contre les visées
maléfiques de ceux que tu baptises ‘‘Les Gris’’ et dont
le vrai nom est la race maudite des Azriâs. »
(30)
Elementaux et univers imaginal
:
Au
seizième siècle, Paracelse évoqua les « élémentals de la
nature » : esprits des bois (« durdales » ou
dryades), ceux du feu (salamandres ou « acthnicées »),
ceux de l’eau (nymphes ou mélusines), ceux de l’air
(sylphes ou « nénufarées »), ceux de la terre (gnomes ou
pygmées).
Voici ce qu’écrit Michel Coquet à propos des «
élémentaux » :
« La Bible
fait référence aux élémentals, mais cette référence est
plus claire encore dans le Livre de Jasher LXXX, 19-22,
où nous lisons que l’une des plaies d’Egypte infligée
par Moïse au pharaon récalcitrant était la SULANUTH, une
catégorie particulière d’élémentals destructeurs. Dans
la Kabbale, la tradition juive situe les élémentals dans
le monde d’ASSIAH (preuve qu’ils existent bien !). On
les appelle les KLIPPOTH, bien que dans leur
dénomination générique ils soient appelés SHEDIM et
composés de quatre classes. Ce sont avec ces quatre
classes que travaillent les sorciers de toutes
tendances. La Doctrine Secrète nous dit que,
collectivement, les Klippoth constituent le diable ou
démon. C’est l’envers de Dieu, le contraire des anges du
monde JETZIRAT.
Les Perses
les appelaient du nom générique de DAEVAS, les Grecs les
nommaient DAEMONS, les Egyptiens AFRITES, et certaines
ethnies d’Afrique les YAWAHOU, dans le sud de l’Asie les
PHYES, au Japon les ONI, et dans le monde de l’Islam, ce
sont les DJINNS. » (31)
Ces êtres qui, rappelons-le, n’ont
rien avoir avec les Aliens, sont effectivement
originaires d’un monde « énergétique » qui peut être
identifié à ce qu’Henri Corbin a appelé l’univers
imaginal, un monde qui, bien que non perceptible à nos
sens, est aussi réel, pour ceux qui y ont accès, que
notre monde. Il possède des formes, des couleurs, et est
habité par des entités… Ce « monde imaginal »
correspond, en fait, à ce que les occultistes et de
nombreux auteurs appellent le Monde astral. Néanmoins, contrairement à ce que pense J. Sider
(qui évoque l’univers imaginal), les entités originaires
de ce Plan de conscience ne passent par leur temps - à
l’exception d’entités du « bas astral » - à effrayer et
berner certains individus « tout en se parant
d’identités fallacieuses ». (32)
Alain Moreau
Références :
1. Joseph Whitfield,
"La Quête
Eternelle", éd. Vivez Soleil, 1991, p. 79.
Earlyne Chaney,
« Initiation dans la Grande
Pyramide », éd. Arista, 1991, p.
66.
Max Heindel,
« Cosmogonie des Rose-Croix
», éd. Rosicruciennes, édition de 1972, p.
370 :
« La Bible mentionne que
les fils de Dieu prirent pour femmes les filles des
hommes (leurs compatriotes atlantéennes…).
»
Dans
ce contexte, il n’est pas fait référence à des
extraterrestres. Les 2 conceptions (extraterrestre et
"non-extraterrestre") ne sont cependant pas
incompatibles, ce qui est confirmé par Earlyne Chaney
(op. cit., p. 79) :
« Mes parents
m’expliquèrent que les An-Anaki venus de l’Atlantide, à
l’instar des hommes-dieux qui les avaient précédés,
s’unirent avec des fils et des filles de l’Egypte
soigneusement choisis, afin d’engendrer d’autres
hommes-dieux et femmes-déesses. Ils enseignèrent les
Mystères de l’initiation à leurs enfants, qui devinrent
les premiers souverains de l’Egypte. Ils bâtirent de
nombreux temples dans les sables d’Egypte. Durant des
siècles, poursuivirent mes parents, ils n’autorisèrent
leurs enfants à s’unir qu’avec les fils et les filles
issus des familles d’origine semi-divine, perpétuant
ainsi le caractère divin d’une lignée de souverains, de
prêtres et de prêtresses des Mystères. »
2. Jean Sider,
« Ovnis : Les Envahisseurs
Démasqués », éd. Ramuel, 1999, p. 106.
3. Ibid., p. 119.
4. Ibid., p. 124-125.
5. Ibid., p. 133.
6. Ibid., p. 134.
7. Ibid., p. 136.
8. Ibid., p. 26, 175-204.
9. Ibid., p. 233.
10. Ibid., p. 233-234.
11. Ibid., p. 234.
12. Ibid., p. 243.
13. Ibid., p. 248.
14. « Facteur X
», n° 77, mars 2000, p. 2152-2156.
15. J. Sider,
« Ovnis : les Envahisseurs
Démasqués », op. cit., p. 258.
16. « Parasciences et
Transcommunication », n° 32, mars 1998, p.
29.
17. J. Sider,
« Contacts Supra-terrestres
», t. 2, éd. Axis Mundi, 1995, p. 159 ; t.
1, 1994, p. 134.
18. Outre la revue du MUFON, « Ufo Journal », de juillet
2000, cet article a été publié, avec un additif, dans
les publications françaises suivantes :
- « Lumières dans la Nuit
» (LDLN), n° 358, novembre
2000, p. 33-41.
- « Parasciences et
Transcommunication », n° 42, décembre 2000,
p. 33-42.
- « Le Monde de l’Inconnu
», n° 291.
- J. Sider, « Ovnis : La Solution du Mystère ?
», éd. Ramuel, 2001, p. 92, 113-114,
163-164.
19. J. Sider, LDLN, n° 359, janvier
2001, p. 34-42 ; n° 361, juillet 2001, p. 30-36.
20. J. Sider,
« Ovnis : La Solution du Mystère
? », op. cit., p. 92, 113-114,
163-164.
21. Ibid., p. 12-13, 24, 202, 235,
187.
22. Ibid., p. 159, 154-156, 233, 236,
158, 197.
23. Anne Givaudan,
« Walk-In », éd.
S.O.I.S., 2001, p. 60.
24. J. Sider,
« Ovnis : La Solution du Mystère
? », op. cit., p. 9-10, 12,
191-192, 77-111.
25. Ibid., p. 156, 162-168.
26. Ibid., p. 10, 128-146, 191-192.
27. Ibid., p. 89-91, 117, 177-179.
28. Jean d’Argoun,
« Issahâ. La Lumière qui Vient…
», éd. Guy Trédaniel, 1997, p. 59-60.
29. Ibid., p. 113-114.
30. Ibid., p. 157.
31. Michel Coquet,
« Devas ou les Mondes Angéliques
», éd. L’Or du Temps, 1988, p. 215-216.
32. J. Sider,
« Ovnis : La Solution du Mystère
? », op. cit., p. 168.
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