Alcools
Alcools | |
Plaque sur le pont Mirabeau à Paris reproduisant les premiers vers du poème d'Apollinaire ainsi que la signature du poète
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Auteur | Guillaume Apollinaire |
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Genre | Poésie |
Pays d'origine | ![]() |
Lieu de parution | Paris |
Éditeur | Mercure de France |
Date de parution | 1913 |
Alcools est un recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire, paru en 1913.
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Alcools[modifier]
Ce recueil, qu'Apollinaire mit 15 ans à élaborer, annonce la quête de modernité, de jeu avec la tradition, de renouvellement formel de la poésie de l'auteur. Alcools est un recueil pluriel, polyphonique, qui explore de nombreux aspects de la poésie, allant de l'élégie au vers libre, mélangeant le quotidien aux paysages rhénans dans une poésie qui se veut expérimentale, alliant une quasi-perfection formelle et une grande beauté (Mai) à un hermétisme, un art du choc, de l'électrochoc, qui valut à Apollinaire d'être qualifié de mystificateur. Alcools montre le poète déchiré par ses ruptures amoureuses (avec Annie Playden, avec Marie Laurencin)[1], ruptures qui résonnent au travers de poèmes tels que Mai[2], Les Colchiques[3] et, surtout, La Chanson du Mal Aimé[4].
C'est après avoir assisté à une lecture par Blaise Cendrars de sa future publication, La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France, qu'Apollinaire aurait décidé de transformer à son tour son futur recueil. Il y plaça Zone en ouverture, ce qui lui donna valeur de manifeste, et supprima toute trace de ponctuation, s'inspirant de l'innovation de Cendrars. Alcools ayant été publié avant la Prose du Transsibérien, on attribue souvent à tort la primeur de la suppression de la ponctuation à Apollinaire. Selon lui, en poésie, le rythme du vers et de la respiration suffisent. Au-delà de cette considération, cette suppression lui permit de faire naître des images inédites en rapprochant certains termes comme par accident. On pense par exemple au vers de Zone : « Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfants » où, dans une première lecture, à cause de l'utilisation transitive du verbe « croire », l'absence de ponctuation conduit à lire le verbe « prier » comme étant lui aussi transitif, « les femmes » apparaissant alors comme complément d'objet direct du verbe. Ce procédé crée également des ambiguïtés de sens, enrichissant les lectures possibles.
Les poèmes par ordre alphabétique[modifier]
- 1909
- À la Santé
- Automne malade
- Automne
- Annie
- Chantre
- Clair de lune
- Clotilde
- Cors de chasse
- Cortège
- Crépuscule
- Hôtels
- L'Adieu
- L'Émigrant de Landor Road
- L'Ermite
- La Blanche Neige
- La Chanson du Mal Aimé
- La Dame
- La Loreley
- La Maison des morts
- La Porte
- La Synagogue
- La Tzigane
- Le Brasier
- Le Larron
- Le Pont Mirabeau
- Le Vent nocturne
- Le Voyageur
- Les Cloches
- Les Colchiques
- Les Femmes
- Les Fiançailles
- Les Sapins
- Lul de Faltenin
- Mai
- Marie
- Marizibill
- Merlin
- Merlin et la Vieille Femme
- Nuit rhénane
- Palais
- Poème lu au mariage d'André Salmon
- Rhénane d'automne
- Rosemonde
- Salomé
- Saltimbanques
- Schinderhannes
- Signe
- Un soir
- Vendémiaire
- Zone (voir : Pihis)
Les poèmes ne figurent pas dans le recueil dans l'ordre où ils furent écrits. Zone, par exemple, fut composé en dernier, mais Apollinaire lui donna la première place. Ce poème liminaire, où l'on suit le poète (ou sa persona) déambulant dans Paris, puis dans ses souvenirs, introduit le lecteur dans l'univers d'Alcools et donne ainsi un certain nombre de clés de lecture. Il répond à Vendémiaire qui clôt le recueil.
Mise en chansons[modifier]
Léo Ferré a mis en musique plus d'une quinzaine de poèmes de ce recueil, dont Le Pont Mirabeau, Marizibill, Marie, Zone, L'Émigrant de Landor Road et La Chanson du Mal Aimé.
Marc Lavoine a également donné son interprétation du Pont Mirabeau.
Le groupe belge Vive la fête utilise un extrait du poème Zone dans sa chanson Petit colibri.
Le poème La Blanche Neige a été mis en musique par Francis Poulenc.
Voir aussi[modifier]
Notes et références[modifier]
Liens externes[modifier]
- « Problèmes d'Alcools », Actes de la journée d’études organisée par Sylvie Patron à l’Université Paris Diderot-Paris 7 (7 janvier 2012), hébergé sur le site Fabula.